Le Niger veut renforcer la protection des données personnelles
vendredi 17 janvier 2025
Les pays africains essaient de se mettre au pas de la révolution technologique en cours dans le monde. Cela exige d’eux de porter attention à plusieurs volets importants, dont celui de la cybersécurité.
Le Niger compte renforcer sa politique de protection des données personnelles. Le mercredi 15 janvier, le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique, Sidi Mohamed Raliou, a présidé une réunion sur la certification des Correspondants à la protection des données (CPD). La démarche vise à professionnaliser et à renforcer les compétences des personnes chargées de ce volet dans le pays.
« La certification des Correspondants à la protection des données, en anglais Data Protection Officer (DPO), vise à garantir aux professionnels en charge de la protection des données les compétences, connaissances et qualifications nécessaires pour assurer la conformité aux exigences de la loi en matière de protection des données » explique le ministère dans un post sur les réseaux sociaux.
Dans un contexte de transformation numérique, la protection des données personnelles est un paramètre sur lequel le Niger doit se pencher. Avec l’essor de technologies comme l’intelligence artificielle, le cloud computing ou encore l’Internet des objets, les volumes de données collectées et traitées augmentent de manière exponentielle.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), le pays se classe dans la catégorie Tier 4 avec un score de 41,86 sur 100 à l’indice mondial de cybersécurité. Dans le rapport « Global Cybersecurity Index 2024 », l’UIT explique que les pays appartenant à cette catégorie sont ceux ayant fait « preuve d’un engagement de base en matière de cybersécurité à l’égard d’actions menées par les pouvoirs publics qui englobent l’évaluation, l’établissement ou la mise en œuvre de certaines mesures de cybersécurité généralement acceptées dans au moins 1 pilier, ou plusieurs indicateurs et/ou sous-indicateurs ».
Protéger efficacement les données personnelles des populations passe également par la mise en place d’un environnement numérique éthique et responsable, d’une bonne gestion des cyberattaques et des violations de la vie privée. Cependant, l’instauration de cette certification pourrait se heurter à un manque de professionnels qualifiés et à des infrastructures numériques insuffisantes.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 17 janvier 2025)