La télémédecine, une solution au déficit des ressources humaines
samedi 30 novembre 2013
Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a salué, hier, l’utilisation de la télémédecine par les professionnels de la santé. C’était lors de la réunion d’information et de coordination organisée au Centre africain de télémédecine.
Lors de cette rencontre tenue au Chu de Fann qui abrite ledit centre, l’accent a été mis sur l’importance de la télémédecine au Sénégal. Parce que pouvant être une solution au manque d’effectifs dans les structures sanitaires, surtout celles implantées dans les zones enclavées du pays. Et pour mieux piloter ce programme, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) va jouer un rôle intermédiaire en offrant son appui à ce projet dont la réalisation est en cours dans beaucoup de structures de santé. Une initiative encouragée par le ministre de la Communication et de l’Economie numérique qui a réaffirmé son engagement dans le domaine de la santé. « C’est une importante perspective qui nous est ouverte vu son originalité et son importance pour l’Afrique », a indiqué Cheikh Bamba Dièye qui a assisté à cette réunion d’information et de coordination des activités du Centre africain de télémédecine (Cat).
Présentement, c’est l’hôpital Fann qui accueille le site pilote et Saint-Louis celui d’utilisateur. Plusieurs perspectives ont dégagées, de sorte qu’à l’horizon 2016, tous les hôpitaux régionaux, Centres hospitaliers universitaires, centres de santé et postes de santé utilisent la télémédecine. « Pour parler d’équité territoriale, il faudrait qu’on fasse appel à la magie des télécommunications, surtout dans les domaines de la santé », a déclaré le ministre de la Communication.L’objectif principal de cette rencontre réside dans la promotion des technologies du numérique au service de la santé des populations. Les attentes du Centre africain de télémédecine sont principalement tournées sur l’équipement en ordinateurs et en scanners. L’acquisition d’un serveur Dicom (Digital imaging and communications in medicine) pour échanger des images, des radios et dossiers de patients est également attendue. Ce qui permettra aux différents services d’avoir accès à la télémédecine. Il est demandé aussi l’installation de caméras à haute définition dans les salles et des équipements de visioconférence multipoint. Une adresse Ip visible depuis l’extérieur pour le serveur du service radiologie est également sollicitée. L’autre point focal est d’interconnecter les hôpitaux dakarois de niveau 3 (Dantec, Principal, Hoggy, Fann) et en faire de même avec les hôpitaux régionaux.
Fatou Oulèye Sambou
(Source : Le Soleil, 30 novembre 2013)