La régulation dans l’intégration économique régionale
vendredi 19 décembre 2008
Le 4ème forum sur la régulation s’est ouvert mardi à l’Ucad. Organisé par l’Université Cheikh Anta Diop, en partenariat avec l’Agence de régulation des Télécommunications et Postes. Cette année, il était question de parler de la « Régulation communautaire : enjeux et perspectives de développement ».
Selon l’initiateur de ce forum, le Pr Abdoulaye Sakho, dans le processus d’intégration économique régionale, la Régulation apparaît comme le chaînon manquant. « Désormais, avec les projets en cours dans le sens d’une harmonisation des textes communautaires, on peut dire que le train de la régulation est bien sur les rails. Surtout que l’Afrique en a besoin dans cet environnement international marqué par la globalisation des échanges économiques et la construction de grands ensembles communautaires.
Aujourd’hui, la tendance, c’est l’émergence de la régulation comme une nécessité dans une économie libérale en tant que nouveau mode de gouvernance publique », souligne le Pr Sakho. Les mêmes mots sont repris par le directeur général de l’Agence de régulation des Télécommunications et Postes (Artp) qui annonce que les chefs d’Etat de la Cedeao viennent d’adopter des actes additionnels dont l’objet est d’harmoniser les législations nationales en matière de régulation des Télécommunications et Tic.
« Au-delà de l’harmonisation, il s’agit sans doute d’une volonté exprimée des chefs d’Etat de mettre sur pied un marché communautaire, pour éviter que les différences de législations ne viennent perturber ou bloquer les investissements nécessaires au développement des télécommunications et des Tic.
En ce cens, la régulation à une mission essentielle et particulière : une mission de développement économique », justifie le Dg de l’Artp. La politique d’intégration dans l’espace sous-régional et régional est un maître mot dans le discours officiel au Sénégal, c’est pourquoi, Abdoul Aziz Sow, ministre de l’Information, des Télécommunications et des Tic, estime que les perspectives sont bonnes et laissent présager l’achèvement du processus d’harmonisation des textes communautaires en 2009.
« Ainsi, va-t-on disposer au niveau de la sous-région, d’un marché commun ouvert et porteur de plus de 200 millions de consommateurs potentiels ». Abdoul Aziz Sow ajoute que notre espace communautaire a très tôt saisi l’importance qu’il y a à créer un cadre réglementaire harmonisé, « permettant à nos Etats de donner corps à un cadre unitaire pour l’érection d’un marché sous-régional avec des règles du jeu acceptées par tous ».
Oumar Ndiaye
(Source : Le Soleil, 19 décembre 2008)