Le Parti socialiste émet des réserves sur l’attribution de la 3e licence de téléphonie à Sudatel. Un groupe soudanais qui n’a qu’une seule référence. Sudatel est présent en Mauritanie, ce depuis 2006 seulement et nulle part ailleurs en Afrique. Le Ps s’est interrogé lors d’une conférence de presse organisée hier.
En marge de la conférence de restitution de la commission préparatoire du 14e Congrès ordinaire du Parti socialiste, Serigne Mbaye Thiam, un des conférenciers, s’est confié au micro de Sud Fm. « A la suite d’un article paru dans un quotidien de la place qui a dit que le choix du 3e opérateur est imminent, deux jours après, on a vu l’Artp, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes, sortir un communiqué pour dire que des offres spontanées ont été reçues et que les entreprises intéressées peuvent déposer des offres jusqu’au 31 août. C’est une façon cavalière de lancer un appel d’offres parce que le lancement d’un appel d’offres est lié à des procédures. C’est d’abord un cahier de charges qui est élaboré. On fait un avis d’appel d’offres, pas un communiqué. C’est cette procédure-là qui est cavalière, on ne donne pas quinze jours à des entreprises pour répondre à un appel d’offres de cette importance », a déclaré Serigne Mbaye Thiam. Concernant l’entreprise attributaire de cette 3e licence de téléphonie, le responsable socialiste martèle : « Nous n’avons pas émis de jugement sur la société, mais nous constatons seulement que le groupe Sudatel, pour le moment, en termes de références connues, par nous en tout cas - peut-être que l’Artp en a d’autres - Sudatel a gagné une licence de téléphonie mobile en Mauritanie en 2006. C’est la seule référence qui est à notre connaissance en Afrique, peut-être qu’il y en a d’autres. Mais lorsqu’on compare ça avec un de ses concurrents, Celtel, qui a une offre financière moindre, mais qui est présent dans 15 pays, y compris au Soudan. Donc, on se demande quels sont les critères qui ont été pris en compte. Est-ce qu’en plus des 100 milliards, il y a une redevance annuelle qui est versée ? Est-ce qu’il y a une obligation de s’implanter sur tout le territoire national, y compris dans les zones où Sudatel va exploiter la téléphonie à perte, dans les zones rurales ? Ca c’est une exigence d’unité nationale et d’intégration nationale. Est-ce qu’on va prendre des emplois locaux ? »
(Source : Nettali, 11 septembre 2007)