La perturbation du réseau suite à la grève contre Global Voice en procès : La Sonatel et ses clients privés s’affrontent le 13 octobre
vendredi 8 octobre 2010
La Sonatel est sous le coup d’une plainte de l’Union nationale des exploitants de télécentres et télé-services qui lui réclame 150 millions Cfa. L’affaire fait suite à la grève de deux jours contre la gestion et le contrôle des appels internationaux entrants par Global Voice, ayant occasionné la perturbation du réseau sur l’ensemble du territoire. La confrontation aura lieu le mercredi 13 octobre prochain, devant le tribunal civil.
Mercredi 13 octobre 2010. C’est à cette date que la Société nationale de télécommunication (Sonatel) sera devant le juge du tribunal civil, sur plainte de l’Union nationale des exploitants de télécentres et télé-services (Unetts). Ces clients privés chargés de revendre des télécommunications de base, ont eu la désagréable surprise de voir leurs lignes téléphoniques et internet sciemment bloquées, dans les journées du jeudi 5 et vendredi 6 août dernier. Conséquence : la Sonatel a perturbé le fonctionnement de leurs activités durant ces deux jours de grève contre la gestion et le contrôle des appels internationaux entrants par Global Voice. Mais surtout, les consommateurs ont fait manquer à leurs clients respectifs des rendez-vous programmés, professionnels réguliers sur le réseau Internet.
A travers cette assignation devant le juge civil, les exploitants de télécentres et télé-services dénoncent une ‘faute contractuelle’ et un ‘préjudice matériel et moral’. En désespoir de cause, les exploitants de télécentres et télé-services qui accusent ainsi un manque à gagner découlant du fait des agissements de la Sonatel, réclament, au total, 150 millions de francs Cfa. Un montant qui représente, selon eux, le manque à gagner pour les deux journées de non fonctionnement.
Cette plainte est la deuxième du genre où la Sonatel est assignée devant le juge. La société de téléphonie va en découdre avec Global Voice, le jeudi 21 octobre prochain, devant le tribunal correctionnel de Dakar. La sortie médiatique du vice-président de Global Voice, Serigne Ben Niang, il y a trois mois, constitue le nœud du problème entre les deux protagonistes. Dans l’interview accordée à des journaux de la place dont Walf quotidien, Serigne Ben Niang soutenait qu’‘un voleur ne peut crier au voleur ou accuser quelqu’un d’autre de voleur’. Le responsable de Global Voice estimait, par ailleurs, à travers ses propos confiés à la presse, que la Sonatel ne veut pas que sa société contrôle les appels internationaux entrants.
Le procès sur le conflit entretenu aujourd’hui autour de la gestion et du contrôle des appels internationaux entrants qui va bientôt livrer ses premiers secrets, a été retardé par un ‘dysfonctionnement du parquet’ où le dossier n’a pas été enrôlé à l’audience qui était prévue il y a deux semaines.
Pape Ndiaye
(Source : Wal Fadjri, 8 octobre 2010)