OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Janvier 2020 > La protection des mineurs en ligne : un enjeu majeur pour les parents

La protection des mineurs en ligne : un enjeu majeur pour les parents

lundi 13 janvier 2020

Usages et comportements

L’utilisation des nouvelles technologies par les mineurs devient de plus en plus inquiétante pour la société. Avec les multiples risques qui sont présents dans le cyberespace, cette couche sociale très vulnérable est souvent exposée à des dangers qu’ils ne maîtrisent pas assez. Avec ce nombre pléthorique de plateformes de médias sociaux et de la facilité d’utilisation d’internet, nous constatons une montée exponentielle de la présence des mineurs en ligne. En ce sens, divers facteurs peuvent expliquer cette situation qui est souvent considéré comme un inconvénient majeur pour la société.

L’utilisation des nouvelles technologies devient de plus en plus inéluctable pour la société. Considéré comme la révolution la plus importante pour l’humanité, le numérique en général et l’internet en particulier reste à ce jour un village planétaire qui regroupe des milliers de personnes d’origines différentes. Ainsi, compte tenu des réalités sociales et de l’importance qu’occupe ce réseau dans notre quotidien, il parait difficile voire même impossible de se désintéresser à cette révolution digitale. Son utilisation peut être différente et dépend le plus souvent des objectifs visés par l’usager. En effet, si certaines personnes exploitent l’internet à des fins purement professionnelles, d’autres internautes profitent du contenu social, éducatif ou même divertissant. Alors, ce monde virtuel s’agrandit de jour en jour et enregistre des nouveaux entrants continuellement.

Une explosion du nombre d’internautes dans le monde

Selon le rapport de We are social de 2019, les chiffres relatifs à l’utilisation d’internet en général et des médias sociaux en particulier sont devenus alarmants. Sur les 7.676 Milliards de personnes dans le monde, 4.388 milliards d’entre eux de sexes et d’âges différents sont des internautes et 3.484 milliards sont actifs sur les médias sociaux.

Au Sénégal, le nombre d’internautes continue d’évoluer exponentiellement. Sur une population de 16.52 Millions d’habitants, 9.75 Millions utilisent ce réseau et 3.50 Millions d’entre eux sont actifs sur les médias sociaux.

Parmi cet important nombre d’utilisateurs figure une couche sociale sensible et très vulnérable aux risques présents sur la toile. Cette catégorie de personnes dite mineur dans le jargon juridique a été bien définie en droit sénégalais. Ainsi, selon l’article 276 du code de la famille, sont mineures les personnes de l’un ou de l’autre sexe qui n’ont pas encore l’âge de 18 ans accomplis. Leurs présence en ligne suscitent des débats et poussent beaucoup de pays à s’intéresser davantage sur la question de leur protection.

Les causes de la présence des mineurs en ligne sont nombreuses

Nonobstant l’ouverture de la toile à toutes les couches sociales, la présence des mineurs en ligne n’est guère enthousiasmante au Sénégal. Cette situation assommante est souvent due à plusieurs raisons. Toutefois, si une partie de la population fustige l’accessibilité et la facilité d’utiliser internet et les réseaux sociaux, d’autres préfèrent soulever la question de la pluralité des plateformes de médias sociaux qui ne cessent de s’accroitre.

Face à ses multiples motifs qui gravitent autour de la situation, les parents continuent de démontrer leurs incapacités à veiller et à contrôler les activités de leurs enfants en ligne. Cette absence de contrôle parental peut être justifiée d’une part par un manque de culture numérique observé chez certains parents. D’autre part les contraintes de temps occasionnées par les activités professionnelles fait que certains d’entre eux s’intéressent rarement sur la présence de ces mineurs en ligne.

Les conséquences qui peuvent découler de cette situation sont énormes

Cette situation qui est pour la plus part aggravante peut avoir des conséquences majeures sur le mineur. Avec les risques énormes qui sont présents sur la toile, cette couche sociale peut souvent être exposée à des dangers exorbitants tels que le cyber harcèlement (menaces et chantages), les images à caractère sensible ou sexuel (pédopornographie) ou encore le détournement de leurs données personnelles à des fins commerciales sans le moindre consentement. À ce titre, s’ajoute l’absence de mécanisme consistant à filtrer l’âge des usagers sur la majeure partie des médias sociaux. Les responsables de traitement de ces plateformes collectent en masse les données des personnes qui utilisent leurs services, y compris celles des mineurs.

Au Sénégal, les efforts consentis par le législateur national en matière de protection des mineurs en ligne ne sont pas assez fabuleux. La loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 sur la protection des données à caractère personnel réserve un traitement plus ou moins faible pour cette catégorie sociale. Les dispositifs normatifs ne sont pas à la hauteur des attentes, surtout dans un contexte marqué par l’addiction des mineurs à ces innovations technologiques.

Ainsi, sur la base de ce constat, des solutions devront être préconisées pour pallier les risques que guettent les mineurs sur leur présence en ligne

Quelques recommandations visant à remédier à ce fléau

Pour faire face à cette situation, plusieurs mécanismes peuvent être engagés par les différents acteurs de l’écosystème :

D’abord, la sensibilisation semble être la clé de voute pour amoindrir les dangers qui ne cessent de se multiplier dans le cyberespace. Toutes les parties prenantes de l’écosystème doivent unir leurs forces pour fomenter et assister les mineurs à être beaucoup plus prudents sur la toile. Ainsi, l’insertion de programmes de sensibilisation dans les écoles pourrait considérablement réduire la propagation de ce fléau.

Du côté des parents, ils doivent renforcer leurs responsabilités pour assurer la mission de contrôle parentale sur leurs enfants mineurs. À cet effet, les mécanismes techniques (filtrage de certains sites, limité les heures de connexions) pourraient être des solutions adaptées pour remédier à ce phénomène.

Enfin, le cadre juridique de protection des mineurs sur internet doit être renforcé afin de garantir un niveau de sécurité beaucoup plus élevé à ces derniers. Pour ce faire, le législateur national devra dorénavant introduire de nouvelles dispositions dans le corpus juridique interne, comme à l’image de l’Europe avec le nouveau règlement (RGPD) qui oblige une protection spécifique des mineurs. Dès lors, compte tenu de son état d’immaturité et de ses incapacités intellectuelles et physiques, le mineur doit nécessairement bénéficier d’une protection optimale contre les différentes menaces qui pourraient impacter négativement sa vie. En ce sens, les risques fréquents présents dans le cyberespace ne sont pas laissés en rade, vu que les enfants sont devenus de plus en plus addictifs aux nouvelles technologies.

Assane Sy, Cyberjuriste-Consultant SAYTU.SA

(Source : Social Net Link, 13 janvier 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2274/2509 Régulation des télécoms
  • 185/2509 Télécentres/Cybercentres
  • 1659/2509 Economie numérique
  • 948/2509 Politique nationale
  • 2499/2509 Fintech
  • 310/2509 Noms de domaine
  • 891/2509 Produits et services
  • 763/2509 Faits divers/Contentieux
  • 419/2509 Nouveau site web
  • 2509/2509 Infrastructures
  • 855/2509 TIC pour l’éducation
  • 102/2509 Recherche
  • 131/2509 Projet
  • 1653/2509 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 906/2509 Sonatel/Orange
  • 803/2509 Licences de télécommunications
  • 148/2509 Sudatel/Expresso
  • 507/2509 Régulation des médias
  • 645/2509 Applications
  • 524/2509 Mouvements sociaux
  • 805/2509 Données personnelles
  • 98/2509 Big Data/Données ouvertes
  • 313/2509 Mouvement consumériste
  • 189/2509 Médias
  • 334/2509 Appels internationaux entrants
  • 903/2509 Formation
  • 61/2509 Logiciel libre
  • 1053/2509 Politiques africaines
  • 539/2509 Fiscalité
  • 94/2509 Art et culture
  • 298/2509 Genre
  • 766/2509 Point de vue
  • 532/2509 Commerce électronique
  • 820/2509 Manifestation
  • 167/2509 Presse en ligne
  • 72/2509 Piratage
  • 112/2509 Téléservices
  • 500/2509 Biométrie/Identité numérique
  • 167/2509 Environnement/Santé
  • 178/2509 Législation/Réglementation
  • 179/2509 Gouvernance
  • 898/2509 Portrait/Entretien
  • 82/2509 Radio
  • 380/2509 TIC pour la santé
  • 144/2509 Propriété intellectuelle
  • 39/2509 Langues/Localisation
  • 530/2509 Médias/Réseaux sociaux
  • 1050/2509 Téléphonie
  • 105/2509 Désengagement de l’Etat
  • 514/2509 Internet
  • 67/2509 Collectivités locales
  • 207/2509 Dédouanement électronique
  • 543/2509 Usages et comportements
  • 532/2509 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 285/2509 Audiovisuel
  • 1555/2509 Transformation digitale
  • 201/2509 Affaire Global Voice
  • 87/2509 Géomatique/Géolocalisation
  • 192/2509 Service universel
  • 358/2509 Sentel/Tigo
  • 97/2509 Vie politique
  • 767/2509 Distinction/Nomination
  • 27/2509 Handicapés
  • 373/2509 Enseignement à distance
  • 391/2509 Contenus numériques
  • 302/2509 Gestion de l’ARTP
  • 99/2509 Radios communautaires
  • 899/2509 Qualité de service
  • 233/2509 Privatisation/Libéralisation
  • 81/2509 SMSI
  • 235/2509 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1361/2509 Innovation/Entreprenariat
  • 697/2509 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2509 Internet des objets
  • 87/2509 Free Sénégal
  • 220/2509 Intelligence artificielle
  • 99/2509 Editorial
  • 13/2509 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous