OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Mars 2014 > Le Nigéria part à la conquête du marché africain des jeux vidéo

Le Nigéria part à la conquête du marché africain des jeux vidéo

dimanche 9 mars 2014

Contenus numériques

« Il est minuit et vous avez été réveillé par le bourdonnement agaçant de moustiques. Tuez-les vite pour pouvoir vous rendormir » : cette scène courante du quotidien de nombreux Africains est aussi le scénario d’un jeu vidéo populaire fabriqué au Nigeria.

L’industrie des jeux vidéo, qui représentait déjà plus de 63 milliards de dollars (46 milliards d’euros) dans le monde en 2012, devrait atteindre près de 87 milliards (64 milliards d’euros) en 2017, selon une récente étude publiée par PriceWaterhouseCoopers.

De jeunes entrepreneurs nigérians ont décidé de s’attaquer au gigantesque marché africain, quasi vierge dans ce domaine. La recette du succès, selon eux : s’inspirer au maximum de leur quotidien à Lagos, mégapole africaine de 20 millions d’habitants, pour créer des jeux qui parlent aux Africains.

Hugo Obi est l’inventeur du jeu « Mosquito smasher » (« Tueur de moustiques »), une sorte de version nigériane de « Angry birds ».

Le principe est simple : il s’agit d’écraser le maximum d’insectes - d’autant plus casse-pied qu’ils sont potentiellement vecteurs de malaria - avec son pouce, en étant salué d’un gratifiant « Splat ! »

Après 10 ans passés au Royaume-Uni, où il a dirigé une société de recrutement, ce trentenaire nigérian a décidé de rentrer à Lagos pour lancer Maliyo, une société de jeux vidéo en ligne, en 2012.

Pour partager les coûts de fonctionnement astronomiques, dans un pays où les coupures de courant quotidiennes obligent à investir dans d’importants générateurs électriques, Maliyo, qui emploie cinq personnes, partage un espace de travail avec huit autres entreprises à Yaba, un faubourg de Lagos.

« Cette touche du quotidien »

Aujourd’hui, Maliyo, qui propose 10 jeux gratuits en ligne à environ 20.000 utilisateurs répartis au Nigeria, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, se prépare à lancer des versions pour smartphones de ses jeux les plus populaires.

Le jeu-phare de la start-up est « Okada ride », dans lequel un conducteur d’okada (taxi-moto) doit slalomer entre les vendeurs à la sauvette, les barrages et les policiers dans les embouteillages monstres de Lagos. Chucks Olloh, programmeur informatique de 32 ans dans la capitale économique nigériane, est un grand adepte d’« Okada ride ».

« Ce que j’aime dans les jeux vidéo nigérians, c’est qu’ils ont cette touche du quotidien », confie-t-il à l’AFP. Les concepteurs de jeux doivent s’adapter aux habitudes de consommation du continent.

A l’inverse des consommateurs européens et américains, les Africains achètent très peu de consoles et leur préfèrent les jeux en ligne. Et aujourd’hui, internet pénètre dans les foyers africains avant tout via les smartphones.

Au Nigeria, qui comptait déjà 100 millions d’utilisateurs de téléphones portables en 2012, on estime que 46 millions de personnes utilisaient internet en 2011, un chiffre en constante croissance puisqu’on ne comptait que 11 millions d’utilisateurs en 2008.

Lancée à peu près au même moment que Maliyo, Kuluya (« Action » en langue Igbo) voit déjà les choses en grand : l’entreprise a créé 70 jeux en un an et demi, dont sept pour smartphones, et espère atteindre le million d’utilisateurs sur téléphone portable d’ici fin juin.

Ses adeptes vont bien au-delà des frontières du Nigeria. « Nous avons beaucoup de téléchargements depuis le Ghana, le Kenya, l’Afrique du Sud », explique Lakunle Ogungbamila, qui dirige Kuluya.

« Un de nos jeux a été beaucoup téléchargé en Ethiopie, je ne sais pas trop pourquoi : il s’appelle Ma Hauchi et met en scène un chasseur qui tire sur des vautours. Un jeu très simple », explique-t-il.

Massaïs et zoulous

Le côté innovant des scénarios proposés a même séduit des joueurs en Chine, en Inde, en Thaïlande et à Taïwan, s’étonne-t-il. Aujourd’hui, Kuluya, qui a démarré avec 250.000 dollars, vaut 2 millions de dollars et emploie une dizaine de salariés.

Alignée derrière de grands écrans d’Apple et armée de tablettes géantes, dans un loft d’Anthony, à Lagos, l’équipe créative, 100% nigériane, trouve l’inspiration dans son quotidien... et surfe sur Google pour s’informer sur les autres pays d’Afrique.

Car si on trouve des jeux typiquement nigérians dans le catalogue de Kuluya, on trouve aussi des clins d’oeil à la culture kényane, par exemple, avec le jeu « Massaï » ou celui qui met en scène des « Matatus », les minibus qui circulent dans les rues de Nairobi.

L’Afrique du Sud n’est pas oubliée, avec le jeu « Zulu ». Pour l’instant, Kuluya, qui a fait appel à des investisseurs, gagne un peu d’argent grâce à la publicité.

Maliyo, quant à elle, se finance en créant des jeux pour des entreprises. La prochaine étape, pour Kuluya : instaurer le paiement par SMS en proposant des versions payantes, plus élaborées, de ses jeux à ses utilisateurs.

L’étape est délicate, dans un pays un temps renommé dans le monde entier pour ses fameux « 419 », ces arnaques bancaires sophistiquées via internet.

(Source : Jeune Afrique, 9 mars 2014)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4137/4467 Régulation des télécoms
  • 346/4467 Télécentres/Cybercentres
  • 3081/4467 Economie numérique
  • 1579/4467 Politique nationale
  • 4467/4467 Fintech
  • 596/4467 Noms de domaine
  • 1634/4467 Produits et services
  • 1386/4467 Faits divers/Contentieux
  • 721/4467 Nouveau site web
  • 4336/4467 Infrastructures
  • 1600/4467 TIC pour l’éducation
  • 180/4467 Recherche
  • 242/4467 Projet
  • 2745/4467 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1712/4467 Sonatel/Orange
  • 1546/4467 Licences de télécommunications
  • 264/4467 Sudatel/Expresso
  • 946/4467 Régulation des médias
  • 1211/4467 Applications
  • 988/4467 Mouvements sociaux
  • 1511/4467 Données personnelles
  • 120/4467 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4467 Mouvement consumériste
  • 358/4467 Médias
  • 642/4467 Appels internationaux entrants
  • 1399/4467 Formation
  • 108/4467 Logiciel libre
  • 1745/4467 Politiques africaines
  • 812/4467 Fiscalité
  • 166/4467 Art et culture
  • 566/4467 Genre
  • 1452/4467 Point de vue
  • 961/4467 Commerce électronique
  • 1472/4467 Manifestation
  • 313/4467 Presse en ligne
  • 124/4467 Piratage
  • 204/4467 Téléservices
  • 831/4467 Biométrie/Identité numérique
  • 298/4467 Environnement/Santé
  • 311/4467 Législation/Réglementation
  • 334/4467 Gouvernance
  • 1663/4467 Portrait/Entretien
  • 145/4467 Radio
  • 670/4467 TIC pour la santé
  • 264/4467 Propriété intellectuelle
  • 58/4467 Langues/Localisation
  • 1021/4467 Médias/Réseaux sociaux
  • 1850/4467 Téléphonie
  • 190/4467 Désengagement de l’Etat
  • 964/4467 Internet
  • 114/4467 Collectivités locales
  • 377/4467 Dédouanement électronique
  • 987/4467 Usages et comportements
  • 1019/4467 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4467 Audiovisuel
  • 2663/4467 Transformation digitale
  • 382/4467 Affaire Global Voice
  • 152/4467 Géomatique/Géolocalisation
  • 289/4467 Service universel
  • 660/4467 Sentel/Tigo
  • 174/4467 Vie politique
  • 1453/4467 Distinction/Nomination
  • 34/4467 Handicapés
  • 670/4467 Enseignement à distance
  • 637/4467 Contenus numériques
  • 584/4467 Gestion de l’ARTP
  • 178/4467 Radios communautaires
  • 1602/4467 Qualité de service
  • 424/4467 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4467 SMSI
  • 446/4467 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2618/4467 Innovation/Entreprenariat
  • 1303/4467 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4467 Internet des objets
  • 170/4467 Free Sénégal
  • 332/4467 Intelligence artificielle
  • 194/4467 Editorial
  • 20/4467 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous