L’extension de la chaîne pénale (un logiciel pour un système d’informatisation en réseau de la justice), va instaurer une gestion plus « transparente » des dossiers de justice, selon M. Mandiogou Ndiaye, de l’Inspection générale d’Etat. Actuellement, tous les tribunaux sont informatisés et mis en réseau, hormis les tribunaux départementaux hors-siège, explique-t-il.
Avec le logiciel « chaîne pénale », toutes les données enregistrées sont disponibles en réseau et peuvent être consultées à tout moment, par les différents corps de la justice connectés, soit pour travailler sur un dossier ou tout simplement avoir une idée de l’état d’avancement de tel ou tel autre dossier, indique-t-on. Ainsi on peut, à partir de Dakar, avoir des éléments sur un procès verbal des victimes ou des personnes mises en cause dans un dossier de Ziguinchor. Ce qui peut permettre au procureur, indique M. Ndiaye, de « suivre les dossiers ». Ce nouveau logiciel lui permet désormais de faire son travail sans grandes difficultés, puisqu’il n’a plus forcément « besoin de demander des notices » pour être au courant de l’état d’avancement d’un dossier. Dans la mesure où de son ordinateur, il peut se connecter et être en possession de toutes les informations qu’il désire, explique M. Ndiaye.
L’objectif est aujourd’hui, renseigne-t-il, d’informatiser les services d’enrôlement, les services d’exécution des peines, les cabinets d’instructions, les audiences. Et cela ne devrait plus tarder selon M. Ndiaye. Pour lui, l’idée est d’arriver au premier semestre de 2005 à « une implantation et une amélioration et extension des fonctionnalités, une implantation de postes dans les tribunaux départementaux et une formation du personnel ». A son avis, dans le deuxième semestre 2005, le système devrait être implanté dans l’ensemble des juridictions du Sénégal et les personnes formées à l’utilisation.
Fatou FAYE
(Source : Le Quotidien, 17 décembre 2004)