Selon le magazine hebdomadaire, Les Afriques, la Sonatel pèse une capitalisation boursière de 1500 milliards à la bourse d’Abidjan.
La Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM, commune aux huit pays de l’UEMOA) est récente. Son premier son de cloche date de 1998. Malgré son caractère régional, la BRVM est dominée par des valeurs ivoiriennes, qui comptent 33 des 38 sociétés cotées. Le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Togo comptent chacun une entreprise cotée. La Guinée Bissau et le Mali n’en comptent pour le moment aucune. L’opérateur sénégalais Sonatel est toutefois, avec 2,9 milliards de dollars, la plus grosse capitalisation de la place. La filiale de France Télécom pèse pour 43% de la capitalisation totale du marché et, durant les six derniers mois, pour plus de la moitié des volumes traités. Le groupe Ecobank (Togo) et Onatel (Burkina Faso) suivent loin derrière, avec respectivement 940 millions de dollars et 320 millions de dollars. Les trois sociétés représentent 62% de la capitalisation du marché et 61% des transactions. Depuis le début de l’année, l’indice général de la place s’est apprécié de 13%, tiré par les performances de 15% de la Sonatel et d’Ecobank et un impressionnant 150% de hausse de la SAPH, le groupe ivoirien spécialiste du caoutchouc (290 millions de capitalisation). A l’inverse, Onatel, qui accuse 7% de baisse depuis le début de l’année, a plombé l’indice général.
Du point de vue technique, la BRVM a besoin de faire évoluer ses infrastructures pour jouer dans la même cour que Lagos ou Casablanca. Pour l’heure, Abidjan traite pour seulement 500 000 dollars de transactions par jour, ce qui réduit le plafond des investissements en infrastructures. La cotation se fait au fixing, deux fois sur chacune des cinq séances de la semaine. L’objectif est d’aller vers le marché en continu. Les dénouements se font à T +3, en ligne avec les standards internationaux. Des consultations sont en cours pour rendre cohérent le système de taxation. Il y a actuellement une taxe sur les plus-values qui varie de 10 à 12%.
Politicosn.com avec Les Afriques
(Source : Politicosn, 8 novembre 2010)