Le Gabon sensibilise à l’addiction à Internet et aux écrans
lundi 31 octobre 2022
Malgré l’utilité et les effets bénéfiques indéniables des écrans, leur usage excessif est associé à de nombreuses répercussions sur la santé physique, le développement mental et psychosocial des enfants et des adolescents. Au Gabon, des activités sont mises en place pour sensibiliser à ce sujet.
Le Gabon va lancer dans les prochains mois, une campagne nationale de sensibilisation numérique. Une conférence en prélude à l’évènement a été organisée, le vendredi 29 octobre, sous le thème « Les dangers de la surexposition aux écrans : effets sur le comportement et la santé ». La campagne nationale est une initiative de l’agence Blanc Cristal et du centre de rééducation Mot à Mot, avec l’appui du ministère de l’Economie numérique.
Selon Virginie Mounanga, CEO de Blanc cristal, la campagne aura pour objectif d’alerter les parents face aux dangers liés à la surexposition à Internet et aux écrans. « On a rencontré plusieurs médecins, des spécialistes et des chefs d’établissements qui se plaignent de cette addiction des enfants, des adolescents à Internet et qui les coupe complètement de l’activité sociale […] Il y a aussi une rupture de l’engagement scolaire. Donc, il faut vraiment mettre en alerte les parents et tous les pédagogues afin de réduire ces effets sur la santé », a t-elle expliqué.
Au Gabon comme dans plusieurs pays d’Afrique, le numérique a servi d’alternative pour continuer à travailler, étudier, avoir un lien social pendant la Covid-19. La crise a changé les habitudes de consommation d’Internet. La demande en connectivité et le temps passé sur Internet et devant les écrans a considérablement augmenté. Conséquences : des problèmes de myopie, de sédentarité, mais aussi des troubles du comportement, de sommeil et de l’humeur, ainsi que des problèmes relationnels, des retards de langage, des troubles de l’attention et des difficultés scolaires.
Pour mettre fin a ces problèmes que rencontrent les jeunes, les professionnels présents à l’atelier ont proposé des solutions comme la réduction du temps passé sur Internet, l’arrêt du Wifi par intermittence, et le développement des activités sociales et des activités en famille.
La méthode canadienne qui préconise de limiter le temps des écrans pour les enfants a aussi été évoquée. Elle consiste selon les spécialistes à interdire les écrans aux enfants avant l’âge de 2 ans et de surveiller le temps d’utilisation pour ceux qui ont dépassé cet âge-là. « Aujourd’hui nous abordons un thème qui est celui des écrans avec l’addition que tout cela peut entraîner. Essayer de sensibiliser les familles sur ce qu’ils peuvent faire de manière à ce que nous puissions exploiter tous ces changements et ces progrès technologiques », a rappelé Raphaël Mezui, directeur général de la Promotion de l’économie numérique, représentant le ministre de l’Economie numérique.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 31 octobre 2022)