Le Kenya instaure l’apprentissage du codage à l’école primaire et au secondaire
mercredi 15 juin 2022
Après le développement de la connectivité et la numérisation des services, l’autre défi de la transformation numérique de l’Afrique concerne les ressources humaines qualifiées. Préparer dès à présent les nouvelles générations aux exigences du monde connecté est une décision stratégique.
Le gouvernement du Kenya a officiellement lancé un programme d’enseignement du codage et de la programmation informatique destiné aux écoles primaires et secondaires publiques, la semaine dernière. Le contenu du programme a été élaboré en partenariat avec Kodris Africa, une société d’édition en ligne qui se concentre sur la préparation des apprenants aux compétences numériques.
Le ministre des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse, Joe Mucheru, a déclaré que « le monde change et tout le monde passe au numérique. Le Kenya ne sera pas laissé pour compte alors que le monde passe au numérique ».
Présent à la cérémonie de lancement du programme d’apprentissage à la programmation informatique, George Kinoti, le directeur des enquêtes criminelles, a indiqué que « doter nos enfants de compétences informatiques dans les écoles est très important, car dans le monde d’aujourd’hui, même la police doit être bien formée aux technologies informatiques pour lutter contre les criminels qui sont désormais férus de technologie ».
C’est le 19 avril 2022 que l’Institut kényan de développement des programmes d’études (KICD) a approuvé le contenu du programme proposé par Kodris Africa. Il rentre en droite ligne avec le programme d’alphabétisation numérique du président Uhuru Kenyatta, lancé en 2016, et le plan directeur national du numérique (2022-2032) qui prévoit l’amélioration des compétences numériques du pays.
Le programme qui couvrira à la fois le primaire et le secondaire comprendra des leçons pratiques qui aideront les jeunes à développer leurs compétences en résolution de problèmes. Le président-directeur général de Kodris Africa, Mugumo Munene, a souligné que la formation au codage mettrait les étudiants kényans sur un pied d’égalité avec ceux des pays développés. Il leur permettra plus tard « de devenir des producteurs à l’ère numérique plutôt que de simple consommateur de ce qui est créé par d’autres ».
Ruben Tchounyabe
(Source : WeAreTechAfrica, 15 juin 2022)