OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Mai 2013 > Le « Journal Rappé », un journal télévisé hors normes

Le « Journal Rappé », un journal télévisé hors normes

mercredi 8 mai 2013

Contenus numériques

Au Sénégal, les téléspectateurs découvrent un journal télévisé d’un nouveau genre, présenté par deux stars locales du rap, Xuman (39 ans) et Keyti (40 ans) qui étaient à la pointe de la contestation contre Abdoulaye Wade il y a un an. Comme tous les JT au Sénégal, le journal rappé a deux versions, une Wolof et sa version en Français. Xuman et Keyti y abordent l’actualité politique, sociale et internationale.

Les deux artistes racontent.

Global Voices : Qui êtes-vous ?

– Mon vrai nom est Cheikh Séne plus connu sous Keyti

– Makhtar Fall AKA Xuman

GV : D’où venez-vous ?

Keyti : Je suis né à Saint-Louis au nord du Sénégal mais j’ai grandi entre Dakar et Thiès.

Xuman : de Dakar

GV : Quel est votre parcours ?

Keyti : J’ai eu le parcours classique de l’enfant sénégalais moyen : élémentaire, lycée puis après le bac 3 ans d’études de langues à l’université Gaston Berger de Saint-Louis que j’ai finalement quittée pour me consacrer entièrement à la musique.

Xuman : J’étais lycéen

GV : Comment en êtes-vous arrivés là ?

Keyti : D’abord, la passion de l’écriture et de la musique puis le rap est arrivé.

Xuman : J’écrivais des poèmes et j’aimais la break dance. La combinaison des deux m’a mené au rap.

GV : Qu’avez-vous fait avant ?

Keyti : J’ai sorti 2 albums (en 1998 et 2001) avec mon ancien groupe le Rapadio avant d’en sortir un en solo en 2003. Puis j’ai fait un autre album avec les Dakar All Stars, un collectif avec 3 autres artistes. J’ai aussi participé à un album (Histoires Extraordinaires des Enfants du Poto-Poto) avec 16 artistes d’Afrique de l’ouest (dont Xuman) pour la promotion des droits de l’enfant en Afrique.

Xuman J’ai participé à 7 albums dont 5 avec mon groupe Pee Froiss.

GV : Que faites-vous en dehors du rap ?

Keyti : Mes autres activités tournent essentiellement autour du rap, de la musique. En 2010 par exemple j’ai réalisé un documentaire de 26mn sur le rap sénégalais nommé 100% hip-hop. Hormis cela je participe à des projets sociaux comme des ateliers d’écriture et de musique assistée par ordinateur dans les prisons de Dakar.

Xuman : je fais de la radio, de la télé et je suis DJ

GV : Pourquoi ce projet ?

Keyti : Moi je le fais pour d’abord m’amuser et prouver que le rap peut aussi transporter de l’humour d’autant plus que j’ai cette image du rappeur sérieux au Sénégal. Il faut aussi dire que je suis un news addict et du coup c’est une façon pour moi de régurgiter toutes les infos que je croise, à ma façon, avec beaucoup de liberté dans le langage et les analyses.

Xuman : Pour donner notre version de l’actualité différente de celle imposée par certains medias.

GV : Qui vous a inspiré ? Comment avez-vous eu l’idée ?

Keyti : Xuman a eu l’idée à la base. Il m’en a parlé, c’était intéressant pour moi et j’ai eu envie de relever le challenge.

Xuman : Le fait d’avoir fait de la radio pendant un temps et aussi de relever le défi de coller à l’actualité et de le faire en musique … l’idée était là depuis un moment, il fallait juste avoir les moyens techniques pour la réaliser.

GV : Combien de temps entre l’idée et la première émission ?

Il y a eu 4 mois avant que nous n’ayons le pilote puis 4 autres mois avant qu’une chaîne télé ne soit intéressée par le projet.

Sur quelle chaîne passez-vous ?

La 2STV (chaîne de télévision privée. chaque vendredi soir après le journal traditionnel puis disponible dès le lendemain sur YouTube).

GV : Comment avez-vous décroché votre première émission ?

C’est notre partenaire Level Studio qui a proposé le pilote au directeur des programmes qui a tout de suite aimé le concept.

GV : Quels problèmes avez-vous rencontrés ?

Avoir l’équipe adéquate pour que l’idée de base soit traduite en images. Il était important pour nous que le produit soit crédible, surtout au niveau de la réalisation graphique et vidéo. Il a donc fallu un peu de temps avant de trouver Level Studio qui a bien voulu nous suivre dans l’aventure.

GV : Quel public visez-vous ?

Keyti : Les plus jeunes en premiers parce que le journal est fait en rap qui est une musique de leur temps mais au-delà tous ceux qui veulent de l’impertinence, une actualité passée en revue sans langue de bois.

Xuman : Et enfin tous ceux qui ne suivent pas l’actualité mais préfèrent écouter de la musique.

GV : Quel but visez-vous ?

Divertir d’abord mais aussi faire sauter plus de barrières et libérer beaucoup plus le discours des artistes au Sénégal quel que soit leur domaine. Qu’on puisse s’affranchir de la politique, des pesanteurs sociales et religieuses petit à petit et dire les choses comme nous les pensons.

GV : Comment ça a été reçu ? Avez-vous eu de l’audience ?

Keyti : Globalement je crois qu’il y a eu un bon accueil. Il reste toujours des choses à parfaire et nous avons bien sûr reçu des critiques par rapport à ces choses-là.

Xuman : Très bien car nous avons un vécu et sommes crédibles. Nous avons pu toucher au delà du milieu hip-hop. (Ce que je confirme, je n’écoute jamais de rap mais je suis restée littéralement scotchée devant ce journal d’ailleurs le nombre de vues en quelques jours démontrent que je ne suis pas la seule).

GV : Qui vous produit ?

Ce projet est auto-produit de bout en bout. Cependant les premiers numéros ont suscité l’intérêt de certains investisseurs et nous étudions toutes les propositions afin de garder aussi notre liberté de ton sur les prochaines éditions.

Anna Guèye

(Source : Global voices, 8 mai 2013)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4369/5260 Régulation des télécoms
  • 358/5260 Télécentres/Cybercentres
  • 3507/5260 Economie numérique
  • 1849/5260 Politique nationale
  • 5260/5260 Fintech
  • 521/5260 Noms de domaine
  • 1781/5260 Produits et services
  • 1457/5260 Faits divers/Contentieux
  • 749/5260 Nouveau site web
  • 4930/5260 Infrastructures
  • 1661/5260 TIC pour l’éducation
  • 193/5260 Recherche
  • 254/5260 Projet
  • 3311/5260 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1769/5260 Sonatel/Orange
  • 1650/5260 Licences de télécommunications
  • 286/5260 Sudatel/Expresso
  • 1064/5260 Régulation des médias
  • 1424/5260 Applications
  • 1021/5260 Mouvements sociaux
  • 1657/5260 Données personnelles
  • 138/5260 Big Data/Données ouvertes
  • 657/5260 Mouvement consumériste
  • 360/5260 Médias
  • 648/5260 Appels internationaux entrants
  • 1605/5260 Formation
  • 104/5260 Logiciel libre
  • 2173/5260 Politiques africaines
  • 1209/5260 Fiscalité
  • 169/5260 Art et culture
  • 592/5260 Genre
  • 1706/5260 Point de vue
  • 1102/5260 Commerce électronique
  • 1476/5260 Manifestation
  • 324/5260 Presse en ligne
  • 132/5260 Piratage
  • 208/5260 Téléservices
  • 887/5260 Biométrie/Identité numérique
  • 323/5260 Environnement/Santé
  • 464/5260 Législation/Réglementation
  • 351/5260 Gouvernance
  • 1904/5260 Portrait/Entretien
  • 149/5260 Radio
  • 817/5260 TIC pour la santé
  • 274/5260 Propriété intellectuelle
  • 64/5260 Langues/Localisation
  • 1051/5260 Médias/Réseaux sociaux
  • 1955/5260 Téléphonie
  • 198/5260 Désengagement de l’Etat
  • 1203/5260 Internet
  • 120/5260 Collectivités locales
  • 406/5260 Dédouanement électronique
  • 1079/5260 Usages et comportements
  • 1028/5260 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 559/5260 Audiovisuel
  • 3461/5260 Transformation digitale
  • 390/5260 Affaire Global Voice
  • 154/5260 Géomatique/Géolocalisation
  • 310/5260 Service universel
  • 660/5260 Sentel/Tigo
  • 174/5260 Vie politique
  • 1644/5260 Distinction/Nomination
  • 34/5260 Handicapés
  • 692/5260 Enseignement à distance
  • 685/5260 Contenus numériques
  • 584/5260 Gestion de l’ARTP
  • 178/5260 Radios communautaires
  • 1748/5260 Qualité de service
  • 432/5260 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5260 SMSI
  • 474/5260 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2861/5260 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5260 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5260 Internet des objets
  • 171/5260 Free Sénégal
  • 608/5260 Intelligence artificielle
  • 199/5260 Editorial
  • 24/5260 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous