Le groupe Avenir Communication s’invite sur les ondes : Première Fm sur la 92.3
mardi 29 mai 2007
Après le journal Le Quotidien, le magazine Week-end et récemment le quotidien
satirique Cocorico, des supports édités par le groupe Avenir communication,
c’est la Première Fm, mise sur les ondes par le même groupe, qui vient s’ajouter
au paysage radiophonique. Cette chaîne va émettre son programme sur la fréquence
92.3 Fm à partir de ce jeudi.
Avec une équipe composée de vingt journalistes, animateurs et techniciens, la
chaîne de Première Fm a l’ambition d’« être la première radio de la presse ».
Directeur de la radio du groupe Avenir communication, Michel Diouf note qu’"il
est clair que ce n’est pas dans l’immédiat que nous allons être la première
radio de la place’" Pour cet ancien chef de station de la Radio télévision
sénégalaise à Thiès, c’est un travail de longue haleine. Et l’équipe de Première
Fm se donnera les moyens de réussir ses ambitions.
Première Fm est une chaîne d’informations généralistes. Même si, au début,
souligne-t-on, les promoteurs avaient opté pour l’information en continu.
Selon Michel Diouf, il semble qu’à posteriori les chaînes d’informations en
continu ne peuvent prospérer. Parce qu’en dehors de l’information, les
Sénégalais ont besoin de culture, de musique, etc. Néanmoins, Michel Diouf
n’exclut pas l’option de faire de l’information en continu.
Interpellé sur la question des interférences d’une radio à une autre, le
directeur de Première Fm indique que "la gestion du phénomène de la
cannibalisation des fréquences revient à l’Agence de régulation des
télécommunications et des postes". Toutefois, les promoteurs de Première Fm
soutiennent avoir mis sur place un dispositif pour protéger leur fréquence.
Au plan professionnel, cette station veut être « irréprochable ». Ainsi,
compte-t-elle faire informer "en respectant les règles d’éthique et de
déontologie pour faire en sorte que personne n’ait quelque chose à nous
reprocher sur le plan du traitement de l’information", avance Michel Diouf.
Aussi, souligne-t-il, "nous ne sommes pas des va-t-en guerre. Et nous sommes
conscients que le pays est le nôtre, si il coule, nous coulons avec. Nous
vérifierons nos sources pour ne pas tomber dans la facilité, car nous voulons
que les informations que nous sortirons soient du béton".
Pour sa part, le président du groupe Avenir communication, Madiambal Diagne
révèle que le projet était en gestation depuis 2003. Mais ce sont des
contraintes de divers ordres qui ont un peu retardé les choses’."Je crois,
note-t-il, que le groupe en un moment, avec ses têtes brûlées, a dérangé".
Après moult négociations, Avenir communication a fini par acheter une entreprise
du nom de Isotrading. ‘Cette entreprise disposait d’une fréquence radio, en
l’occurrence la 92.3, donc acquérant le patrimoine matériel et immatériel de la
société, on a acquis en même temps une fréquence radio’, précise Madiambal Diagne.
A l’origine de la création de la radio, les éditeurs du journal Le Quotidien
avait acquis un financement des Américains à hauteur de 410 millions de nos
francs. Cette manne était destinée à l’implantation d’une imprimerie, d’un stock
de papiers, d’un magazine (en l’occurrence Week-end) et d’une radio.
Khady BAKHOUM
(Source : Le Quotidien, 29 mai 2007)