OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Septembre > La généralisation du cloud fera décliner le phénomène du piratage

La généralisation du cloud fera décliner le phénomène du piratage

samedi 15 septembre 2012

Cybersécurité/Cybercriminalité

Le piratage est un phénomène mondial qui touche tous les secteurs d’activité. En valeur, il représente près de 46 milliards d’euros. D’après les estimations du cabinet BSA, près de 42% des logiciels installés dans le monde sont piratés. Après avoir mené plusieurs actions d’information, de sensibilisation et de répression sans grand succès, les éditeurs espèrent en finir avec le phénomène de la contrefaçon par la technique, notamment grâce à la généralisation du cloud computing. Fabien Poggi, directeur export chez Sage, et Audrey Plantureux, responsable juridique & propriété intellectuelle, expliquent leur stratégie.

Selon le dernier rapport publié par BSA, le taux de piratage dans certains pays comme le Cameroun ou encore l’Algérie oscille entre 75 et 80%, alors que la moyenne dans la zone Afrique/Moyen-Orient est de 60%. En 2010, la valeur marchande des logiciels non autorisés en Afrique francophone était de 27 millions de dollars, soit un taux de piratage de l’ordre de 80%, selon les estimations du cabinet BSA. Le constat est partagé par l’OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle) et Sage.

Pour Sage, troisième éditeur mondial de logiciels de gestion, ces données reflètent la réalité du terrain, même s’il n’existe aucune étude spécifique réalisée en interne pour mesurer le phénomène de la contrefaçon. L’ampleur de ce phénomène est liée à plusieurs facteurs, dont le manque de volonté dans l’application des textes, et surtout l’accélération du développement économique et social dans plusieurs pays. « De ce fait, certains pays comme la Chine ont dû sauter des étapes dans leur processus de développement économique », explique Fabien Poggi, directeur export chez Sage. Pour lui, l’accélération du développement économique et social dans certains pays en développement fait apparaître de nouveaux besoins, liés notamment à la transition de certains secteurs vers un environnement formel, qui jusqu’alors évoluaient dans un environnement informel. Cette soudaine transition suscite des besoins en termes d’acquisitions de logiciels, si bien que les entreprises se retrouvent confrontées à la réalité économique du marché. Faute de ressources financières suffisantes pour s’équiper correctement, les entreprises ont le plus souvent recours aux produits contrefaits. Ainsi, le piratage de logiciels constitue un frein à la croissance économique et à la création d’emplois. Il prive les gouvernements de recettes fiscales vitales.

Mais les premières victimes d’une telle aggravation du phénomène sont les partenaires locaux des éditeurs, dont les intégrateurs qui assurent la formation, le paramétrage et le support du produit. « Ce sont ces partenaires locaux qui créent de la valeur autour du produit qui, malheureusement, en pâtissent le plus », regrette Fabien Poggi. Malgré l’existence d’un arsenal réglementaire et juridique en Afrique francophone, avec notamment la signature de l’Accord de Bangui par les pays membres de l’OAPI, le phénomène de la contrefaçon reste encore très développé en Afrique. « Pourtant, cet accord et les différentes transpositions nationales sont très proches du droit français. Mais il faut reconnaître que l’application concrète pose problème », explique Audrey Plantureux, responsable juridique & propriété intellectuelle chez Sage.

Réduction des coûts d’acquisition

C’est une question qui a eu le mérite d’être posée, d’autant plus que plusieurs éditeurs s’étaient orientés vers cette piste pour justement tenir compte des réalités économiques des pays en développement. Mais la motivation des entreprises qui acquièrent des logiciels contrefaits n’est pas que d’ordre économique. Elle est plutôt à rechercher ailleurs. Selon Fabien Poggi, « Sage a su s’adapter à l’environnement local, avec d’une part une offre très segmentée par typologie de marché ». Cette offre va des produits entrée de gamme comme Ciel Compta, commercialisé à partir de 169 euros HT, ou encore Sage pour les petites entreprises, aux produits dédiés pour les grandes entreprises comme les ERP types Sage 1000, ou encore Sage ERPX3. Néanmoins, les logiciels les plus vendus en Afrique sont les cœurs de gamme, comme Sage 100 Génération i7, qui s’adressent aux entreprises de tailles intermédiaires et qui emploient moins de 200 salariés, comme les PME/PMI. Ce sont ceux-là qui sont d’ailleurs les plus piratés.

« En revanche, à côté de l’offre licence classique, nous avons mis en place un autre modèle type souscription qui permet au client de s’acquitter de sa licence en plusieurs fois », explique Fabien Poggi. Cette offre permet à l’entreprise cliente d’étaler le paiement de la licence dans le temps tout en continuant à bénéficier des avantages du produit dont il est propriétaire de l’usage. On passe ainsi d’un mode investissement amortissable en mode charge qui peut s’avérer plus intéressant. Ce modèle commence à rencontrer l’adhésion dans plusieurs pays africains. Toutefois, cela suppose que le système bancaire soit performant dans le pays pour permettre de mettre en place un système de paiement fiable, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays africains. Avec l’arrivée du cloud et le développement des offres en mode SaaS, le mode d’acquisition évolue en conséquence vers l’achat en ligne, l’achat à l’usage. « On assiste à la généralisation du modèle souscription », prévient Fabien Poggi.

