La Ligue internationale des journalistes salue la présence de l’APS sur le net
mardi 16 décembre 2003
La présence de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) sur l’Internet ainsi que d’autres organes de presse nationaux a été vivement saluée par le rapport 2003 de la Ligue internationale des journalistes pour l’Afrique, rendu public récemment à Genève (Suisse) en marge des travaux de la première phase du Sommet mondial sur la société de l’information.
L’APS ’’est l’une des rares agences subsahariennes de presse à être présentes sur le web de façon régulière, à travers un site acceptable’’, note le document qui, au demeurant, estime que la presse sénégalaise est ’’ la presse online la plus dynamique de l’Afrique subsaharienne’’.
’’En Afrique subsaharienne, le Sénégal se distingue par la bonne qualité technique de ses sites médias’’, mentionne le rapport intitulé ’’la presse africaine dans la société de l’information, Enjeux et Défis’’. Le Sénégal, ajoute la même source, reste aussi le pays d’Afrique subsaharienne où l’on compte le plus grand nombre d’internautes en dehors de l’Afrique du Sud avec près de 100.000 utilisateurs du net.
Dressant ainsi le profil des organes de presse, présents sur la toile pays par pays, le rapport porte, en plus de l’APS, un jugement favorable sur la plupart des quotidiens présents sur le web à l’image du quotidien national ’’le Soleil’’, de ’’Sud quotidien’’, du ’’Le quotidien’’ et de ’’Wal Fadjri’’.
’’Comme dans tous les pays de la région, des sites- portails existent qui proposent des revues de presse ainsi que des liens vers d’autres sites d’informations sur le Sénégal’’, précise le document.
Par ailleurs, ’’en matière audiovisuelle, le Sénégal est parmi les mieux lotis de la région’’, souligne le rapport qui relève à ce propos les innovations faites par la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) ainsi que les radios privées présentes sur l’Internet à l’instar de Sud FM, de Walf FM et de RFM.
Au cours d’un point de presse tenu en marge du Sommet de Genève, le président de la Ligue internationale des journalistes pour l’Afrique, Valentin Mbougueng, a cependant insisté sur la nécessité de voir une presse africaine plus présente sur l’Internet afin d’éviter que les Africains ne restent ’’ de simples consommateurs car en dehors de l’Afrique du sud, le reste du continent ne produit que 0,02 pour cent des discours proposés par les médias’’.
M. Mbougueng a ainsi relevé la nécessité d’apporter une réponse intégrée et globale pour réparer cette fracture numérique et corriger cette place marginale que continue à occuper le continent africain en dotant les institutions de presse de véritables moyens et en assurant la formation de la plupart des journalistes officiant dans les différentes rédactions.
Relevant que la Toile est en train de reproduire les mêmes disparités que celles connues par les médias traditionnels, le président de la Ligue internationale des journalistes pour l’Afrique a aussi dénoncé les ’’méthodes cavalières’’ de certaines organisations internationales de défense des journalistes. Sans les citer nommément, Valentin Mbougueng estime qu’elles ’’traitent avec mépris les journalistes africains ".
(Source : APS 16 décembre 2003)