Le Nigeria envisage la mise en place d’un pare-feu SMS centralisé
vendredi 6 décembre 2024
Le régulateur télécoms nigérian estime que le segment des SMS internationaux n’est pas complètement régulé, contrairement à d’autres segments comme la voix. Il estime que cette situation provoque des fraudes, des spams et des activités illégales, entre autres.
La Nigerian Communications Commission (NCC) envisage de mettre en place un pare-feu SMS centralisé pour acheminer les messages internationaux dans le pays. La mesure est prévue dans le « Cadre d’octroi de licences pour les services d’application à la personne (A2P) au Nigeria ». Elle peut contribuer à lutter contre les messages promotionnels non sollicités que reçoivent les consommateurs télécoms nigérians à travers les réseaux des opérateurs télécoms.
« Ce système régulera les échanges de SMS, garantira l’intégrité des communications par messages courts et atténuera les menaces émergentes », a déclaré la NCC. Outre le pare-feu SMS centralisé, le nouveau cadre prévoit de mettre en œuvre des règles et des protections unifiées afin de protéger les abonnés nigérians contre les spams et les attaques frauduleuses grâce à des protocoles de sécurité renforcés. Il vise également à protéger les données des utilisateurs et à garantir la confidentialité et l’intégrité des services de messagerie A2P.
Cette initiative du régulateur intervient dans un contexte marqué par des plaintes récurrentes des abonnés, notamment sur les réseaux sociaux, concernant la réception de SMS commerciaux non sollicités. Parallèlement, les groupes de télécoms MTN et Airtel Africa, tous deux actifs au Nigeria, ont introduit cette année des plateformes de publicité numérique exploitant différents canaux comme les SMS. Il faut rappeler que le régulateur avait déjà lancé en décembre 2022 un code pour permettre aux abonnés de mettre fin aux messages non sollicités envoyés par les fournisseurs de services à valeur ajoutée et les fournisseurs de réseaux.
Selon la NCC, ces initiatives permettent de protéger le droit des consommateurs à choisir librement les services qu’ils désirent. Toutefois, le nouveau cadre n’a pas encore été mis en œuvre. Le régulateur télécoms a publié une version préliminaire du document sur son site Web et a demandé aux parties prenantes du secteur d’apporter leurs contributions avant le 19 décembre.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 6 décembre 2024)