OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2001 > Mars > Le modèle Sonatel

Le modèle Sonatel

mardi 20 mars 2001

Sonatel/Orange

L’opérateur national de télécommunications surfe sur la vague du succès. Prochain objectif : devenir rapidement le leader du secteur en Afrique de l’Ouest.

Créée en 1985, la Société nationale de télécommunication du Sénégal (Sonatel) était déjà, dès le début des années quatre-vingt-dix, une entreprise compétitive. À la veille de sa privatisation, en juillet 1997, elle disposait d’un des meilleurs réseaux d’Afrique subsaharienne, par son niveau de numérisation et le nombre de lignes par habitant. Elle remplissait tous les critères d’une privatisation réussie : apurement de la dette, renégociation des accords en cours avec les tiers, mise en conformité de la comptabilité, états financiers conformes aux principes comptables généralement acceptés.

..

Son chiffre d’affaires à la fin de l’année 1997 - 77,7 milliards de F CFA - avait augmenté de 17 % en moyenne sur dix ans. Rien que pour cette année-là, son parc de lignes téléphoniques principales fixes avait crû de 22 % et le nombre d’abonnés au réseau mobile Sonatel progressé de près de 300 %.

Une offre publique de vente fut lancée en décembre 1997. Dix pour cent du capital étaient réservés aux salariés et 17,66 % au public et aux institutionnels : assurances, banques, sociétés d’investissement présentant des excédents de trésorerie... (on en est à 20 % aujourd’hui). L’État gardait 27,67 %, tandis que 33,33 % étaient attribués au partenaire stratégique, France Câbles et Radio (FCR), filiale de France Télécom. La participation de FCR a été portée à 42,33 % en juillet 1999.

En 1999, la Sonatel affichait un chiffre d’affaires de 103,45 milliards de F CFA - en augmentation moyenne de 7 % sur les cinq dernières années - et un bénéfice net après impôts de 39,4 % du chiffre d’affaires, lui aussi en progression de près de 7 %.

Trois fois plus d’abonnés sur le mobile

Les capitaux propres de l’entreprise s’élevaient à 172 milliards. Le parc de lignes principales téléphoniques fixes - 165 874 - avait crû de près de 19 % et le nombre d’abonnements au réseau mobile Alizé avait plus que triplé, à 73 472. La Sonatel couvrait 100 % du marché de la téléphonie fixe, dont elle détient le monopole jusqu’en 2004, et 85 % de celui de la téléphonie mobile, qu’elle a partagé, jusqu’au 12 octobre 2000 avec son concurrent Sentel, filiale de Millicom Cellular International (voir encadré).

L’arrivée de Sentel en juillet 1999 n’a en rien ébranlé le leadership de la Sonatel Mobile, qui avait installé son réseau de téléphonie cellulaire Alizé depuis septembre 1996. La croissance rapide du secteur et l’arrivée de la concurrence ont obligé la Sonatel à filialiser son activité cellulaire en une entité, Sonatel Mobile, dotée d’un capital de 9 milliards de F CFA, née le 1er janvier 1999 de la scission de l’activité de téléphonie cellulaire. Pour cette première année d’existence, Sonatel Mobile avait réalisé un chiffre d’affaires de 11 milliards de F CFA.

L’introduction de la Sonatel, le 2 octobre 1998, à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan lui a donné une dimension d’entreprise sous-régionale. Cette entrée en Bourse a permis d’assurer le financement de ses investissements, comme avec l’emprunt obligataire de 12 milliards de F CFA levé en décembre 1999.

Face à la concurrence

Cotée 19 500 F CFA à la première séance, l’action grimpera six mois plus tard, à 28 600 F CFA. À l’époque, elle affichait la plus forte capitalisation de la BRVM avec 25 % de la capitalisation totale de la Bourse et 40 % de celle des dix premières valeurs.

Sans concurrent sur le marché sénégalais, elle a profité de sa situation de monopole, étendu son réseau à l’ensemble du territoire, surtout dans les zones rurales, grâce aux télécentres, ces cabines téléphoniques publiques, largement répandues au Sénégal et installées dans des maisons ou des commerces. Le parc de lignes de télécentres privés, estimé en juin 2000 à plus de 9 000 lignes principales, génère plus de 15 000 emplois. Au premier trimestre 2000, son chiffre d’affaires cumulé s’élevait à 10 milliards de F CFA et sa marge brute cumulée à plus de 3 milliards. Pour l’exercice 2000, la Sonatel a réalisé un chiffre d’affaires de 110 milliards, dont 33 milliards provenant des seuls télécentres, soit près de 30 %. Pour 2001, elle prévoit un chiffre d’affaires de 120 milliards, dont 36 provenant des télécentres.

