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Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > Le numérique au service de l’humanisme sénégalais

Le numérique au service de l’humanisme sénégalais

samedi 28 juin 2025

Point de vue

Depuis plusieurs semaines, le nom de Seydina Ababacar Ndiaye revient avec insistance sur les réseaux sociaux.

Ce jeune ingénieur, brillant et réputé travailleur, a disparu au mois de mai dernier. Depuis, une mobilisation spontanée et continue s’organise.

Une pétition circule, des messages s’enchaînent, des publications se multiplient. Son visage est désormais familier à des milliers de Sénégalais qui ne l’ont pourtant jamais rencontré, mais qui, touchés par son histoire, refusent de rester silencieux. Ce drame n’est pas un cas isolé.

Il s’inscrit dans une réalité plus vaste, plus sombre : celle des disparitions inquiétantes, devenues trop fréquentes au Sénégal. Jadis cantonné à certains contextes – grands rassemblements religieux, marchés bondés ou événements sportifs –, le phénomène a changé de visage. Désormais, ce sont des adultes, souvent en pleine force de l’âge, des femmes, des étudiants, des pères et mères de famille qui disparaissent, sans laisser de trace.

Face à cette inquiétante recrudescence, la société civile du Web s’organise. Sans attendre de directives officielles, les citoyens prennent les devants. Chaque jour, sur WhatsApp, Facebook, X (anciennement Twitter) ou Instagram, des publications alertent, interpellent, mobilisent.

On y partage des photos, des descriptions, des derniers points de repère. La solidarité numérique s’exprime en temps réel. Elle est désordonnée, parfois confuse, mais toujours animée par une volonté puissante : retrouver, comprendre, sauver.

Parmi les acteurs phares de cette mobilisation se trouve la page « Trouvés ou Perdus », devenue en quelques années un incontournable carrefour des appels à l’aide. Véritable vigie numérique, elle recense, vérifie, relaie, coordonne. On y trouve des visages, des histoires, des détresses. Mais aussi de l’espoir, de l’entraide, de l’humanité.

Dans ce Sénégal connecté, un internaute n’est plus un simple spectateur. Il devient lanceur d’alerte, enquêteur, relais solidaire. Parfois, une simple story Instagram suffit à faire basculer le destin. Un message WhatsApp, un partage dans un groupe communautaire, et l’élan collectif se met en marche. C’est une forme nouvelle de citoyenneté numérique, imprévisible, mais porteuse d’une énergie profondément sénégalaise. Cette réactivité populaire ne se limite pas à l’alerte. Elle s’étend aux actes concrets.

Des collectes de fonds s’organisent pour soutenir les familles, financer des recherches privées, payer des avocats, commander des analyses. Derrière les écrans, une communauté veille, alerte, agit.

Mais cette mobilisation, aussi belle soit-elle, ne saurait masquer une urgence nationale. Il y a nécessité d’une politique publique claire de prise en charge des disparitions. Cela passe par une coordination renforcée entre forces de sécurité, hôpitaux, services sociaux, et plateformes numériques. Il faut aussi outiller techniquement les services de police pour mieux centraliser les signalements, accélérer les enquêtes, et apaiser les familles.

L’autre défi, c’est la prévention. Campagnes de sensibilisation, numéros verts d’alerte, cartographie des zones à risque, détection des signaux faibles… autant d’outils à mettre en place pour endiguer le phénomène avant qu’il ne se produise. Car derrière chaque disparition, il y a une famille détruite, un quartier en alerte, un pays inquiet. Il ne peut y avoir de paix durable dans une société où des citoyens s’évanouissent dans le silence, où la peur s’installe, où la justice semble lointaine.

Pourtant, face à la douleur, une lumière subsiste : la solidarité sénégalaise. Celle qui dépasse les clivages, ignore les classes sociales et traverse toutes les régions. Celle qui fait du Sénégal un pays à part, où le mot « teranga » n’est pas un slogan touristique mais une réalité sociale.

Aujourd’hui, Seydina Ababacar Ndiaye symbolise cette frontière incertaine entre inquiétude et espoir. Le chercher, c’est aussi affirmer un choix collectif : celui de ne pas fermer les yeux, de ne pas céder à l’indifférence. C’est faire de chaque disparition une affaire nationale. Et de chaque citoyen, un acteur du sursaut.

Salla Guèye

(Source : Le Soleil, 28 juin 2025)

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