En 2010, les autorités rwandaises exonéraient les téléphones portables de TVA pour stimuler l’inclusion numérique. Deux ans plus tard, elles ont fait de même pour les équipements technologiques, mais le pays vient de revenir sur sa décision.
Le gouvernement rwandais a annoncé le mardi 11 février une série de réformes fiscales, dont la suppression de l’exonération de la TVA sur les téléphones portables et les équipements technologiques, en vigueur respectivement depuis 2010 et 2012. Ces mesures visent à élargir l’assiette fiscale et renforcer l’autonomie financière du pays.
« Les téléphones portables sont exonérés de cette taxe depuis 2010, ce qui a contribué à les rendre plus abordables et à accroître l’utilisation de la technologie en général. Depuis 2012, ces appareils [technologiques, Ndlr.] sont exonérés de cette taxe dans le cadre de la promotion de la technologie. En collaboration avec le Ministère des Technologies de l’Information et de la Communication, les appareils essentiels continueront d’être exonérés » peut-on lire dans le communiqué.
Cette décision survient alors que le pays cherche à générer 250 milliards de francs rwandais (environ 175 millions USD) de recettes supplémentaires d’ici 2029 pour financer son développement infrastructurel et social. Selon les données de l’Autorité de régulation des services publics du Rwanda (RURA), le taux de pénétration des téléphones portables était de 97,8% en septembre 2024, ce qui réduit la nécessité de l’exonération fiscale.
Cela pourrait toutefois causer un renchérissement des prix des smartphones et une baisse de la demande de ces produits, notamment pour les personnes à faible revenu. « Le gouvernement continuera à travailler avec ses partenaires pour promouvoir l’utilisation des téléphones intelligents et des technologies connexes » assure le communiqué.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 12 février 2025)