Avec ses 1 400 employés, son capital de 50 milliards de F CFA - divisés en 10 millions d’actions de 5 000 F CFA - l’entreprise, quatrième du pays par son chiffre d’affaires, garde l’oeil rivé sur ses objectifs : devenir à très court terme le leader des entreprises de télécommunication en Afrique de l’Ouest et la première entreprise sénégalaise. Le monopole sur la téléphonie fixe dont elle dispose jusqu’en 2004 peut lui permettre de réaliser ces objectifs. Après cette date, la cession pourrait être revue par l’État. La Sonatel se prépare depuis des années à cet environnement concurrentiel, en procédant notamment à des baisses de plus en plus régulières de ses tarifs. Par exemple, le 6 juin 2000, elle a baissé ses tarifs internationaux dans ses trois catégories : Afrique, France et reste du monde. Ces dernières années, ces baisses - moins de 15,5 % le 30 décembre 1998, puis moins de 10 % le 1er juillet 1999 - ont favorisé la croissance du volume du trafic international départ. Il est passé en 1999 à 36,5 millions de minutes, contre 31,7 millions de minutes en 1998, et le trafic international arrivée à 111 millions de minutes, contre 94 millions en 1998.

Ces baisses suffiront-elles à faire face à un concurrent ? Les abonnés resteront-ils fidèles ? Le gouvernement aurait l’intention de revoir les conditions d’octroi à la Sonatel de la première licence de téléphonie mobile. Il a aussi annoncé, le 9 septembre 2000, la création prochaine d’une agence unique de régulation des secteurs eau, électricité, télécommunications...

Tidiane Dioh

(Source : Jeune Afrique, 20 mars 2001)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 7538/8004 Régulation des télécoms
  • 596/8004 Télécentres/Cybercentres
  • 5445/8004 Economie numérique
  • 2845/8004 Politique nationale
  • 7928/8004 Fintech
  • 870/8004 Noms de domaine
  • 2947/8004 Produits et services
  • 2406/8004 Faits divers/Contentieux
  • 1228/8004 Nouveau site web
  • 8004/8004 Infrastructures
  • 2767/8004 TIC pour l’éducation
  • 301/8004 Recherche
  • 404/8004 Projet
  • 5270/8004 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2950/8004 Sonatel/Orange
  • 2709/8004 Licences de télécommunications
  • 503/8004 Sudatel/Expresso
  • 1554/8004 Régulation des médias
  • 2202/8004 Applications
  • 1740/8004 Mouvements sociaux
  • 2599/8004 Données personnelles
  • 229/8004 Big Data/Données ouvertes
  • 978/8004 Mouvement consumériste
  • 597/8004 Médias
  • 1097/8004 Appels internationaux entrants
  • 2749/8004 Formation
  • 222/8004 Logiciel libre
  • 3247/8004 Politiques africaines
  • 1560/8004 Fiscalité
  • 267/8004 Art et culture
  • 974/8004 Genre
  • 2707/8004 Point de vue
  • 1619/8004 Commerce électronique
  • 2588/8004 Manifestation
  • 528/8004 Presse en ligne
  • 199/8004 Piratage
  • 336/8004 Téléservices
  • 1490/8004 Biométrie/Identité numérique
  • 475/8004 Environnement/Santé
  • 538/8004 Législation/Réglementation
  • 576/8004 Gouvernance
  • 3137/8004 Portrait/Entretien
  • 255/8004 Radio
  • 1211/8004 TIC pour la santé
  • 501/8004 Propriété intellectuelle
  • 101/8004 Langues/Localisation
  • 2062/8004 Médias/Réseaux sociaux
  • 3374/8004 Téléphonie
  • 301/8004 Désengagement de l’Etat
  • 1751/8004 Internet
  • 188/8004 Collectivités locales
  • 710/8004 Dédouanement électronique
  • 1825/8004 Usages et comportements
  • 1755/8004 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 916/8004 Audiovisuel
  • 5125/8004 Transformation digitale
  • 631/8004 Affaire Global Voice
  • 240/8004 Géomatique/Géolocalisation
  • 686/8004 Service universel
  • 1121/8004 Sentel/Tigo
  • 309/8004 Vie politique
  • 2462/8004 Distinction/Nomination
  • 56/8004 Handicapés
  • 1134/8004 Enseignement à distance
  • 1123/8004 Contenus numériques
  • 989/8004 Gestion de l’ARTP
  • 307/8004 Radios communautaires
  • 2914/8004 Qualité de service
  • 709/8004 Privatisation/Libéralisation
  • 218/8004 SMSI
  • 853/8004 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4664/8004 Innovation/Entreprenariat
  • 2185/8004 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/8004 Internet des objets
  • 276/8004 Free Sénégal
  • 1228/8004 Intelligence artificielle
  • 324/8004 Editorial
  • 49/8004 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous