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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Novembre > Le numérique au secours de l’éducation des pays du Sud

Le numérique au secours de l’éducation des pays du Sud

vendredi 21 novembre 2008

TIC pour l’éducation

L’Afrique est au cœur de la conférence mondiale organisée par le Fonds de solidarité numérique, lundi, à Lyon. Mais la question des moyens et de l’adaptation au contexte africain reste posée.

Comment scolariser seize millions d’enfants en Afrique à l’horizon 2010, comment former près de quatre millions d’enseignants ? Autrement dit, comment répondre aux défis de l’Objectif du millénaire concernant l’éducation primaire universelle, objectif fixé pour 2015 ?.

À ce vaste programme, le Fonds de solidarité numérique (FSN) entend apporter une solution par son projet d’éducation numérique pour tous, présenté officiellement en mai dernier en France, sous l’égide du ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Et lundi 24 novembre, la ville de Lyon accueille la première conférence internationale sur ce sujet, en présence de plusieurs chefs d’État, d’experts et d’ONG. Alain Madelin, qui préside le FSN, compte lancer à cette occasion l’opération « Une classe numérique en France, une classe numérique en Afrique ». « Il s’agit d’équiper une classe d’école primaire avec un tableau blanc inter actif, grâce à l’aide des communes, qui financeront le même tableau pour une école africaine », explique-t-il.

« Faire la révolution éducative sans frontières et sans fractures » Car le tableau blanc interactif (TBI) est un nouvel outil pédagogique. Encore peu répandu en France (environ 10 000 exemplaires sont utilisés), il est largement diffusé en Grande-Bretagne. Double avantage : il permet d’utiliser un ordinateur collectivement, avec rétroprojecteur, et il ne nécessite pas de connexion sur Internet mais donne la possibilité de stocker d’importantes ressources pédagogiques.

À l’heure où les téléphones mobiles ont investi le marché africain, y compris dans les zones rurales, alors que le téléphone filaire et l’électricité ne sont parfois pas arrivés, l’idée d’équiper les classes de brousse de ce tableau peut sembler surréaliste, mais pas inintéressante. Alain Madelin y voit l’occasion de « faire la révolution éducative sans frontières et sans fractures ».

Certes, pour l’heure, le projet est loin d’être abouti et suscite plus de questions que de réponses. Mais il existe des partenaires prêts à relever le défi, comme le Repta (Réseau éducation pour tous en Afrique), fondé par Gaby Cohn-Bendit.

Une dizaine de sites pilotes

Un mois après son voyage au Burkina Faso, celui-ci sera à Lyon lundi 24 novembre pour partager son expérience. « Je viens d’obtenir l’accord du ministère français de la coopération pour une enveloppe de 30 000 € qui serviront à financer l’achat, la formation et la maintenance de dix tableaux interactifs », indique-t-il.

Ces équipements seront installés sur une dizaine de sites pilotes au Burkina Faso, premier pays à l’installer, à partir de la mi-janvier. Une petite avancée. Le secrétaire général du Repta reconnaissant que, à ce tarif-là, « la généralisation du TBI est difficilement envisageable ».

Autre problème pratique, l’autonomie en électricité. « En brousse, nous devrons nous contenter de groupes électrogènes », avoue Gaby Cohn-Bendit. Alain Madelin, quant à lui, n’est pas trop soucieux à ce sujet.

« Le problème d’accès à l’énergie n’est pas résolu, mais en attendant l’arrivée de panneaux solaires légers, bon marché et efficaces, nous comptons sur les lampes LED à basse consommation. Les progrès technologiques sont rapides. À l’horizon 2010, nous aurons trouvé des solutions », assure-t-il.

La question du contenu des programmes pédagogiques

Au-delà de ces questions pratiques, déterminantes, il restera le vrai problème, celui du contenu des programmes pédagogiques. Par qui seront-ils élaborés et pour qui ?

Du côté du FSN, la réponse semble évidente, même si, là encore, elle n’est pas très concrète : « Nous allons nous appuyer sur une communauté d’enseignants des pays du Nord solidaires avec ceux du Sud », répond Alain Madelin.

Un premier portail francophone, baptisé « Sankoré » (du nom de la première université au monde fondée à Tombouctou au Xe siècle), est en construction et devrait proposer des ressources pédagogiques.

Du côté du Repta, on envisage une coopération avec la chaîne TV5, ainsi que l’utilisation de plusieurs contes africains, traduits en plusieurs langues. En attendant la suite.

Pour les professionnels de l’éducation, l’idée de s’appuyer sur la diffusion du tableau blanc interactif pour atteindre l’Objectif du millénaire en matière d’éducation laisse pourtant perplexe. « Pourquoi se lancer là-dedans alors que l’éducation primaire n’a pas encore touché toutes les zones ? », reconnaît Ahlin Byll Cataria, le secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea).

Développer des contenus adaptés aux réalités africaines

Il a participé à l’Université numérique qui s’est tenue cet été à Hammamet (Tunisie) sur ce thème, mais ne viendra pas à la conférence de Lyon. « C’est une idée intéressante, mais je ne crois pas que ce soit la panacée pour résoudre le problème de l’éducation en Afrique », explique-t-il.

Pour lui, les principaux manques sur ce continent tiennent à la mauvaise formation des enseignants, surtout dans les zones rurales, et au trop grand nombre d’élèves par classe. Ce sont ces points noirs qu’il faudrait éradiquer en priorité.

« Comment peut-on imaginer utiliser un tableau blanc interactif avec une classe de 120 élèves ? » s’interroge Ahlin Byll Cataria. Lui préfère suivre les travaux qui s’efforcent de développer et de mettre en réseau des contenus pédagogiques solides et adaptés aux réalités africaines.

Le projet Relia

C’est le cas de Relia (Ressources en ligne pour institutrices africaines), projet mené par la Maison des enseignants, en France, qui vient de tenir un atelier à Dakar sur « la production de ressources pédagogiques numériques libres et mutualisées », avec une large place faite aux langues locales.

« Les Objectifs du millénaire précisent qu’il est de la responsabilité des États africains de scolariser leurs enfants, notamment les filles. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont certes devenues un outil indispensable, mais pour fabriquer des contenus pédagogiques endogènes », insiste Geneviève Pouchin, directrice du projet Relia.

Ancien professeur de mathématiques, elle connaît bien l’Afrique pour avoir travaillé plus de vingt ans en Côte d’Ivoire. Pour elle, le TBI peut surtout servir à la formation des enseignants. « Il y a un tel besoin qu’on ne peut pas se permettre de gaspiller l’argent et les compétences », reprend-elle.

Les sites webs de la communauté éducative

D’où l’idée aussi d’adapter des initiatives telles que celle du site Web « Sésamath », primé l’an dernier par l’Unesco et qui a été invité à l’atelier de Dakar organisé par Relia.

« L’Unesco nous a demandé d’élaborer un transfert de compétences pour que notre programme puisse servir au contexte africain », explique Sébastien Hache, porte-parole du projet.

D’autres sites de la communauté éducative, comme « WebLettres » (pour le français) et « Les Clionautes » (pour l’histoire-géographie), pourraient contribuer à ce même projet. La société Interwrite Learning, qui fabrique des tableaux blancs interactifs, a également participé à l’atelier de Dakar en octobre.

Pour son porte-parole Laurent Odick, « s’il s’agit de bâtir un réseau pour que les entités sur place soient autonomes, nous sommes partants. Nous n’allons pas refaire chacun le monde, il vaut mieux que chacun en refasse une partie. Mais avec la plus grande modestie. »

Catherine Rebuffel

(Source : La Croix, 21 novembre 2008)

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