La RDC en quête d’investisseurs internationaux pour améliorer sa connectivité
jeudi 31 octobre 2024
En 2024, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la RDC parmi les pays d’Afrique les moins développés en technologies de l’information et de la communication. Face à ce défi, le gouvernement multiplie les initiatives pour favoriser l’essor de ce secteur crucial pour le pays.
Dans sa quête d’une connectivité accrue, la République démocratique du Congo (RDC) multiplie les initiatives pour attirer les investisseurs internationaux. Le mercredi 30 octobre, une rencontre de haut niveau entre Lucy Tamlyn, ambassadrice des Etats-Unis en RDC, et Augustin Kibassa Maliba, ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, a permis d’aborder cette question cruciale.
Lors de cet entretien, Lucy Tamlyn a souligné l’attrait des fournisseurs américains pour le marché de la connectivité. « Avec le ministre Kibassa, nous avons discuté de comment apporter plus de chance à ces opportunités qu’offre la RDC », a-t-elle déclaré, témoignant ainsi de l’engagement des Etats-Unis à accompagner le développement numérique du pays.
Cette démarche fait suite à l’appel lancé par le président Félix Tshisekedi lors de son discours à l’Organisation des Nations unies (ONU) en septembre 2024. Le chef d’Etat congolais avait mis en exergue l’importance du développement de la connectivité en Afrique, appelant à une collaboration étroite avec les partenaires multilatéraux et les opérateurs de télécommunications, tout en insistant sur l’importance du transfert de connaissances.
Malgré son potentiel, la RDC affiche encore des taux de pénétration d’Internet relativement bas. Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), au 30 juin 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile et 0,017 4 % à l’Internet fixe. Pour relever ce défi, le gouvernement mise, entre autres, sur l’attraction des investisseurs.
Une meilleure connectivité est porteuse de nombreux bénéfices pour le développement de la RDC. Dans les zones rurales, qui concentrent les plus grandes disparités d’accès, Internet peut être un formidable levier de désenclavement, ouvrant la voie entre autres au commerce en ligne, à la télémédecine ou encore à l’enseignement à distance. De plus, d’après l’UIT, un accroissement de 10 % du taux de pénétration du haut débit mobile en Afrique entraîne une augmentation de 2,5 % du PIB par habitant.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 31 octobre 2024)