OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > L’intelligence artificielle, un nouvel outil de géopolitique

L’intelligence artificielle, un nouvel outil de géopolitique

mercredi 19 février 2025

Point de vue

Depuis avril 2024, le Sénégal baigne dans sa troisième alternance démocratique avec une équipe jeune. Ce nouveau gouvernement promet une rupture politique, économique et sociale. Parmi ses initiatives phares, la « Vision 2050 » se dessine comme un projet ambitieux. Ce 24 février, nous attendons également l’annonce des grands axes du « New Deal », alors que les grandes nations s’affrontent dans la course aux intelligences artificielles.

Depuis février 2022, l’usage de l’intelligence artificielle (IA) s’est massivement imposé sur les théâtres de guerre, notamment en Ukraine et à Gaza. Une révolution technologique qui redéfinit les stratégies militaires, mais de manière contrastée selon les conflits.

En Ukraine, l’IA sert avant tout à compenser l’infériorité numérique de Kyiv face à Moscou. Grâce au soutien des géants du numérique américains, les forces ukrainiennes optimisent l’usage des drones et améliorent la collecte et l’analyse de données, permettant ainsi une meilleure identification des cibles. Une asymétrie technologique qui redonne un avantage au plus faible.

À Gaza, l’armée israélienne a développé des algorithmes capables d’identifier les combattants du Hamas et de localiser leurs infrastructures, facilitant ainsi des frappes aériennes plus précises. Une utilisation qui pose d’importantes questions éthiques et humanitaires, la frontière entre guerre algorithmique et dommages collatéraux étant de plus en plus mince.

Mais au-delà des conflits actuels, où se situent les grandes puissances dans cette course à l’IA militaire ? Si les États-Unis et la Chine dominent largement, d’autres nations tentent de tirer leur épingle du jeu. La Russie, pourtant attendue comme un acteur clé avant la guerre en Ukraine, a brillé par son retard technologique. Aujourd’hui, elle se retrouve dans un club d’États infréquentables, aux côtés de l’Iran et de la Corée du Nord, utilisant l’IA davantage pour le contrôle interne que pour de véritables avancées militaires.

À l’inverse, des pays comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, le Japon ou encore l’Inde investissent massivement dans cette technologie, voyant en elle un levier de puissance. Les États du Golfe, en particulier les Émirats arabes unis, misent également sur l’IA pour diversifier leurs économies et réduire leur dépendance aux hydrocarbures.

Si l’IA fascine autant qu’elle inquiète, elle pourrait pourtant avoir des usages conformes aux valeurs démocratiques. En théorie, elle permettrait de réduire les pertes civiles et de cibler plus précisément les ennemis. Mais cela suppose une volonté politique claire, qui fait aujourd’hui défaut. La question n’est donc pas tant celle de l’IA elle-même, mais bien de l’éthique de ceux qui la contrôlent.

Face à cette montée en puissance, un défi majeur se pose : comment réguler cette nouvelle ère de l’armement ? L’opposition entre démocraties et régimes autoritaires complexifie le débat. Si l’Europe tente d’imposer des règles strictes, les régimes autocratiques pourraient les contourner. Pourtant, l’histoire prouve que des accords internationaux sont possibles, comme en témoigne la régulation du nucléaire pendant la guerre froide.

En Europe, la conférence de Paris sur l’IA, organisée les 10 et 11 février, vise justement à instaurer un cadre multilatéral pour éviter une course aux armements incontrôlée. Mais dans un monde où le multilatéralisme vacille, l’espoir d’une gouvernance mondiale harmonisée semble encore bien fragile. L’intelligence artificielle est désormais un enjeu géopolitique celui qui deviendra leader dans l’IA sera le maître du monde.

Malick Faye
Digital Project Manager | PSM | Digital Strategist | Digital Trainer | CivicTech & Entrepreneurship Activist

(Source : Social Net Link, 19 février 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2163/2275 Régulation des télécoms
  • 175/2275 Télécentres/Cybercentres
  • 1567/2275 Economie numérique
  • 818/2275 Politique nationale
  • 2275/2275 Fintech
  • 256/2275 Noms de domaine
  • 838/2275 Produits et services
  • 718/2275 Faits divers/Contentieux
  • 369/2275 Nouveau site web
  • 2206/2275 Infrastructures
  • 811/2275 TIC pour l’éducation
  • 92/2275 Recherche
  • 123/2275 Projet
  • 1448/2275 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 874/2275 Sonatel/Orange
  • 793/2275 Licences de télécommunications
  • 134/2275 Sudatel/Expresso
  • 487/2275 Régulation des médias
  • 632/2275 Applications
  • 512/2275 Mouvements sociaux
  • 771/2275 Données personnelles
  • 61/2275 Big Data/Données ouvertes
  • 299/2275 Mouvement consumériste
  • 179/2275 Médias
  • 327/2275 Appels internationaux entrants
  • 782/2275 Formation
  • 54/2275 Logiciel libre
  • 877/2275 Politiques africaines
  • 446/2275 Fiscalité
  • 86/2275 Art et culture
  • 287/2275 Genre
  • 808/2275 Point de vue
  • 489/2275 Commerce électronique
  • 728/2275 Manifestation
  • 158/2275 Presse en ligne
  • 63/2275 Piratage
  • 104/2275 Téléservices
  • 446/2275 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2275 Environnement/Santé
  • 159/2275 Législation/Réglementation
  • 168/2275 Gouvernance
  • 867/2275 Portrait/Entretien
  • 72/2275 Radio
  • 345/2275 TIC pour la santé
  • 134/2275 Propriété intellectuelle
  • 29/2275 Langues/Localisation
  • 510/2275 Médias/Réseaux sociaux
  • 948/2275 Téléphonie
  • 97/2275 Désengagement de l’Etat
  • 491/2275 Internet
  • 57/2275 Collectivités locales
  • 190/2275 Dédouanement électronique
  • 517/2275 Usages et comportements
  • 526/2275 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 278/2275 Audiovisuel
  • 1436/2275 Transformation digitale
  • 191/2275 Affaire Global Voice
  • 77/2275 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2275 Service universel
  • 333/2275 Sentel/Tigo
  • 87/2275 Vie politique
  • 745/2275 Distinction/Nomination
  • 17/2275 Handicapés
  • 344/2275 Enseignement à distance
  • 326/2275 Contenus numériques
  • 295/2275 Gestion de l’ARTP
  • 90/2275 Radios communautaires
  • 848/2275 Qualité de service
  • 216/2275 Privatisation/Libéralisation
  • 68/2275 SMSI
  • 227/2275 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1317/2275 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2275 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2275 Internet des objets
  • 86/2275 Free Sénégal
  • 191/2275 Intelligence artificielle
  • 101/2275 Editorial
  • 11/2275 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous