Les opérateurs de téléphonie mobile au Burkina Faso opèrent principalement sur les réseaux 2G, 3G et 4G. Ces réseaux couvrent respectivement 92,6 %, 53,2 % et 36,6 % de la population burkinabè, selon l’UIT.
Le gouvernement burkinabè a décidé d’affecter la bande de fréquences 3600-3800 MHz au service mobile. C’est l’une des nouveautés du Plan national d’attribution des bandes de fréquences (PNAF) actualisé par décret en Conseil des ministres le jeudi 9 janvier. Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), cela ouvre la voie à la 5G et aux services de nouvelle génération.
La bande 3600-3800 MHz fait partie de la bande 3,5 GHz (3300 MHz à 4200 MHz) qui est l’option préférée pour les déploiements de la 5G dans le monde selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). « Sa capacité à fournir à la fois couverture et capacité, combinées à une bonne disponibilité du spectre, en fait une bande idéale pour la 5G. La priorité donnée à une bande en particulier se traduit également par un écosystème en développement rapide, avec le lancement d’appareils de plus en plus abordables », a déclaré l’organisation.
Le déploiement de la 5G pourrait soutenir les ambitions de transformation numérique du gouvernement burkinabè. Dans une étude publiée en 2021, la société technologique américaine Dell Technologies expliquait déjà que la 5G garantit des vitesses de transmission jusqu’à 100 fois plus rapides que les réseaux 4G ou précédents, ainsi que des latences réduites et un niveau de capacités réseau inédit. Cette technologie ouvrira la voie à des applications encore plus avancées et innovantes, permettant une connectivité accrue en temps réel et à tout moment, facilitant ainsi la transformation numérique de divers secteurs.
Il est important de préciser que le Burkina Faso n’a fait qu’identifier le spectre nécessaire pour le déploiement de la 5G. Aucune information spécifique n’a encore été communiquée sur une feuille de route pour le déploiement commercial de cette technologie de pointe dans le pays. Selon une approche générique définie par la GSMA, les prochaines étapes incluent la libération du spectre, la définition des conditions techniques et des restrictions, la valorisation du spectre, la planification du processus d’attribution des licences aux opérateurs télécoms et l’attribution effective des licences.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), les réseaux 2G, 3G et 4G couvrent respectivement 92,6 %, 53,2 % et 36,6 % de la population. Par ailleurs, le coût de base du déploiement de la 5G est estimé entre 3 et 8 milliards de dollars dans un pays, selon une étude de 2022 réalisée par Ericsson. L’entreprise suédoise estime qu’un investissement supplémentaire de 20 à 35 % est nécessaire après pour généraliser la couverture du réseau.
Isaac K. Kassouwi
(Source :Agence Ecofin, 13 janvier 2025)