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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Avril 2020 > Le numérique, plus fort que la Covid-19

Le numérique, plus fort que la Covid-19

samedi 11 avril 2020

Innovation/Entreprenariat

Au moment où des secteurs d’activité comme le tourisme et les transports traversent des périodes sombres, d’autres parviennent à tirer leur épingle du jeu, en surfant sur les opportunités du web et de la digitalisation.

Le 2 mars dernier, le Sénégal annonçait son premier cas officiel de contamination au coronavirus. Et 39 jours plus tard, avec 244 cas confirmés, les conséquences de la crise sanitaire ont mis à terre une bonne partie de l’activité économique du pays. Ce qui a poussé le président de la République, dans son adresse à la nation du 3 avril, à rabaisser les prévisions de croissance à -3 %. Cependant, dans cette grisaille économique, certaines entreprises parviennent à tirer leur épingle du jeu, se fondant principalement sur les outils de communication. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la propagation de la pandémie a mis la lumière sur les opportunités, partiellement utilisées jusque-là, qu’offre le numérique. Et avec la certitude que les méthodes de travail devront désormais être adaptables à de nouvelles mesures redéfinissant les interactions socioprofessionnelles.

C’est une évidence pour Oumar Yam, 38 ans, co-fondateur de Oui Carry, une entreprise de livraison à l’international pour particuliers et professionnels. La startup utilise des moyens aériens et maritimes pour le transport de ses colis. Les effets de l’épidémie de la Covid-19 ont conduit à l’arrêt de 60 % de son activité qui était basé sur le trafic aérien. Cependant, une augmentation de la demande sur les livraisons maritimes permet à l’entreprise de compenser des manques à gagner. Tout cela, sans qu’un agent ne mette un pied dehors. ‘’Le numérique est la solution sur beaucoup d’aspects. Même si cela nous pose beaucoup de défis sur la partie logistique, nous avons l’occasion de prouver aux gens qu’ils n’ont plus besoin de voyager pour acheter des produits. Nous avons des représentants sur trois continents et on est capable d’acheter et même de payer pour eux et faire tout le nécessaire pour leur livrer à domicile’’, s’enthousiasme M. Yam.

Ceci est bien loin d’être un cas isolé. Au plan international, les entreprises de livraisons comme Uber Eats et Deliveroo continuent à fonctionner normalement et enregistrent une forte hausse des commandes. Mais ce sont surtout les plateformes de vente en ligne qui sont les grandes gagnantes de cette crise. Amazon a vu ses actions bondir de 12 % en une semaine, à tel point que le géant américain a prévu d’embaucher 100 000 intérimaires dans le monde. En comparaison, le groupe anglais Ocado n’a pas supporté la demande et a dû revoir son organisation pour satisfaire ses clients.

Télétravail et vidéoconférence dans toutes les bouches…

Au sein de l’Administration sénégalaise, l’on n’a pas attendu l’arrivée de la Covid-19 pour inciter certains secteurs à migrer vers la digitalisation des procédures. Mais le Conseil des ministres tenu du mercredi 1er avril dernier a été un tournant. Pour la première fois, il s’est tenu par vidéoconférence, pour mieux s’adapter aux mesures de distanciation sociale préconisées par le comité de lutte contre la pandémie au Sénégal. Le président de la République Macky Sall s’en réjouissait même sur son compte Twitter : ‘’J’ai tenu à organiser, ce jour, la réunion du Conseil des ministres en mode visioconférence. Ce sera désormais la règle jusqu’à la fin de la pandémie #Covid-19. L’innovation est source de progrès.’’

Cette prouesse technique est le fruit de l’action des outils développés par l’Adie, l’Agence de l’informatique de l’Etat du Sénégal. Ayant pour socle l’intranet administratif, ces outils, comme les décrit une note de l’Adie, représentent un système de vidéoconférence permettant de tenir des réunions à distance ; une plateforme collaborative dénommée Optica et qui, à partir d’un portail personnalisé, facilite le partage des données et permet au manager d’avoir une visibilité à 360° sur la progression du travail des agents. Il y a aussi une messagerie électronique pour une communication gratuite en mode audio et vidéo ainsi que l’administration et la réservation des différentes ressources partagées.

‘’Des outils très simples et accessibles dont la crise actuelle a permis de mieux apprécier l’efficacité’’

Chargée de la communication de l’Agence de l’informatique de l’Etat, Ramatoulaye Diaw constate que ‘’le contexte (la crise) est particulier, mais peut être en droite ligne avec les actions posées depuis quelques années par l’Adie. On essaye d’implémenter ces outils dans l’Administration, avec l’objectif d’améliorer la qualité sur le service public, dans des délais assez réduits. Ce sont des outils très simples et accessibles dont la crise actuelle a permis de mieux apprécier l’efficacité. Il n’y a plus besoin de déplacer des personnes du fin fond du Sénégal pour une réunion à Dakar. L’on pourra ainsi réaliser l’économie de carburant et le temps de trajet sera utilisé pour être productif ailleurs’’.

