La République centrafricaine prépare la numérisation de ses services fiscaux
jeudi 23 janvier 2025
Depuis la pandémie de la Covid-19 qui a mis en exergue les avantages du digital dans divers domaines, les pays africains accélèrent leur transformation numérique. La République centrafricaine suit elle aussi la tendance de cette révolution technologique.
Les autorités centrafricaines veulent numériser le paiement des impôts et taxes. C’est dans ce cadre que Hervé Ndoba, le ministre des Finances et du Budget, s’est entretenu le lundi 20 janvier avec les directeurs généraux des banques commerciales en présence de ses techniciens.
La réunion visait à accélérer l’opérationnalisation du paiement dématérialisé des impôts et taxes via le logiciel eTax, et à préparer la digitalisation du paiement des recettes douanières grâce à l’interconnexion entre Sydonia World, logiciel de dématérialisation des procédures de dédouanement, et les systèmes bancaires.
Cette initiative reflète la volonté du gouvernement centrafricain de moderniser ses régies financières et plus globalement de renforcer l’efficacité des services publics via la transformation numérique. Dans un reportage publié par Africa24 TV en juillet 2024, le président Faustin Archange Touadéra indiquait : « le digital est un levier dont on peut attendre des dividendes certains à travers la simplification des processus pour faciliter la vie des contribuables par le gain de temps généré dans le traitement des dossiers, mais aussi un outil efficace de lutte contre la corruption et pour la sécurisation des finances publiques, tant en matière de mobilisation de recettes intérieures que d’exécution des dépenses ».
La numérisation de l’administration publique en est encore à ses débuts en Centrafrique. Dans le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » publié en septembre 2024 par le département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA), le pays affiche un score de 0,0947 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI).
Il doit ainsi faire des efforts considérables au niveau de chacun des indicateurs, puisque sa situation réflète selon le document, « des lacunes importantes en matière d’infrastructures numériques, de services en ligne et de développement du capital humain, qui nécessitent une attention urgente ».
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 23 janvier 2025)