OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Juillet 2016 > Le Nigeria, terre de prédilection de la cybercriminalité

Le Nigeria, terre de prédilection de la cybercriminalité

lundi 4 juillet 2016

Cybersécurité/Cybercriminalité

Un couple suédois est arrivé à Lagos le 8 mars dernier dans le but de prendre le contrôle d’une compagnie pétrolière dans laquelle il avait investi environ 3 millions $ US, par le biais d’une offre sur Internet.

Les responsables du Département des Enquêtes criminelles et du Renseignement (CIID), une unité de la police nigériane, avaient eu du mal à aider les deux ressortissants suédois en pleurs, après que ces derniers eurent raconté comment ils avaient été mis au courant de l’offre sur Internet et décidé d’investir leur épargne-retraite dans l’affaire.

Dans les villes telles qu’Abuja, Lagos et Port Harcourt, le CIID est souvent inondé de différentes affaires liées à une pratique qui s’est popularisée au Nigeria sous l’appellation d’arnaque « 419 » ou « lettre nigériane. »

La Lettre nigériane ou « arnaque 419 »

Dans de nombreux pays, le terme de « lettre nigériane » renvoie à une lettre magnifiquement écrite, pour solliciter un investissement ou un partenariat en vue d’un transfert de fonds du compte d’un père riche en délicatesse avec le gouvernement.

Dans certains cas, les escrocs vont jusqu’à prétendre être les enfants de dirigeants militaires défunts, tels que Sani Abacha (qui a été accusé d’avoir détourné des millions de dollars des caisses de l’Etat) et qu’ils souhaitent transférer d’énormes sommes d’argent du compte caché de leur père vers un compte off-shore, afin d’éviter que les agences gouvernementales compétentes ne parviennent à remonter jusqu’à leurs propriétaires.

Au début des années 1990, le business du « 419 » était circonscrit à Lagos et n’était l’apanage que de ceux qui avaient accès à l’Internet ou qui disposaient de réseaux d’amis ou de relations en dehors du territoire nigérian.

Mais avec la libéralisation du secteur de la communication par le gouvernement et un accès accru à l’Internet, ainsi que l’étalage de leurs richesses par les fraudeurs, le « 419 » est devenu si attrayant que la plupart des jeunes diplômés dans les villes du Nigeria passent de longues heures par jour sur Internet, mettant subtilement au point le dernier attrape-nigauds, avec comme cible privilégiée, les étrangers.

Hausse de la cybercriminalité

En mars dernier, lors d’un atelier organisé par l’Agence pour le développement des technologies de l’information pour renforcer les capacités des médias en matière de couverture des actes de cybercriminalité, il a été révélé que le Nigeria perd 89,55 milliards de nairas (près de 450 millions de dollars) par an à cause de la cybercriminalité.

Oscar Ekponimo est un expert en cybersécurité basé au Nigeria.

Il explique que la cybercriminalité était constamment en hausse au Nigeria ces dernières années, avec l’avènement du mobile, en partie parce que plus de 60% de la population nigériane a accès aux téléphones portables et environ 65 millions de personnes utilisent l’Internet.

Selon l’expert, la forte pénétration du mobile, de même que l’utilisation d’Internet, font du cyberespace une arène précieuse pour les échanges de biens et de services à valeur de compensation monétaire, mais cette utilisation alimente également la cybercriminalité.

Les cybercriminels ont également profité de l’insurrection du groupe militant Boko Haram pour abuser les organisations internationales, ainsi que des individus qui envoient, sans méfiance, de l’aide au profit des victimes des attaques terroristes.

Les criminels ont mis en place des sites Web sollicitant de l’aide au nom des victimes.

Lutte contre la cybercriminalité

Dans le cadre des efforts visant à freiner les activités cybercriminelles, le gouvernement nigérian a introduit certaines mesures telles que la loi sur la cybercriminalité, entrée en vigueur le 15 mai 2015.

Les dispositions de la nouvelle loi prévoient les conditions de la prévention de la cybercriminaliteé et les réponses idoines apportées par les pouvoirs publics.

