OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Août > Le Fdsut, une anarque ?

Le Fdsut, une anarque ?

mercredi 8 août 2012

Service universel

Le fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut) est une vaste entreprise d’escroquerie. Depuis sa création, des sommes d’argent importantes sont collectées au nom de ce programme. Mais la gestion est entourée d’une opacité absolue et échappe à toutes les règles de bonne gouvernance. Géré entre l’Artp et la présidence de la République, le Fonds est drapé d’un épais voile de mystère. Aucun rapport ou information officielle n’a été publié sur cet argent du contribuable, laissé au bon vouloir du prince. Les péripéties cahoteuses qui ont marqué l’histoire du Fonds renseignement sur le tâtonnement interminable des autorités. Institué par le Code des télécommunications de 2001 en son article 9, le Fdsut doit attendre l’année 2007 pour voir le décret d’application N° 2007-593 du 10 mai 2007 venir fixer ses modalités ainsi que les règles de son organisation et de son fonctionnement. La mise en place du comité de direction en 2009 a rendu opérationnel le fonctionnement du Fonds. En revanche, dans la pratique le Fonds est complètement dépouillé de sa substance. Il permet de collecter de l’argent utilisé à d’autres fins. L’unique action concrète qu’on peut mettre à ‘actif du Fdsut est le projet pilote dans la région de Matam. Un projet qui s’est soldé par des résultats médiocres.

Pourtant, le Fdsut est une excellente idée qui visait à lutter contre la facture numérique à l’intérieur du pays. Car les efforts déployés par les opérateurs de téléphonie n’ont pas permis d’éradiquer les disparités en matière de Tics entre les différentes parties du pays. La bonne application de cette initiative devait permettre aux zones déshéritées à l’intérieur du pays de bénéficier des services de télécoms. En d’autres termes, c’est un excellent mécanisme de subvention destiné à faciliter l’accès aux Tics des zones défavorisées. Il est alimenté par la contribution annuelle de 3% du chiffre d’affaires des exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public. Le Fdsut peut bénéficier de l’apport de l’Etat des bailleurs de fonds et de l’Artp (grâce à des ressources propres).

Seulement l’argent collecté par les fonds donne souvent lieu à une utilisation en dehors des objectifs prévus par les textes ou à des placements douteux. Il en est ainsi que l’utilisation d’une partie pour le financement du Plan Takkal.

Comment ne pas se rappeler le placement de six milliards provenant de ce fonds, effectué en 2008 par l’ancien Dg Daniel Goumalo Seck en 2008. Un placement de retraite complémentaire dénoncé par la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) dans son rapport 2009. Cette autorité dans le monde des assurances a souligné le caractère irrégulier de cette opération spéculative. Finalement Amsa a remboursé cet argent par un immeuble dont la valeur est trop en deçà de six milliards mis en jeu. Aujourd’hui encore une grande partie des ressources du Fonds est placé dans des institutions financières.

De même, d’autres modifications dans la gestion du fonds qui sont introduites par le décret n°2001-311 du 7 mars 2011 instituant une taxe parafiscale dénommée Contribution au Développement du service universel des Télécommunications et du secteur de l’Energie (CODETE). Le décret affecte seulement 5% de la contribution des opérateurs au Fdsut et 95% au fonds de soutien au secteur de l’énergie (FSE). Au finish, les frais démontrent que le Fdsut ne visait pas réparer une injustice sociale. Mais, c’était un prétexte pour extorquer des sous aux opérateurs de téléphonie. On est au regret de constater que l’Artp au lieu de s’atteler à des tâches de régulation, s’est muée en organe de collecte de taxes. Durant ces 12 dernières années le secteur des télécoms est réduit en simple pompe à phynance. Avec le changement de régime intervenu le 25 mars dernier, l’heure est venue de jeter les bases d’une transparence dans la gestion des ressources du fonds et d’un retour à l’orthodoxie pour atteinte des nobles objectifs fixés à ce fonds.

Baye Makebe Sarr

(Source : La Gazette, 8 août 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2075/2242 Régulation des télécoms
  • 176/2242 Télécentres/Cybercentres
  • 1567/2242 Economie numérique
  • 805/2242 Politique nationale
  • 2242/2242 Fintech
  • 253/2242 Noms de domaine
  • 823/2242 Produits et services
  • 699/2242 Faits divers/Contentieux
  • 367/2242 Nouveau site web
  • 2184/2242 Infrastructures
  • 815/2242 TIC pour l’éducation
  • 91/2242 Recherche
  • 121/2242 Projet
  • 1452/2242 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2242 Sonatel/Orange
  • 790/2242 Licences de télécommunications
  • 132/2242 Sudatel/Expresso
  • 466/2242 Régulation des médias
  • 609/2242 Applications
  • 512/2242 Mouvements sociaux
  • 773/2242 Données personnelles
  • 63/2242 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2242 Mouvement consumériste
  • 181/2242 Médias
  • 323/2242 Appels internationaux entrants
  • 774/2242 Formation
  • 45/2242 Logiciel libre
  • 856/2242 Politiques africaines
  • 410/2242 Fiscalité
  • 84/2242 Art et culture
  • 284/2242 Genre
  • 821/2242 Point de vue
  • 488/2242 Commerce électronique
  • 709/2242 Manifestation
  • 157/2242 Presse en ligne
  • 63/2242 Piratage
  • 102/2242 Téléservices
  • 425/2242 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2242 Environnement/Santé
  • 162/2242 Législation/Réglementation
  • 168/2242 Gouvernance
  • 838/2242 Portrait/Entretien
  • 72/2242 Radio
  • 345/2242 TIC pour la santé
  • 136/2242 Propriété intellectuelle
  • 29/2242 Langues/Localisation
  • 513/2242 Médias/Réseaux sociaux
  • 930/2242 Téléphonie
  • 95/2242 Désengagement de l’Etat
  • 489/2242 Internet
  • 57/2242 Collectivités locales
  • 213/2242 Dédouanement électronique
  • 512/2242 Usages et comportements
  • 517/2242 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2242 Audiovisuel
  • 1381/2242 Transformation digitale
  • 191/2242 Affaire Global Voice
  • 75/2242 Géomatique/Géolocalisation
  • 165/2242 Service universel
  • 330/2242 Sentel/Tigo
  • 87/2242 Vie politique
  • 748/2242 Distinction/Nomination
  • 17/2242 Handicapés
  • 342/2242 Enseignement à distance
  • 340/2242 Contenus numériques
  • 295/2242 Gestion de l’ARTP
  • 90/2242 Radios communautaires
  • 835/2242 Qualité de service
  • 216/2242 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2242 SMSI
  • 224/2242 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1287/2242 Innovation/Entreprenariat
  • 676/2242 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2242 Internet des objets
  • 86/2242 Free Sénégal
  • 175/2242 Intelligence artificielle
  • 97/2242 Editorial
  • 11/2242 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous