Le Nigeria veut s’appuyer sur NigComSat pour connecter 20 millions de personnes à Internet
jeudi 27 novembre 2025
Les autorités nigérianes veulent créer un environnement favorable à l’innovation et à l’investissement privé. Connecter le maximum de personnes à Internet fait partie intégrante de ce projet.
Le gouvernement nigérian veut accélérer l’inclusion numérique en s’appuyant sur NigComSat, le satellite national de télécommunications. Lors d’un événement officiel à Abuja, a été annoncé un plan visant à fournir l’accès à Internet à 20 millions de Nigérians non connectés, en l’occurrence dans les zones rurales où les infrastructures terrestres sont insuffisantes.
Selon le ministère des Communications, de l’Innovation et de l’Économie numérique, NigComSat constitue un levier stratégique pour atteindre les populations « non desservies ou mal desservies ». L’initiative s’inscrit dans un programme plus large de transformation numérique, qui comprend aussi le déploiement de 90 000 km de fibre optique à travers le pays, lui-même un pan du plan national du haut débit 2020-2025.
Les responsables estiment que la combinaison du satellite et de la fibre permettra de réduire la fracture numérique encore très marquée entre les zones urbaines et rurales. Il faut rappeler que selon le rapport « The State of Mobile Internet Connectivity Report 2024 » publié en octobre 2024 par l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), le Nigeria compte 120 millions de personnes non connectées à Internet mobile.
Le gouvernement cherche également à valoriser NigComSat, un actif public longtemps sous-exploité. L’opérateur satellitaire national a annoncé vouloir renforcer son offre de services broadband et améliorer sa capacité de couverture. Cette montée en puissance doit contribuer à soutenir des secteurs clés comme la télémédecine, l’e-éducation, les services publics numériques et les plateformes financières.
Toutefois, plusieurs défis subsistent. Entre autres, on peut citer le coût des terminaux pour accéder au satellite, la qualité de l’alimentation électrique, la formation aux compétences numériques et la nécessité de garantir la protection des données.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 27 novembre 2025)
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