Il s’agit d’un texte élaboré censé protéger les Nigérians d’individus sans scrupules qui utilisent l’Internet pour arnaquer les citoyens et organisations sans méfiance.

Oscar Ekponimo évoque également la mise en place en 2014 des équipes d’intervention d’urgence en informatique pour gérer les incidents liés à la cybersécurité et l’inauguration d’un conseil consultatif sur la cybercriminalité, dans le cadre des efforts gouvernementaux en vue de lutter contre le fléau.

Oko Johnson, étudiant en informatique à l’Université fédérale de technologie, à Minna, dans l’Etat du Niger au Nigeria, estime que l’Internet offre beaucoup de possibilités.

« Mais le gouvernement doit se pencher sérieusement sur comment ces possibilités sont utilisées, dans la mesure où les jeunes gens dans les écoles secondaires et les institutions supérieures d’éducation voient maintenant en l’Internet une opportunité de se faire de l’argent [grâce à des pratiques frauduleuses]. »

Alex Abutu

(Source : SciDev, 4 juillet 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2467/2726 Régulation des télécoms
  • 230/2726 Télécentres/Cybercentres
  • 1900/2726 Economie numérique
  • 1030/2726 Politique nationale
  • 2726/2726 Fintech
  • 322/2726 Noms de domaine
  • 1037/2726 Produits et services
  • 917/2726 Faits divers/Contentieux
  • 466/2726 Nouveau site web
  • 2693/2726 Infrastructures
  • 1080/2726 TIC pour l’éducation
  • 128/2726 Recherche
  • 167/2726 Projet
  • 1792/2726 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1076/2726 Sonatel/Orange
  • 922/2726 Licences de télécommunications
  • 261/2726 Sudatel/Expresso
  • 572/2726 Régulation des médias
  • 751/2726 Applications
  • 632/2726 Mouvements sociaux
  • 932/2726 Données personnelles
  • 95/2726 Big Data/Données ouvertes
  • 367/2726 Mouvement consumériste
  • 245/2726 Médias
  • 410/2726 Appels internationaux entrants
  • 993/2726 Formation
  • 79/2726 Logiciel libre
  • 1217/2726 Politiques africaines
  • 589/2726 Fiscalité
  • 120/2726 Art et culture
  • 363/2726 Genre
  • 878/2726 Point de vue
  • 604/2726 Commerce électronique
  • 1055/2726 Manifestation
  • 236/2726 Presse en ligne
  • 94/2726 Piratage
  • 141/2726 Téléservices
  • 582/2726 Biométrie/Identité numérique
  • 201/2726 Environnement/Santé
  • 227/2726 Législation/Réglementation
  • 222/2726 Gouvernance
  • 1037/2726 Portrait/Entretien
  • 108/2726 Radio
  • 442/2726 TIC pour la santé
  • 197/2726 Propriété intellectuelle
  • 51/2726 Langues/Localisation
  • 642/2726 Médias/Réseaux sociaux
  • 1174/2726 Téléphonie
  • 133/2726 Désengagement de l’Etat
  • 588/2726 Internet
  • 83/2726 Collectivités locales
  • 264/2726 Dédouanement électronique
  • 781/2726 Usages et comportements
  • 644/2726 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 352/2726 Audiovisuel
  • 1893/2726 Transformation digitale
  • 228/2726 Affaire Global Voice
  • 105/2726 Géomatique/Géolocalisation
  • 199/2726 Service universel
  • 417/2726 Sentel/Tigo
  • 135/2726 Vie politique
  • 899/2726 Distinction/Nomination
  • 39/2726 Handicapés
  • 433/2726 Enseignement à distance
  • 477/2726 Contenus numériques
  • 388/2726 Gestion de l’ARTP
  • 133/2726 Radios communautaires
  • 1057/2726 Qualité de service
  • 289/2726 Privatisation/Libéralisation
  • 107/2726 SMSI
  • 315/2726 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1588/2726 Innovation/Entreprenariat
  • 858/2726 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 40/2726 Internet des objets
  • 100/2726 Free Sénégal
  • 340/2726 Intelligence artificielle
  • 224/2726 Editorial
  • 11/2726 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous