Ses partisans investissent la toile A la guerre comme à la guerre. Les partisans de Karim Wade ne veulent rien laisser au hasard pour défendre leur mentor. Ainsi, en prélude au procès qui s’ouvre aujourd’hui, ils ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’ils appellent une justice à deux vitesses. Le procès de Karim Wade qui s’ouvre aujourd’hui ne se déroulera pas seulement au niveau des salles d’audiences du palais de justice de Dakar. Il se fera aussi sur la toile, notamment à travers les réseaux sociaux. En effet, les partisans de l’ancien ministre des Infrastructures ont choisi d’investir la toile pour mener leur combat contre la Crei et le régime en place. Etant donné que la liberté d’expression sur la toile n’a pas de limite, les souteneurs de Wade-fils ne mâchent pas leurs mots pour tancer la Crei et le président Macky Sall. Parlant du procès du fils de l’ancien chef de l’Etat, Mamour Fall estime sur sa page Facebook que le procès de Karim Wade, en prison depuis presque deux ans, est un défi pour la justice sénégalaise. Non sans prévenir Macky Sall et son régime que la constitution est très claire. De son côté, Mouhamadou Kane souligne sur sa page que tous les Sénégalais doivent se lever pour défendre leurs droits. A l’en croire, le gouvernement fait voter des lois que les citoyens ne peuvent pas comprendre. Poursuivant, il s’offusque contre la libération de Bibo Bourgi alors que son co-détenu est toujours en prison. De l’avis de M. Kane, depuis l’arrivée de ce dernier à Paris, il ne relève plus de la justice sénégalaise. Mansour renseigne que, malgré les lenteurs chroniques de la justice ces dernières années, la durée de la procédure ne doit pas être excessive par rapport à l’enjeu du litige.
Le droit à un procès équitable occupe une place prééminente dans une société démocratique. En plus, il insiste sur le fait que le tribunal doit être indépendant et impartial et être établi par la loi. Mohamadou Ball reprend presque les propos de l’ancien Premier ministre de Wade, Idrissa Seck en écrivant sur son mur que jusqu’à la fin des temps, le régime de Macky Sall et la Crei n’auront rien contre Karim Wade. « Ce n’est pas la peine d’avoir peur de ce régime. Dieu seul est le juge et la vérité éclatera », a-t-il prédit. Avant de qualifier la procédure de parodie. Dans une logique de campagne, Alioune Fall relève que, libéré ou pas, le fils de Wade sera le prochain président du Sénégal. Quant à Doudou Diouf, il suggère tout simplement aux internautes de remplacer la photo de leur profil par celle de Karim Wade. Ce, le temps du procès.
Adama Coulibaly
(Source : Wal Fadjri, 31 juillet 2014)