Le mobile dope le chiffre d’affaires de la Sonatel : 56,142 milliards de bénéfice en 2003
vendredi 30 avril 2004
Le bénéfice net part du groupe Sonatel est en hausse de 20,8 % en passant de 46,48 à 56,142 milliards de F Cfa en 2003. Cette croissance est, selon le directeur général, Cheikh Tidiane Mbaye, lors du point de presse tenu hier, jeudi 29 avril à Dakar, essentiellement tirée de l’activité des mobiles. Le succès d’Ikatel au Mali, avec une contribution de 47,6 % et ses 180.000 clients, a été cité comme indicateur.
Le chiffre d’affaires du groupe Sonatel qui est passé à 195,621 milliards de F Cfa a enregistré une hausse de 20 % au terme de son exercice 2003. L’investiture du marché du mobile malien avec l’acquisition depuis 1998, d’une licence de 30 milliards de F Cfa, a bien porté ses fruits. Le directeur général de la Sonatel, Cheikh Tidiane Mbaye a affirmé que « Le succès commercial d’Ikatel au Mali contribue pour 47,6 % sur la progression de 20 % du chiffre d’affaires consolidé en 2003. » Cette progression s’articule autour d’une croissance globale de 26,4 % portant le parc mobile Alizé à 575.917 lignes et 180.000 clients pour le réseau Ikatel. Ce qui a porté sa base clients à près d’un million en fin 2003 en plus de la progression de 1,88 % des lignes fixes qui passent à 228.844. L’exercice écoulé de la Sonatel a, selon M. Mbaye, enregistré des investissements de près de 50 milliards de F Cfa d’où une croissance de 8,17 % par rapport à 2002. Ce qui a permis « une contribution de 59,08 milliards de F Cfa aux recettes de l’État. » A l’en croire, beaucoup d’efforts ont été consenti pour une amélioration du réseau avec le projet d’extension et de raccordement en vue de la suppression des dysfonctionnements enregistrés surtout en zone rurale.
L’exercice 2003 de la Sonatel est, selon le directeur général, marqué par une augmentation de 107 % du volume de titres d’échanges au niveau de la Bourse régionale de valeur mobilière (Brvm).
400 nouveaux villages à servir en 2004
La libéralisation prochaine du marché du téléphone fixe ne laisse aucun protagoniste indifférent alors que l’opérateur traditionnel qui est la Sonatel semble faire dans l’indifférence. A en croire Aimé Brial, directeur adjoint de la Sonatel, « La non-définition des règles du jeu par les autorités, à quelques jours des échéances, ne nous permet pas définir une stratégie spécifique pour la libéralisation du téléphone fixe. » Ce qui est sûr, c’est que la Sonatel ne compte laisser aucune part de marché aux probables opérateurs. Elle a entamé cette année 2004 avec une vitesse supérieure. Le raccordement de 400 nouveaux villages est prévu sur les mille visés. Dans cette même dynamique, la Sonatel a déjà enclenché une intensification de sa campagne de fidélisation. C’est ainsi qu’une cascade de baisse sur la communication locale, internationale, sur l’internet et les services et produits offerts, est en vigueur en plus d’autres qui sont en vue. Les autorités de la Sonatel sont bien conscientes de la perte du monopole du marché des télécommunications au Sénégal. Par ailleurs, le directeur général affirme que cette future concurrence ne va pas les pousser à s’orienter vers des métiers outre que les télécommunications.
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien 30 avril 2004)