Le MPC étonné de ’’l’opacité’’ entourant l’affaire Global Voice
mercredi 11 août 2010
Le Mouvement politique citoyen (MPC-Luy Jot Jotna) a relevé dans un communiqué « l’opacité » entourant le choix porté sur Global Voice pour contrôler les communications entrant au Sénégal, se demandant notamment sur quelles bases les pouvoirs publics ont contracté avec ce prestataire privé.
Les délégués du MPC, réunis à l’occasion de la première réunion nationale d’évaluation de l’état d’implantation de ce mouvement sur le territoire national, « se sont étonnés, comme tous les Sénégalais, de l’opacité avec laquelle le dossier a été, une fois de plus, géré. »
« Pourquoi Global Voice et pas une autre compagnie ? Quid de la date, et du lieu de dépouillement de l’appel d’offres ? Quelle est la valeur ajoutée de l’entrée de cette société pour notre système de télécommunications ? Quels sont les gains pour le citoyen consommateur ? Qu’en est-il pour le citoyen sénégalais vivant dans la Diaspora ? », autant de questions qui méritent d’être posées, selon ce mouvement dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio.
« Que gagne, en définitive, le Sénégal dont la compagnie principale de télécommunications (la SONATEL) est un des fleurons de l’économie nationale ? », s’est encore demandé le Mouvement politique citoyen.
Les travailleurs de la Sonatel, opposés à l’arrivée de Global Voice sur le marché sénégalais, ont organisé jeudi dernier une journée d’action qui a perturbé le fonctionnement des télécoms (appels entrants et l’Internet), provoquant ainsi un « préjudice grave » pour le fonctionnement et l’économie du pays, selon des associations de consommateurs.
Du fait de ces incidents, le directeur général de la Sonatel Cheikh Tidiane Mbaye a été auditionné par les sénateurs. Il a, à cette occasion, présenté ses excuses aux usagers et promis que de tels agissements ne se représenteraient plus.
Il a dit que l’arrivée de Global Voice consiste « une menace pour l’entreprise » et souligné que pour cela, les travailleurs sont « désemparés. »
Selon M. Mbaye, si l’Agence de régulation des postes et des télécommunications (ARTP) avait demandé à la Sonatel des informations concernant Global Voice, le prestataire privé n’aurait jamais été autorisé à opérer au Sénégal.
(Source : APS, 11 août 2010)