La grève des agents de la Société nationale des télécommunications (SONATEL), en réaction à la gestion des appels internationaux que l’Etat a confiée à Global Voice, est le principal sujet traité par les journaux, vendredi.
A la une de Walfadjri, on peut lire : ‘’Le Sénégal perd le réseau’’. ‘’Les Sénégalais se sont réveillés hier sans possibilité d’émettre des appels ou de se connecter à Internet. Une situation mal vécue par l’économie en général, et les gérants des téléservices en particulier’’, constate le journal.
‘’L’attitude des agents de la SONATEL démontre un mépris pour les consommateurs. (...) Non, la SONATEL n’a pas le droit ! Rien ne peut justifier un tel comportement...’’, commente Walfadjri.
Plusieurs services liés au téléphone et à Internet, parmi d’autres, étaient suspendus par les travailleurs de la SONATEL, qui protestaient de cette manière à la décision de l’Etat du Sénégal de confier à la firme Global Voice le contrôle des appels téléphoniques émis vers le Sénégal.
Le contrôle de ces appels par cette société a démarré dimanche, malgré les vives protestations, depuis plusieurs jours, de la SONATEL.
Selon Kotch, les usagers de la société de télécommunications n’ont qu’à s’attendre à pire que ce qui leur est arrivé jeudi. ‘’Et les Sonateliens le promettent : cette action n’est qu’un aperçu d’une campagne de protestations qui atteindra son paroxysme dans les semaines à venir’’, lit-on dans le journal.
‘’Le Sénégal coupé du reste du monde’’, titre Le Soleil en une. ‘’Un Etat doit-il être coupé du reste du monde à cause des humeurs frondeuses d’une société bénéficiant d’une licence d’exploitation dans le secteur des télécommunications et tenue d’assurer le service public ?’’, se demande Le Soleil, qui répond : ‘’La réponse est +non+’’.
‘’Les travailleurs de la SONATEL ont le droit d’aller en grève s’ils estiment que l’arrivée de Global Voice met en danger leur outil de travail. Mais, ils n’ont nullement le droit de prendre en otage tout le pays, en empêchant les gens de travailler, en les privant de téléphone et d’Internet’’, commente La Sentinelle.
L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) qualifie la grève des travailleurs de la SONATEL de ‘’sabotage’’, selon Le Populaire.
Walf Grand-Place fait état d’un ‘’sabotage réussi’’. ‘’La SONATEL cause des désagréments à ses abonnés. Elle oublie que ses abonnés ne sont pour rien dans le choix de l’Etat’’ pour Global Voice.
‘’Seulement, si la SONATEL a osé poser l’acte d’hier (jeudi), c’est bien parce que l’Etat du Sénégal n’a pas suffisamment pris ses responsabilités. Il a tout simplement fait preuve de faiblesse à un moment où la fermeté devait être de rigueur’’, pense Walf Grand-Place.
L’Observateur fait état d’une ‘’démonstration de force de la SONATEL’’. Il annonce que l’’’ARTP (Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a infligé une amende de huit milliards francs CFA à la SONATEL, sous réserve de poursuites judiciaires’’, à cause de la grève des travailleurs de cette entreprise, un titre phare de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
‘’Le portefeuille de la SONATEL à la BRVM pourrait en accuser le coup’’, écrit L’Observateur. La SONATEL ‘’maintiendra-t-elle en 2010 cette suprématie sur la place financière abidjanaise, dans ce contexte mouvementé au Sénégal...’’, se demande le journal.
Les journaux se font aussi l’écho d’autres sujets. Ainsi, Sunu Lamb titre : ‘’Modou Lô, le plus populaire au Sénégal’’. Dans l’arène sénégalaise, bien sûr. Parmi les lutteurs, ‘’en termes de popularité, il n’a pas d’égal’’, écrit le journal qui cite le lutteur : ‘’Seule la victoire m’arrange.’’
‘’Tout est possible, même un Ko’’, a dit à Walf Sports le lutteur de l’écurie Rock Energie des Parcelles Assainies. Il a comme adversaire, lundi, Baye Mandione, de l’écurie Gëm sa Bopp de Thiaroye. ‘’Ce n’est pas Modou Lô qui va me barrer la route’’, lance ce dernier dans Walf sports.
Stades s’intéresse à la controverse autour du transfert vers Fenerbahçe --- un club turc --- de l’international sénégalais de football Mamadou Niang. ‘’Ma décision de quitter l’OM (Olympique de Marseille) est irrévocable’’, soutient Niang, cité par Stades.
Après le président de l’OM Jean-Claude Dassier, le coach de Niang, Didier Deschamps, ‘’s’est montré ferme sur la décision de’’ ne pas laisser partir ‘’son attaquant vedette’’, écrit le même journal. Niang a été meilleur butteur de la Ligue 1 française, lors de la dernière saison.
(Source : APS, 6 août 2010)