OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Août > Le nouveau décret sur les appels entrants signé : Wade dribble la Sonatel

Le nouveau décret sur les appels entrants signé : Wade dribble la Sonatel

samedi 27 août 2011

Appels internationaux entrants

Le président Wade, dans sa volonté d’instaurer un contrôle et une surtaxe sur les appels entrants au Sénégal, vient de prendre le décret 2011-1271 abrogeant et remplaçant le décret 2010-632 du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrant en république du Sénégal. Un décret qui est une voie de contournement d’un appel d’offres classique quant au choix du prestataire devant effectuer le contrôle.

« Je ne reculerai pas dans ma volonté d’instaurer une surtaxe sur les appels internationaux entrants ». Cette phrase de Me Abdoulaye Wade le 10 août dernier lors du Conseil présidentiel sur la « Régulation du tarif des appels téléphoniques internationaux entrants » et réaffirmée le 19 du même mois lors d’un autre Conseil présidentiel « sur la clé de répartition des 60 milliards sur le projet du trafic entrant », vient d’être mise à exécution. En effet, avant de s’envoler pour La Mecque, le Président de la république a pris le 24 août dernier le « Décret 2011-1271 abrogeant et remplaçant le décret 2010-632 du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrant en république du Sénégal ». En fait ce nouveau décret n’est qu’une reconduction du décret 2010-632, mais avec certes un toilettage de certaines dispositions. C’est ainsi que le tarifs de communications à l’international dans le décret de 2010 sont remis au gout du jour. En effet, selon le nouvel article 6, « une taxe minimale de 0,215 euro, soit 141,035 francs CFA par minute est appliquée aux communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal pour la terminaison vers les réseaux fixes et mobiles ». Précisant que ce seuil « est fixé sur la base de la parité fixe suivante : un Euro =655,974 francs Cfa ». Le dit article ajoute que « la quote-part qui revient à l’Etat et qui sera facturée par minute aux opérateurs, par l’ARTP, est fixées à 0,075 Euro, soit 49,20 francs Cfa sur le réseau mobile et 0,115 Euro, soit 75,45 francs Cfa sur le réseau fixe ».

Le Trésor public pourrait ne pas voir la couleur de l’argent

Autre innovation du nouveau décret portant surtaxe sur les appels internationaux entrants : l’argent sera collecté par l’ARTP qui le reversera au Trésor « à moins qu’un décret n’en dispose autrement ». « Le recouvrement et l’encaissement de la quote-part qui revient à l’Etat sont effectués par l’ARTP selon les dispositions ci-après et suivant les modalités pratiques et complémentaires qu’elle aura définies », dit l’article 8 du nouveau décret qui renchérit : « Sur cette quote-part, l’ARTP, dans le cas ou elle s’attache les services d’un prestataire en application de l’article 4 (NDLR : voir par ailleurs) du présent décret, procède à la rémunération dudit prestataire et reverse la différence dans les caisses du Trésor public à moins q’un décret n’en dispose autrement ».

La procédure de recouvrement a aussi évolué dans le présent décret. Dans le texte de 2010, « les opérateurs (étaient) tenus de régler les factures dans leur intégralité au plus tard le 05 de chaque mois pour la facture du mois antérieur ». Mais dans le nouveau décret (article 9), ils sont plutôt « tenus d’honorer les factures dans leur intégralité, au plus tard, trente jours après leur date d’émission ». Mieux, là où l’ancien texte se faisait menaçant « en cas de retard de paiement de plus de 60 (soixante) jours » avec l’éventualité d’un retrait de « l’autorisation d’acheminer des télécommunications internationales entrant au Sénégal, en application de l’article 25 du Code des télécommunications », le nouveau souligne que « l’opérateur en défaut de paiement s’expose aux procédures de recouvrement des deniers publics prévues par la législation en vigueur ».

Les conditions de paiement adoucies

L’autre bizarrerie dans ce décret, c’est que seul le Ministère de la Communication et des télécommunications qui « est chargé de l’exécution du présent décret » a des incidences financières. Le ministères des Finances est ainsi mis hors heu alors que l’on parle de taxes qui devraient normalement être recouvrées par les servies compétents du Trésor et des Impôts.

Et pour justifier ce décret, le rapport de présentation souligne que « l’Etat du Sénégal a le souci légitime de connaitre le volume du trafic téléphonique international entrant, ceci d’autant plus que la destination Sénégal est l’une des plus prisées par ce trafic ». D’après l’Etat, « cette opportunité est une source importante de génération de revenus dont le Gouvernement entend faire bénéficier la Nation toute entière à travers plusieurs projets. Il s’agit , entre autres, de la création d’un fonds de l’habitat pour les émigrés, de la construction de case des tout-petits dans les zones qui n’ne disposent pas encore, de la mise en place de cyber-cases pour l’information et la formation des populations, de la création de forages, de l’achat d’ordinateurs pour donner corps à la vision du Chef de l’Etat de compter sur le numérique pour accélérer le développement du Sénégal, de la consolidation du fonds de l’énergie, des aides aux coopératives du secteur des télécommunications ».

Il faut dire que ce décret sonne un coup de massue chez les travailleurs de la Sonatel et ses dirigeants. Faut-il souligner que le Président avait assuré Cheikh Tidiane Mbaye, Directeur général de la Sonatel qu’il se donnait un délai d’un mois de concertation avant de mettre en place le système. C’état le 10 août dernier. Pis Moustapha Guirassy, Ministre des Télécommunications, assurait sur les plateaux de WalfTV, lors de l’émission « Opinion » de la semaine dernière reprises par « Le Pays », que « l’Etat ne sera pas dans une logique de confrontation » avec les sonatéliens « pour cette affaire de surtaxe ». Mais il s’est juste passé 14 jours avant que le décret ne tombe.

Bachir Fofana

(L’Enquête, 27 août 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6711/7792 Régulation des télécoms
  • 522/7792 Télécentres/Cybercentres
  • 5438/7792 Economie numérique
  • 2880/7792 Politique nationale
  • 7792/7792 Fintech
  • 768/7792 Noms de domaine
  • 2652/7792 Produits et services
  • 2174/7792 Faits divers/Contentieux
  • 1102/7792 Nouveau site web
  • 7287/7792 Infrastructures
  • 2621/7792 TIC pour l’éducation
  • 281/7792 Recherche
  • 363/7792 Projet
  • 5042/7792 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2638/7792 Sonatel/Orange
  • 2594/7792 Licences de télécommunications
  • 417/7792 Sudatel/Expresso
  • 1669/7792 Régulation des médias
  • 2084/7792 Applications
  • 1802/7792 Mouvements sociaux
  • 2479/7792 Données personnelles
  • 191/7792 Big Data/Données ouvertes
  • 896/7792 Mouvement consumériste
  • 541/7792 Médias
  • 969/7792 Appels internationaux entrants
  • 2625/7792 Formation
  • 138/7792 Logiciel libre
  • 3124/7792 Politiques africaines
  • 1562/7792 Fiscalité
  • 249/7792 Art et culture
  • 875/7792 Genre
  • 2397/7792 Point de vue
  • 1489/7792 Commerce électronique
  • 2190/7792 Manifestation
  • 478/7792 Presse en ligne
  • 186/7792 Piratage
  • 308/7792 Téléservices
  • 1318/7792 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7792 Environnement/Santé
  • 591/7792 Législation/Réglementation
  • 657/7792 Gouvernance
  • 2661/7792 Portrait/Entretien
  • 216/7792 Radio
  • 1139/7792 TIC pour la santé
  • 409/7792 Propriété intellectuelle
  • 87/7792 Langues/Localisation
  • 1610/7792 Médias/Réseaux sociaux
  • 2870/7792 Téléphonie
  • 290/7792 Désengagement de l’Etat
  • 1511/7792 Internet
  • 175/7792 Collectivités locales
  • 593/7792 Dédouanement électronique
  • 1619/7792 Usages et comportements
  • 1545/7792 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 826/7792 Audiovisuel
  • 5004/7792 Transformation digitale
  • 581/7792 Affaire Global Voice
  • 228/7792 Géomatique/Géolocalisation
  • 467/7792 Service universel
  • 1005/7792 Sentel/Tigo
  • 263/7792 Vie politique
  • 2289/7792 Distinction/Nomination
  • 51/7792 Handicapés
  • 1035/7792 Enseignement à distance
  • 1094/7792 Contenus numériques
  • 885/7792 Gestion de l’ARTP
  • 267/7792 Radios communautaires
  • 2635/7792 Qualité de service
  • 641/7792 Privatisation/Libéralisation
  • 203/7792 SMSI
  • 691/7792 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4223/7792 Innovation/Entreprenariat
  • 1987/7792 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7792 Internet des objets
  • 257/7792 Free Sénégal
  • 738/7792 Intelligence artificielle
  • 292/7792 Editorial
  • 33/7792 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous