OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Juillet 2014 > « La régulation n’est pas l’application stricto sensu des textes (…)

« La régulation n’est pas l’application stricto sensu des textes réglementaires »

dimanche 13 juillet 2014

Régulation des télécoms

Séverin Guibesongui N’Datien pense que les Etats et les régulateurs des télécommunications doivent adopter la corégulation, c’est-à-dire la prise de décisions, et même de sanctions, de concert avec les opérateurs du secteur. Entretien avec Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau Télécom.

Dans un contexte où les technologies avancent à une vitesse impressionnante, quels sont aujourd’hui les défis majeurs de la régulation en Afrique ?

Séverin Guibesongui N’Datien : Je dirai que mon regard est double. Il y a dans les pays francophones, une ère qui vient de prendre fin maintenant. Il y a une nouvelle ère qui s’ouvre. Avec la transposition des nouvelles directives dans les pays de la CEDEAO, il y a un nouveau cadre juridique institutionnel applicable aux autorités de régulation. Je donne un exemple : dans l’espace francophone, la plupart des autorités de régulation avaient quasiment la nature juridique de sociétés d’Etat avec des conseils d’administration simples. Aujourd’hui, ce sont des autorités administratives indépendantes. Du moins, c’est ce qu’il y a dans les pays de CEDEAO. En Afrique centrale, c’est une tendance qui arrive. C’est ce que nous souhaitons d’ailleurs.

Concernant l’Afrique de l’Ouest, il y a déjà des actes additionnels de la CEDEAO sur les télécommunications qui ont été transposés très récemment. C’est pourquoi, j’ai parlé de deux regards : le premier regard sur l’autorégulation, qui était un échec. Il n’y avait pas de régulation réelle, donc il y avait une assistance du marché. Les autorités de régulation se comportaient quasiment comme des spectateurs du marché. Aujourd’hui, avec la transposition des actes additionnels ou avec leurs nouvelles missions de régulateur, elles ne devront plus se contenter d’être spectatrices. Elles devront non seulement réguler le marché, mais surtout instituer un mécanisme de corégulation avec les acteurs du secteur, notamment les opérateurs.

Cela veut dire que dès l’instant où une autorité de régulation doit prendre une décision, elle doit d’abord consulter les acteurs du secteur. Ceci afin que les décisions du régulateur soient facilement applicables. C’est la corégulation, c’est-à-dire la concertation des acteurs du secteur. C’est toujours le régulateur qui prend la décision. Mais il y a toujours cette concertation préalable. Tout comme ceux qui prennent la réglementation, c’est-à-dire les Etats, les ministères doivent consulter les autres acteurs du secteur, c’est-à-dire les régulateurs et les opérateurs. De sorte à ce que le texte pris réponde au besoin du marché et soit un texte qui arrange également les trois parties. La mission spécifique des régulateurs en espace francophone tend donc vers un organe quasi juridictionnel. Ce qu’il n’y avait pas à l’époque lorsque il s’agissait de sociétés d’Etat. Cela veut dire que désormais, il y a des conseils de régulation.

Comment fonctionneraient donc les régulateurs dans ce contexte ?

SGN : Je prends l’exemple s’inspirant de l’ARCEP en France. Ici, vous avez un conseil de régulation constitué de personnalités expertes qui sont désignées pour une période bien précise avec une direction générale. C’est la tendance aujourd’hui. Les actes additionnels de la CEDEAO demandent que les autorités de régulation soient des autorités qui revêtent une nature juridique d’autorité administrative indépendante, c’est-à-dire qu’elles soient indépendantes. Quand on parle d’indépendance, c’est une indépendance financière, structurelle et de fonctionnement. L’une de leur mission en premier ressort c’est le règlement des litiges. C’est un enjeu fondamental.

De quel genre de litiges s’agit-il, opérateur-régulateur ou opérateur-client ?

SGN : Il s’agit de tous les litiges relatif au secteur des télécommunications et des TIC, litiges d’interconnexion, litiges d’interprétation des textes, tous les contentieux de droit privé qui peuvent avoir chez les acteurs sur l’accès, la normalisation, etc. Ils sont désormais portés devant les conseils de régulation qui fonctionnent comme une structure quasi juridictionnelle. Celle-ci rend les décisions qui ne sont susceptibles de recours désormais que soit devant la Chambre administrative de la Cour suprême ou devant la Cour d’appel, selon la nature du contentieux.

Ici, l’intérêt c’est de permettre un désengorgement des tribunaux classiques et de permettre à des instances spécialisées de pouvoir résoudre les litiges de façon préalable. Ce sont les décisions d’autorité administrative susceptibles de recours devant les autorités ci-dessus mentionnés. C’est le premier ressort. C’est une innovation importante en matière de régulation. Nous pensons que cela devrait permettre au régulateur d’être au-dessus, parce que dans le secteur des télécoms, ce qui est important, c’est la triple séparation des fonctions. La fonction de celui qui fait la réglementation, l’Etat et les ministères, la fonction de celui qui applique la réglementation, l’autorité de régulation ; la fonction de ceux qui font l’exploitation, ce sont les opérateurs. Ces trois fonctions sont distinctes. Il y a une collaboration entre les trois.

Mais, on constate parfois que les uns outrepassent leur fonction…

SGN : Le régulateur ne doit plus être opérateur. On a malheureusement constaté ce problème à une époque. Cela n’existe plus vraiment. Il y avait l’interventionnisme direct. Par exemple sur le service universel des télécommunications et TIC. Dès l’instant où le régulateur opère en installant la fibre optique, il devient opérateur. Les exploitants sont des opérateurs privés. Certains régulateurs ont cette difficulté, parce qu’il y a encore cette réminiscence de ce que le régulateur se prévalait le droit de s’occuper du service : mais de quelle partie du service universel ? De son financement ou de sa mise en œuvre ?

En matière de service universel, le régulateur doit identifier les besoins du marché. Et un autre acteur doit prendre le relais pour combler ces besoins et les mettre en œuvre. Dans certains cas, comme en Côte d’Ivoire, il y a une Agence nationale du service universel des télécommunications qui s’occupe de tout ce qui est déploiement de fibre optique, qui s’occupe également de tout ce qui est équipement et service universel comme l’e-santé, l’e-éducation, etc., dont les populations ont besoin. Il n’y a pas que les infrastructures.

Dans le cadre de la corégulation, l’opérateur n’est-il pas moins sous pression, dans la mesure où il sait qu’il sera impliqué dans la prise de la sanction finale ?

SGN : Je pense le contraire. Simplement parce qu’à l’époque i

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6511/7185 Régulation des télécoms
  • 523/7185 Télécentres/Cybercentres
  • 4899/7185 Economie numérique
  • 2708/7185 Politique nationale
  • 7177/7185 Fintech
  • 769/7185 Noms de domaine
  • 2590/7185 Produits et services
  • 2171/7185 Faits divers/Contentieux
  • 1160/7185 Nouveau site web
  • 7185/7185 Infrastructures
  • 2535/7185 TIC pour l’éducation
  • 280/7185 Recherche
  • 363/7185 Projet
  • 4944/7185 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2656/7185 Sonatel/Orange
  • 2452/7185 Licences de télécommunications
  • 408/7185 Sudatel/Expresso
  • 1403/7185 Régulation des médias
  • 1954/7185 Applications
  • 1526/7185 Mouvements sociaux
  • 2408/7185 Données personnelles
  • 262/7185 Big Data/Données ouvertes
  • 929/7185 Mouvement consumériste
  • 538/7185 Médias
  • 973/7185 Appels internationaux entrants
  • 2441/7185 Formation
  • 172/7185 Logiciel libre
  • 3252/7185 Politiques africaines
  • 1410/7185 Fiscalité
  • 249/7185 Art et culture
  • 917/7185 Genre
  • 2418/7185 Point de vue
  • 1537/7185 Commerce électronique
  • 2370/7185 Manifestation
  • 472/7185 Presse en ligne
  • 186/7185 Piratage
  • 306/7185 Téléservices
  • 1313/7185 Biométrie/Identité numérique
  • 457/7185 Environnement/Santé
  • 555/7185 Législation/Réglementation
  • 502/7185 Gouvernance
  • 2914/7185 Portrait/Entretien
  • 219/7185 Radio
  • 1203/7185 TIC pour la santé
  • 411/7185 Propriété intellectuelle
  • 87/7185 Langues/Localisation
  • 1721/7185 Médias/Réseaux sociaux
  • 3020/7185 Téléphonie
  • 286/7185 Désengagement de l’Etat
  • 1654/7185 Internet
  • 171/7185 Collectivités locales
  • 687/7185 Dédouanement électronique
  • 1741/7185 Usages et comportements
  • 1541/7185 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 833/7185 Audiovisuel
  • 4593/7185 Transformation digitale
  • 580/7185 Affaire Global Voice
  • 228/7185 Géomatique/Géolocalisation
  • 517/7185 Service universel
  • 995/7185 Sentel/Tigo
  • 261/7185 Vie politique
  • 2631/7185 Distinction/Nomination
  • 51/7185 Handicapés
  • 1034/7185 Enseignement à distance
  • 1020/7185 Contenus numériques
  • 884/7185 Gestion de l’ARTP
  • 269/7185 Radios communautaires
  • 2598/7185 Qualité de service
  • 641/7185 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7185 SMSI
  • 743/7185 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4159/7185 Innovation/Entreprenariat
  • 1993/7185 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7185 Internet des objets
  • 255/7185 Free Sénégal
  • 1039/7185 Intelligence artificielle
  • 292/7185 Editorial
  • 33/7185 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous