Labellisation de la presse en ligne : un projet d’arrêté ministériel en gestation
mercredi 29 octobre 2025
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique travaille actuellement sur un projet d’arrêté visant à labelliser la presse en ligne. Cette initiative vise à encadrer le secteur numérique et à renforcer la crédibilité des médias face à la désinformation.
L’avant-projet d’arrêté ministériel a été présenté par Amadou Kanouté, chef de la division presse du ministère de la Communication, mardi à Dakar. M. Kanouté intervenait dans le cadre du panel intitulé « Régulation et modération des plateformes médias en ligne et médias classiques », lors du Salon international des médias d’Afrique (SIMA, 27-30 octobre).
M. Kanouté a précisé que « le champ d’application du projet d’arrêté fixe les modalités et critères de reconnaissance officielle des entreprises de presse en ligne exerçant au Sénégal ».
Parmi les critères de reconnaissance officielle, il a souligné, « l’obligation pour le média, d’être édité par une personne physique ou morale de droit sénégalais, la production d’un contenu original d’intérêt général et le respect du Code de la presse, la justification d’un capital détenu à 51 % minimum par des nationaux, l’emploi d’au moins trois journalistes professionnels, le respect de la convention collective des médias et l’acquittement des obligations fiscales et sociales ».
Une Commission nationale de labellisation sera mise en place pour veiller à l’application du dispositif. Elle sera composée de représentants du ministère, mais aussi d’organes d’autorégulation et de régulation, notamment le CORED (Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie), le CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel), la Commission de la carte nationale de presse et des associations de journalistes.
« Le label offrira des avantages substantiels aux médias reconnus « l’obtention du statut officiel de presse en ligne, accès privilégié aux avantages institutionnels et aux partenariats publics, ainsi qu’une protection juridique accrue » a indiqué M. Kanouté.
Il a toutefois averti selon l’Aps, que le label pourra être retiré en cas de manquement aux règles d’éthique et de déontologie. La démarche, a-t-il conclu, vise à « assainir le secteur et à lutter contre la prolifération des plateformes non conformes aux normes professionnelles ».
(Source : Pressafrik, 29 octobre 2025)
OSIRIS