Une entreprise qui acquiert un logiciel contrefait ne raisonne pas souvent dans le long terme. Sans le savoir, elle s’expose à des risques techniques, de fiabilité et de pertes de valeurs supérieures à l’économie engendrée, sans parler des risques juridiques. Très souvent, nous arrivons à éviter les situations conflictuelles avec ces clients qui entreprennent une démarche de régularisation. « Sage se réserve le droit de mener des actions devant les juridictions compétentes aussi bien au civil qu’au pénal. Les risques encourus vont d’une sanction financière à de la peine de prison pour les contrevenants », explique Audrey Plantureux. La jurisprudence reste, pour l’heure, faible dans la zone Maghreb et Afrique, mais il y a des procédures en cours, prévient la responsable juridique de Sage.

Plan d’action pour réduire le piratage

Grâce à un travail de sensibilisation sur les risques et des plans d’actions spécifiques, il deviendra désormais de plus en plus complexe de pirater des logiciels. L’arrivée du cloud constitue d’ailleurs une étape supplémentaire dans le cadre de la protection des logiciels. Il y aura un renforcement du référencement des logiciels. « Ce référencement permettra à nos clients de se connecter à Internet pour aller chercher les compléments, améliorer les services connectés afin de faire les mises à jour. » Le mode SaaS, aujourd’hui combiné au mode hybride, continuera à se généraliser à tel point que les éditeurs de logiciels peuvent espérer faire décliner le phénomène de la contrefaçon du fait de l’évolution technologique. Il sera désormais impossible de dupliquer tout le périmètre fonctionnel d’un logiciel professionnel en vue de le commercialiser. « Il peut y avoir encore des failles, comme la malveillance ou d’autre actes liés à la défaillance technique, mais en tous les cas, ce sera d’une ampleur moindre comparé à ce que nous avons subi jusqu’ici », espère Fabien Poggi.

Alpha Kane, paru dans CIO Mag n° 22

(Source : Agence ecofin, 15 septembre 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4594/5155 Régulation des télécoms
  • 373/5155 Télécentres/Cybercentres
  • 3341/5155 Economie numérique
  • 1705/5155 Politique nationale
  • 5155/5155 Fintech
  • 582/5155 Noms de domaine
  • 1806/5155 Produits et services
  • 1843/5155 Faits divers/Contentieux
  • 811/5155 Nouveau site web
  • 5143/5155 Infrastructures
  • 1796/5155 TIC pour l’éducation
  • 234/5155 Recherche
  • 278/5155 Projet
  • 3538/5155 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1796/5155 Sonatel/Orange
  • 1688/5155 Licences de télécommunications
  • 269/5155 Sudatel/Expresso
  • 1054/5155 Régulation des médias
  • 1442/5155 Applications
  • 1072/5155 Mouvements sociaux
  • 1624/5155 Données personnelles
  • 148/5155 Big Data/Données ouvertes
  • 660/5155 Mouvement consumériste
  • 388/5155 Médias
  • 688/5155 Appels internationaux entrants
  • 1794/5155 Formation
  • 110/5155 Logiciel libre
  • 1975/5155 Politiques africaines
  • 1045/5155 Fiscalité
  • 170/5155 Art et culture
  • 674/5155 Genre
  • 1753/5155 Point de vue
  • 1088/5155 Commerce électronique
  • 1597/5155 Manifestation
  • 322/5155 Presse en ligne
  • 152/5155 Piratage
  • 212/5155 Téléservices
  • 1007/5155 Biométrie/Identité numérique
  • 356/5155 Environnement/Santé
  • 360/5155 Législation/Réglementation
  • 416/5155 Gouvernance
  • 1844/5155 Portrait/Entretien
  • 192/5155 Radio
  • 816/5155 TIC pour la santé
  • 286/5155 Propriété intellectuelle
  • 62/5155 Langues/Localisation
  • 1086/5155 Médias/Réseaux sociaux
  • 2092/5155 Téléphonie
  • 198/5155 Désengagement de l’Etat
  • 1091/5155 Internet
  • 120/5155 Collectivités locales
  • 443/5155 Dédouanement électronique
  • 1147/5155 Usages et comportements
  • 1079/5155 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 650/5155 Audiovisuel
  • 3226/5155 Transformation digitale
  • 486/5155 Affaire Global Voice
  • 179/5155 Géomatique/Géolocalisation
  • 397/5155 Service universel
  • 714/5155 Sentel/Tigo
  • 183/5155 Vie politique
  • 1619/5155 Distinction/Nomination
  • 34/5155 Handicapés
  • 798/5155 Enseignement à distance
  • 849/5155 Contenus numériques
  • 678/5155 Gestion de l’ARTP
  • 200/5155 Radios communautaires
  • 1814/5155 Qualité de service
  • 450/5155 Privatisation/Libéralisation
  • 160/5155 SMSI
  • 526/5155 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2851/5155 Innovation/Entreprenariat
  • 1396/5155 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5155 Internet des objets
  • 175/5155 Free Sénégal
  • 593/5155 Intelligence artificielle
  • 213/5155 Editorial
  • 25/5155 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous