OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Juillet 2024 > La FinTech au Congo : une révolution financière au bénéfice de l’inclusion (…)

La FinTech au Congo : une révolution financière au bénéfice de l’inclusion numérique

lundi 1er juillet 2024

Fintech

Le secteur de la technologie financière (FinTech) au Congo connaît une expansion remarquable, transformant rapidement le paysage financier du pays. Cette évolution s’inscrit dans un contexte où l’inclusion financière devient une priorité nationale, offrant de nouvelles opportunités aux populations traditionnellement exclues du système bancaire classique.

L’écosystème FinTech congolais, en pleine croissance, se caractérise par sa diversité et son dynamisme. Parmi les principaux acteurs, l’on compte les opérateurs de Mobile Money tels que MOBILE MONEY CONGO et MOBILE COMMERCE CONGO, ainsi qu’une variété de fournisseurs de services comme NOKI NOKI Services, DADANADA, ASCAPAY, TASA, et NYOTA. Ces entreprises innovantes proposent des solutions allant des paiements mobiles au commerce électronique, en passant par les transferts d’argent, les paris sportifs en ligne et les services financiers digitaux.

Le cadre réglementaire, bien que complexe, s’efforce de s’adapter à cette nouvelle réalité. Les régulateurs financiers (BEAC, COBAC), l’autorité de régulation des communication électroniques, ARPCE, et l’autorité de régulation des transferts de fonds, ARTF, travaillent de concert pour encadrer le secteur. Le Règlement N° 04/18/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux services de paiement dans la CEMAC et la Loi N°9-2009 portant réglementation du secteur des communications électroniques constituent les piliers de ce cadre juridique.

Innovations et services phares

Les innovations FinTech les plus marquantes au Congo vont au-delà des services Mobile Money traditionnels. Les plateformes de paiement mobile comme NOKI NOKI, TASA, et ASCAPAY permettent aux utilisateurs d’effectuer une variété de transactions financières directement depuis leur téléphone portable. La plateforme GIMACPAY, quant à elle, facilite les transactions entre comptes bancaires et comptes mobiles, comblant ainsi le fossé entre la finance traditionnelle et digitale.

Le développement du commerce électronique, porté par des plateformes comme NOKI NOKI et NYOTA, contribue également à l’évolution de l’écosystème numérique. Ces services permettent aux consommateurs congolais de faire des achats en ligne et de payer électroniquement, stimulant ainsi l’économie digitale du pays.

Les services Mobile Money restent néanmoins les plus populaires auprès des Congolais. Ils offrent une gamme complète de services financiers, incluant les transferts locaux, le dépôt et le retrait d’argent, le paiement de factures, les transactions GIMAC, les transferts entre portefeuilles électroniques et comptes bancaires, les paiements chez les commerçants, l’achat de crédit téléphonique, les transferts internationaux, ainsi que l’épargne et les prêts.

Impact sur l’inclusion financière

L’impact de la FinTech sur l’inclusion financière au Congo est considérable. Au premier trimestre 2024, on comptait 8 783 000 abonnés enregistrés aux services Mobile Money, dont 3 347 000 actifs. Cette pénétration significative s’explique en partie par la couverture presque totale du territoire national par les opérateurs de téléphonie mobile et le Fonds pour l’Accès et le Service Universels des Communication électroniques mis en place par l’Etat et géré par l’ARPCE, permettant ainsi un accès aux services financiers digitaux à près des 2/3 de la population, dans la plupart des zones habitées.

Ces chiffres témoignent du rôle crucial que joue la FinTech dans l’accès aux services financiers pour une large partie de la population congolaise, notamment celle traditionnellement exclue du système bancaire classique.

Défis et perspectives

Malgré ces avancées, le secteur FinTech au Congo fait face à plusieurs défis. En effet, les coûts élevés des transactions inter-opérateurs Mobile Money, l’accès limité aux financements pour les startups FinTech, l’insuffisance d’une approche stratégique au niveau étatique, le déficit d’éducation financière des utilisateurs, et la faible digitalisation des administrations publiques et privées constituent les principaux obstacles à surmonter.

Néanmoins, les perspectives d’évolution du secteur pour les cinq prochaines années sont prometteuses. On s’attend à une amélioration du cadre réglementaire, une diminution de l’utilisation du cash au profit des paiements digitaux, un développement des transactions inter-opérateurs, une expansion des services financiers via Mobile Money (incluant le crédit, l’épargne et l’assurance), et une croissance significative du volume et du montant des transactions.

