Le Kenya veut connecter 313 sous-localités au réseau mobile
vendredi 31 janvier 2025
Le régulateur télécoms kényan mène une initiative pour généraliser l’accès au mobile dans le pays. Les phases 2 et 3 du projet, toujours en cours, ciblent respectivement 101 et 97 sous-localités.
L’Autorité des communications du Kenya (CA) prévoit de connecter 313 sous-localités supplémentaires au réseau mobile grâce au Fonds de service universel (USF). L’initiative devrait contribuer à l’amélioration de la couverture réseau national, ce qui peut accélérer l’adoption des services mobiles.
Selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le réseau 2G couvrait 98% de la population kényane estimée à 55,1 millions en 2023. La 3G, la 4G et la 5G couvraient respectivement 98%, 97% et 1,2% des Kényans à la même période. En matière d’adoption, la CA a recensé 69,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 53,6 millions d’abonnés Internet mobile au 30 septembre 2024. L’UIT de son côté a estimé le taux de pénétration de la téléphonie mobile à 63,2%, contre 40% pour l’Internet. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime d’ailleurs que 35 millions de Kényans n’ont pas du tout accès à l’Internet mobile.
L’initiative de la CA est en réalité la phase 4 du projet de connectivité mobile qui vise notamment à connecter ceux qui ne le sont pas encore dans des régions non desservies ou insuffisamment couvertes. Les phases 2 et 3 du projet, toujours en cours, ciblent respectivement 101 et 97 sous-localités. David Mugonyi, DG du régulateur, a d’ailleurs révélé que l’USF a permis de connecter près de 800 000 Kényans répartis dans 171 sous-localités et 24 comtés au cours des dernières années.
« À travers le Kenya, nous continuons d’observer la transformation exponentielle qu’apporte une connectivité élargie et la manière dont les Kenyans exploitent les TIC non seulement pour contribuer activement au développement national, mais aussi pour s’imposer comme acteurs du numérique à l’échelle mondiale », a déclaré M. Mugonyi.
Il convient de rappeler qu’on ne connait pas encore le calendrier de mise en œuvre de la phase 4 du projet de connectivité mobile d’autant plus que les phases 2 et 3 ne sont pas encore terminées. Par ailleurs, le régulateur télécoms kényan doit surmonter quelques obstacles qui freinent le déploiement du réseau. Il s’agit notamment de l’insécurité, des retards des entrepreneurs et de la résistance des communautés.
La CA doit également prendre des mesures pour lever les barrières qui limitent l’adoption des services mobiles par les populations, même dans les zones couvertes par le réseau. Selon la GSMA, il s’agit notamment de la cherté des appareils, la cherté des forfaits, le manque de compétences numériques, ainsi que des préoccupations liées à la sécurité ou à la pertinence des contenus.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 31 janvier 2025)