Le Burkina Faso veut connecter 130 nouvelles structures publiques
lundi 30 décembre 2024
Comme dans plusieurs autres pays africains, le gouvernement burkinabé a fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique national. L’exécutif veut connecter les administrations publiques pour améliorer les services fournis aux citoyens.
Le gouvernement burkinabé veut connecter 130 nouvelles structures publiques au Réseau informatique national de l’administration (RESINA). L’initiative a été révélée par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, dans sa déclaration de politique générale le vendredi 27 décembre devant l’Assemblée législative de Transition (ALT). Le chronogramme de l’interconnexion n’est toutefois pas encore connu.
« Nous sommes dans l’ère du numérique, secteur hautement stratégique pour le Burkina Faso. C’est pourquoi un pan important de ma politique portera sur le développement des infrastructures de communications électroniques, sur l’amélioration de la gouvernance électronique et sur le renforcement des capacités infrastructurelles », a déclaré le Premier ministre.
Le Burkina Faso poursuit ainsi sa transformation numérique, qu’il a érigée en pilier central de son développement socio-économique. En août 2023, le RESINA connectait déjà environ 2800 bâtiments administratifs. L’objectif ultime du projet est de déployer un intranet gouvernemental capable d’améliorer significativement la productivité, l’efficacité et l’efficience des agents et des usagers de l’administration. Les structures déjà connectées profitent de nombreux services, tels que l’accès aux applications métiers de l’administration, la navigation sur Internet, la messagerie électronique et la téléphonie IP, entre autres.
En 2024, les Nations unies ont classé le Burkina Faso au 175e rang mondial sur 193 pays selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI). Le pays affiche un score de 0,2895 sur 1, en dessous des moyennes en Afrique de l’Ouest (0,3957), en Afrique (0,4247) et dans le monde (0,6382). Pour les services en ligne, le pays affiche un score de 0,3376 sur 1.
Si l’interconnexion des structures administratives peut contribuer à accélérer la transformation numérique du Burkina Faso, le pays doit encore faire des efforts pour développer les TIC, notamment sur le plan infrastructurel. Pour le sous-indice des infrastructures télécoms de l’EGDI, le pays affiche un score de 0,3640 sur 1. De plus, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a classé le pays au 43e rang africain sur 47 pays en matière de développement des TIC en 2024 avec un score de 30,1 sur 100.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 30 décembre 2024)