Certains parleront d’équipements, pour souligner quelques limites à la généralisation du télétravail. Mais tout ceci ira crescendo, si tout le monde s’y met. Si les administrations, qui ont déjà lancée la dématérialisation de leurs procédures administratives, ont pris de l’avance dans l’application du télétravail dans leur fonctionnement interne, il reste encore du travail pour que le citoyen puisse en bénéficier et obtenir des documents administratifs sans se déplacer. Raison pour laquelle Ramatoulaye exhorte les services publics retardataires à aller dans ce sens.

Toutes ces actions nécessitent un accès globalisé à Internet. Concernant les fournisseurs, le territoire national est assez bien couvert. Il y a moins d’un mois, Free lançait son offre Free Business avec du wifi et des appels téléphoniques en permanence pour les entreprises basées au Sénégal. Mais cela n’est pas suffisant, pour Aboubacar Sadikh Ndiaye. Dans un entretien avec socialnetlink, le consultant en transformation digitale soutenait qu’en ‘’collaboration avec les opérateurs, l’Adie doit faciliter l’accès à l’information sur Internet avec la possibilité de se connecter aux différents sites de démarches administratives gratuitement et cela sans disposer de pass, de forfait ou de ligne Internet. Cela permettra de motiver les usagers du service public en ligne à aller vers l’e-administration et ainsi éviter d’encombrer les services ou de créer des regroupements de personnes’’.

Les technologies de l’information et de la communication offrent aujourd’hui d’énormes possibilités pour connecter les personnes et leur permettre de consolider leurs liens sociaux ou professionnels sans risquer leur santé. Et ce ne sont pas les journalistes de la presse écrite à qui ils permettent de respecter les règles du confinement, tout en gardant leur rythme de travail, qui diront le contraire.

Lamine Diouf

(Source : Enquête, 11 avril 2020)


Basile Niane, Project Manager

‘’Avec le confinement, les gens comprennent que le numérique est une réalité qui s’impose.’’

Journaliste bloggeur, administrateur de la plateforme socialnetlink.com, Basile Niane s’offusque presque du fait que les opportunités offertes par le numérique soient sous-exploitées au Sénégal.

Que peut-on apprendre de cette crise de la pandémie du coronavirus sur les opportunités qu’offre le numérique ?

Je dirais que cette pandémie a fait réfléchir beaucoup de personnes. L’on parlait de beaucoup d’opportunités dans le domaine du numérique, mais ce n’était pas assez visible. L’apparition de la maladie nous oblige à être à l’heure du numérique. C’est-à-dire utiliser des outils qui existaient avant, mais auxquels l’on ne donnait pas assez d’importance. La présence physique au travail comptait beaucoup pour les Sénégalais. Mais, avec le confinement, les gens comprennent que le numérique n’est plus une théorie. C’est une réalité qui s’impose.

Que pensez-vous de l‘avenir du télétravail, après cette crise de la Covid-19 ?

Le terme télétravail est un ‘’buzz word’’ ((un mot qui fait le buzz). Cela a toujours existé et existera toujours. Tout ce qui va changer, ce sont les mentalités des Sénégalais qui refusaient d’utiliser un outil accessible pour eux. Ce sera un lavage de cerveau technologique en quelque sorte. C’est comme si le coronavirus frappait sur la tête des gens pour leur dire : vous avez les outils, utilisez-les ! Quand le président de la République fait un conseil des ministres et considère cela comme une innovation, cela nous dérange. Parce que ce n’est pas quelque chose de nouveau de faire des réunions virtuelles.

Le Sénégal est-il prêt pour ce basculement dans l’ère du numérique ?

Nous avons tout ce qu’il faut. C’est peut-être l’adoption de nouvelles habitudes qui pose encore problème. Mais d’un point de vue général, nous avons tous les mécanismes qui peuvent nous permettre de faire ce basculement. D’ici la fin de cette pandémie, les Sénégalais comprendront la nécessité de se mettre au travail à distance dans tous les domaines qui peuvent le permettre.

Vous travaillez comme Project Manager aussi. Pourriez-vous nous parler de la manière dont cette crise affecte vos activités ?

Nous supervisons les Community Managers. C’est un travail qui se faisait déjà à distance. Nous veillons à ce que nos clients (des hommes politiques, des ONG, des plateformes) qui ont une présence digitale communiquent beaucoup mieux. C’est un melting-pot technologique que nous essayons d’offrir. On permet à nos clients de profiter du moment pour se faire connaître. Il y a un regain d’activité, puisque les gens, confinés, ont plus de temps pour se connecter à certaines plateformes. Donc, on essaye de mettre le maximum de contenus de qualité pour ferrer les visiteurs. Par contre, comme la publicité de Google baisse du fait de l’arrêt de travail de certaines compagnies, on peut être amené à ressentir cela. Mais le web offre beaucoup d’autres opportunités de gagner de l’argent sans pour autant toucher des billets.

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