La Banque mondiale réaffirme son soutien à la numérisation des services publics en RDC
samedi 8 février 2025
Depuis 2022, la Banque mondiale soutient la République démocratique du Congo, entre autres dans la modernisation des services publics. L’institution prévoit d’investir globalement 500 millions USD dans le pays en 2025.
Une délégation de la Banque mondiale, emmenée par Albert Zeufack, directeur pays de l’institution pour l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo et Sao Tomé-et-Principe, a rencontré le jeudi 6 février le Vice-Premier ministre congolais de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau. Les deux parties se sont entretenues sur les avancées réalisées par Kinshasa, notamment la publication des annuaires des agents de l’État et la numérisation des services publics.
Cette visite s’inscrit dans la dynamique de la Banque mondiale de soutenir les efforts de la RD Congo dans son processus de développement. Depuis plusieurs années, elle se positionne comme l’un des partenaires stratégiques dans divers secteurs dont la modernisation de l’administration publique. Entre 2022 et 2026, l’institution devrait décaisser environ 2,25 milliards USD en appui budgétaire pour soutenir des réformes en vue d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires afin de stimuler les investissements du secteur privé dans le pays.
Sur le plan du numérique, la RDC compte avancer sur un certain nombre de projets numériques comme l’a relayé l’édition de janvier 2025 de l’IMF Country Report. Entre autres, le déploiement du logiciel de gestion intégrée des droits, taxes et redevances LOGIRAD au sein des différentes unités gouvernementales (Mines, Hydrocarbures, Télécommunications, etc.), la mise en place d’un système intégré de gestion des impôts (ERP) et des procédures douanières d’ici février 2025 ou encore la modernisation de la gestion des finances publiques.
« Avec l’élévation de la numérisation des procédures au rang de priorité stratégique depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement à la mi-juin 2024, nous travaillons à la mise en place d’un système intégré de gestion des finances publiques (SIGeFiP) d’ici septembre 2027 », a indiqué le gouvernement au Fonds monétaire international (FMI).
Toutefois, la réussite des différents projets entrepris dépendra de l’appropriation par les acteurs locaux, de la transparence dans la gestion des fonds et de la capacité du pays à assurer la pérennité des réformes au-delà des financements de la Banque mondiale. Elle pourrait également permettre de diminuer la dépendance du pays aux rentes issues des minerais dont regorgent son sous-sol.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 8 février 2025)