L’affaire dite Global voice continue à faire couler beaucoup d’encre. Après les socialistes, voilà que le Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu) prend la balle au rebond.
Massène Niang et ses camarades ont, en effet, déclaré dans un communiqué rendu public que « le régime libéral vient de s’acharner comme d’habitude sur une nouvelle proie : la Sonatel. » Ils dénoncent « une mise à mort de la Société nationale de télécommunication . »
« Après avoir mis à genoux tous les fleurons de l’économie nationale auxquels ils ont eu à faire, la Sar, les Ics, la Senelec, la Sonacos etc., les pseudo-libéraux ont juré la mise à mort d’une société bâtie par des générations d’ingénieurs Sénégalais, un savoir-faire Sénégalais et un capital de base Sénégalais ». C’est en substance ce qu’ont déclaré, dans un communiqué rendu public, Massène Niang et ses camarades du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu).
Selon ces derniers, « les performances de la Sonatel sur le marché international nous valent les tarifs sur les télécommunications parmi les plus bas en Afrique et les services parmi les plus fiables ; ainsi que des capacités de connexion autour de l’internet qui permettent de développer d’autres services accessibles à tous les Sénégalais ».
Pour eux, « dans cette mise à mort, la société Global Voice n’est qu’un cheval de Troie ». Massène Niang et ses camarades du Msu déclarent ainsi que « le gouvernement invoque la souveraineté nationale et le transfert massif de capitaux au profit de l’étranger avec la Sonatel, mais dans le même temps il soumet au contrôle d’une société étrangère tous les appels extérieurs du Sénégal ». Ce qu’ils considèrent comme un paradoxe !
Le leader du Msu et ses militants de rappeler que « c’est ce même gouvernement qui a conforté la position de France Télécoms en lui octroyant la majorité des actions de la Sonatel, au détriment des salariés de l’entreprise, du trésor public et même des hommes d’affaires Sénégalais. »
Ils incitent, à cet effet, « les Sénégalais à éviter de toujours tomber dans le piège du régime libéralo-affairiste spécialiste de la manipulation de l’information pour aveugler l’opinion sur ces véritables motivations ».
Dans le cas Global-Voice, ils estiment que « les réactions de rejet des différents secteurs de l’opinion enregistrées lors de la grève des travailleurs de la Sonatel pour dénoncer le coup fourré du régime Wade, justifient cette naïveté involontaire ». Car, disent-ils, « ce nouveau piège doit être analysé dans le cadre de la logique de déstabilisation de notre économie qu’on veut restructurer au profit d’un nouveau clan. » Et d’ajouter que « les raisons évoquées ne sont que fallacieuses ».
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Pour le leader du Msu, « il est possible de trouver les ressources financières nécessaires, en supprimant toutes les niches de gaspillage logées à la Présidence, au niveau des Agences inutiles et par la suppression des dépenses de prestige et les institutions inutiles. »
La réalité selon lui, « est que c’est la cupidité et la logique de milliards dans les mallettes de ceux qui nous gouvernent . » « Face à cette funeste entreprise de ruine nationale, toutes les forces sociales, civiles et politiques doivent se lever et dire NON ! », déclare-t-il en dernier lieu.
Assane Mbaye
(Source : Sud Quotidien, 11 août 2010)