L’émergence de nouveaux acteurs, tels que les startups FinTech, les agrégateurs de moyens de paiement, et les partenariats entre banques et opérateurs Mobile Money, devrait également contribuer à dynamiser le secteur. Les innovations technologiques comme les paiements par QR Code ou sans contact sont également attendues pour révolutionner davantage les habitudes de paiement des Congolais.

En somme, la FinTech au Congo se trouve à un tournant décisif de son développement. Malgré les défis persistants, le secteur montre un potentiel de croissance et d’innovation remarquable. Son rôle dans l’inclusion financière et la modernisation de l’économie congolaise est de plus en plus indéniable. À mesure que le cadre réglementaire s’adapte et que les acteurs du secteur innovent, la FinTech congolaise est bien positionnée pour transformer profondément le paysage financier du pays, confortant de ce fait la compétitivité de l’économie nationale. Cette révolution digitale promet non seulement d’améliorer l’accès aux services financiers pour tous les Congolais, mais aussi de stimuler la croissance économique et l’innovation dans les années à venir. L’avenir de la finance au Congo s’annonce résolument digital, ouvrant la voie à une économie plus inclusive et dynamique.

ARPCE

(Source : Agence Ecofin, 1er juillet 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4281/4871 Régulation des télécoms
  • 347/4871 Télécentres/Cybercentres
  • 3115/4871 Economie numérique
  • 1603/4871 Politique nationale
  • 4841/4871 Fintech
  • 548/4871 Noms de domaine
  • 1705/4871 Produits et services
  • 1554/4871 Faits divers/Contentieux
  • 726/4871 Nouveau site web
  • 4871/4871 Infrastructures
  • 1645/4871 TIC pour l’éducation
  • 183/4871 Recherche
  • 241/4871 Projet
  • 3078/4871 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1734/4871 Sonatel/Orange
  • 1576/4871 Licences de télécommunications
  • 264/4871 Sudatel/Expresso
  • 969/4871 Régulation des médias
  • 1269/4871 Applications
  • 1014/4871 Mouvements sociaux
  • 1542/4871 Données personnelles
  • 153/4871 Big Data/Données ouvertes
  • 593/4871 Mouvement consumériste
  • 358/4871 Médias
  • 643/4871 Appels internationaux entrants
  • 1566/4871 Formation
  • 96/4871 Logiciel libre
  • 1876/4871 Politiques africaines
  • 987/4871 Fiscalité
  • 166/4871 Art et culture
  • 570/4871 Genre
  • 1440/4871 Point de vue
  • 1000/4871 Commerce électronique
  • 1443/4871 Manifestation
  • 315/4871 Presse en ligne
  • 123/4871 Piratage
  • 205/4871 Téléservices
  • 939/4871 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4871 Environnement/Santé
  • 320/4871 Législation/Réglementation
  • 334/4871 Gouvernance
  • 1765/4871 Portrait/Entretien
  • 144/4871 Radio
  • 690/4871 TIC pour la santé
  • 268/4871 Propriété intellectuelle
  • 58/4871 Langues/Localisation
  • 1012/4871 Médias/Réseaux sociaux
  • 1928/4871 Téléphonie
  • 190/4871 Désengagement de l’Etat
  • 976/4871 Internet
  • 117/4871 Collectivités locales
  • 390/4871 Dédouanement électronique
  • 1022/4871 Usages et comportements
  • 1024/4871 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4871 Audiovisuel
  • 2949/4871 Transformation digitale
  • 382/4871 Affaire Global Voice
  • 152/4871 Géomatique/Géolocalisation
  • 306/4871 Service universel
  • 660/4871 Sentel/Tigo
  • 174/4871 Vie politique
  • 1492/4871 Distinction/Nomination
  • 34/4871 Handicapés
  • 714/4871 Enseignement à distance
  • 710/4871 Contenus numériques
  • 585/4871 Gestion de l’ARTP
  • 179/4871 Radios communautaires
  • 1662/4871 Qualité de service
  • 424/4871 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4871 SMSI
  • 448/4871 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2646/4871 Innovation/Entreprenariat
  • 1313/4871 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4871 Internet des objets
  • 169/4871 Free Sénégal
  • 426/4871 Intelligence artificielle
  • 195/4871 Editorial
  • 22/4871 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous