Le juge se prononce le 17 mars prochain : La Sonatel désiste dans son procès contre Global Voice
vendredi 4 février 2011
La Société nationale de télécommunication (Sonatel) revient à de meilleurs sentiments en faisant marche arrière. Partie civile dans son procès en diffamation l’opposant à Global voice, elle a déposé une lettre de désistement. Le juge du tribunal correctionnel de Dakar se prononce le 17 mars prochain.
La société nationale de téléphonie avait servi au vice-président de Global Voice, Serigne Ben Niang, une citation à comparaitre pour répondre du délit de diffamation. Il faut dire que les deux sociétés étaient en conflit ouvert depuis que l’État du Sénégal avait décidé de donner à Global voice le privilège d’exploiter les appels extérieurs au détriment de la Sonatel.
Dans une interview accordée à la presse, le vice-président Serigne Ben Niang accusait la Sonatel de vol dans les appels extérieurs. Il avait laissait entendre qu’un « voleur ne peut pas crier au voleur ni accuser d’autres de voleurs ». Des propos jugés diffamatoires, par la Sonatel qui n’a pas hésité à ester en justice le vice-président de Global voice.
Une affaire de diffamation oppose encore les deux sociétés, opérant dans le domaine des télécommunications. Mais, cette fois-ci, Global voice est partie civile puisque c’est lui qui poursuit. Ces sociétés peuvent maintenant bien enterrer la hache de guerre. Récemment l’État sénégalais, après avoir sorti un décret permettant à Global voice d’exploiter les appels entrants, a par la suite retiré ledit décret.
Personne n’est pas sans ignorer que l’Agence de régulation des marchés public (Armp) a, à son tour, annulé le contrat liant l’État du Sénégal et Global voice. Jugeant que l’attribution n’a pas été faite dans les règles de l’art. L’Agence de contrôle des marchés publics avait identifié des manquements dans l’attribution de ce marché
(Source : Le Matin, 4 février 2011)