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Accueil > Ressources > Points de vue > 2025 > L’avenir de l’emploi passe par les technologies numériques

L’avenir de l’emploi passe par les technologies numériques

lundi 15 septembre 2025

Point de vue

Au Kenya, un agriculteur utilise des applications mobiles pour obtenir en temps réel des conseils sur les récoltes, consulter les prix du marché et entrer directement en contact avec des acheteurs et des banques. En Indonésie, une entrepreneuse reçoit des commandes de repas et organise les livraisons via les réseaux sociaux. En Jamaïque, un petit hôtelier propose ses chambres sur des plateformes de réservation en ligne. À Dakar, une vendeuse ambulante vend des bijoux faits main dans toute l’Afrique avec un simple smartphone. Et à Manille, un étudiant enseigne les mathématiques à des lycéens dans des zones reculées via une plateforme d’apprentissage en ligne.

Ces exemples deviennent la nouvelle norme alors que le modèle traditionnel de l’emploi salarié se transforme rapidement. Des millions de personnes redéfinissent les contours du travail en tirant des revenus d’une activité indépendante ou à la demande. Les plateformes numériques comme Junia, Shopee, Uber et Upwork sont au cœur de cette transformation, en permettant à leurs utilisateurs de gagner des clients, gérer leurs entreprises et recevoir des paiements, le tout à portée de main.

La plupart des travailleurs peuvent désormais recevoir des versements directement sur un compte courant (a), ce qui donne accès à d’autres services financiers comme des produits d’épargne et d’assurance, tout en rendant possibles des modes de versement innovants pour les prestations sociales.

Les nouvelles données du rapport Global Findex 2025 (a) mettent au jour les tendances à l’œuvre au carrefour de la technologie et de l’inclusion financière. Elles permettent aussi d’évaluer dans quelle mesure les pays sont suffisamment préparés pour tirer parti des opportunités offertes par l’économie des emplois numériques.

La connectivité, le socle indispensable aux opportunités

L’accès à ce nouveau monde du travail commence par la connectivité. Le rapport Global Findex révèle que 84 % des adultes dans les pays à revenu faible et intermédiaire possèdent un téléphone mobile, et trois fois sur quatre, il s’agit d’un smartphone. Sachant que 90 % des utilisateurs d’internet y accèdent via un terminal mobile, les smartphones constituent aujourd’hui le principal moyen d’accès à des services numériques générateurs de revenus dans ces pays.

Les données montrent également que 6 % des adultes ont une activité rémunératrice en ligne, ce chiffre dépassant les 10 % en Asie de l’Est-Pacifique (hors Chine). Les réseaux sociaux jouent un rôle croissant dans cette évolution. Près de la moitié des adultes des pays à revenu faible et intermédiaire, soit 80 % des internautes, utilisent désormais les plateformes sociales non seulement pour des usages personnels, mais aussi de plus en plus pour y effectuer des activités informelles de commerce électronique et de marketing numérique.

Les services financiers numériques, leviers de croissance et de résilience

Il ne suffit pas toutefois de disposer d’une connexion internet pour réussir  : les travailleurs indépendants ont également besoin de pouvoir accéder à des services financiers numériques. Les canaux de paiement électronique permettent aux entrepreneurs de commercialiser leur offre, d’effectuer des transactions et de gérer leur entreprise, simplement munis de leur téléphone.

L’utilisation de services financiers dématérialisés se développe rapidement chez les consommateurs des pays à revenu faible et intermédiaire  : 80 % des titulaires d’un compte courant ont effectué ou reçu des paiements numériques au cours de l’année écoulée. Et ce n’est pas tout, les dernières données Global Findex montrent que  :

– environ 40 % des adultes paient leurs factures en ligne  ;

– plus d’un tiers font des achats en ligne  ;

– les paiements numériques marchands (en magasin ou en ligne) ont considérablement augmenté depuis 2021, pour concerner désormais plus de 40 % des adultes.

L’acceptation des paiements numériques, via un compte d’argent mobile, un QR code ou une application bancaire, protège non seulement les payeurs contre les risques de vol, mais contribue aussi à constituer des historiques de transactions. Ces informations permettent aux entreprises de mieux suivre leurs flux de trésorerie, mais facilitent aussi leur accès à d’autres instruments financiers, et notamment au crédit, car elles peuvent servir d’indicateur de solvabilité (a) aux prêteurs. Cette piste pourrait aider à réduire la dépendance des travailleurs indépendants aux prêts informels, sachant que 17 % d’entre eux y ont actuellement recours pour financer leurs entreprises.

Cet écosystème numérique favorise en outre la résilience financière. Le versement des revenus sur un compte numérique facilite l’épargne, ce qui permet de se constituer un fonds de réserve pour des investissements futurs ou en cas de choc économique (perte de contrats ou dommages causés par une tempête, par exemple). La part des adultes ayant déposé leurs économies sur un compte d’épargne a grimpé de 24 à 40 % depuis 2021. Cette forte progression s’explique en grande partie par la généralisation des services bancaires mobiles, qui permettent de mettre de côté de petites sommes d’argent à un coût plus abordable et plus fréquemment.

Cette épargne peut ensuite être réinvestie dans les entreprises ou mise à profit pour acquérir de nouvelles compétences. De fait, 26 % des adultes des pays à revenu faible et intermédiaire (soit près de la moitié des utilisateurs d’internet) se forment en ligne, multipliant ainsi leurs chances d’améliorer leurs services ou de s’engager sur de nouveaux marchés.

Des écarts critiques

Le potentiel est immense, mais les obstacles considérables. Concernant la connectivité, les manques sont encore criants, en particulier en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. Les données sur les actifs matériels recueillies par le bureau de l’économiste en chef Infrastructures de la Banque mondiale font état d’une répartition profondément inégale des infrastructures numériques à travers le monde. Les pays à revenu faible et intermédiaire abritent 77 % des abonnés à la téléphonie mobile dans le monde, mais ne disposent que de 30 % des antennes relais déployées sur le globe, et l’écart ne cesse de se creuser (figure 1). La situation est encore pire sur le plan de la qualité  : moins de 5 % des antennes de réseaux mobiles dans les pays à faible revenu sont équipées de la 4G ou de la 5G, contre 40 % dans les pays à revenu élevé.

Cette situation est aggravée par le manque de liaisons numériques internationales. Près de la moitié des pays à faible revenu disposant de câbles sous-marins dépendent d’un ou deux points d’atterrissage seulement, ce qui les expose aux risques de panne. La répartition mondiale des data centers illustre l’ampleur du défi  : selon l’édition 2025 du Digital Progress and Trends Report (à paraître), les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur détiennent respectivement 0,2 % et 6 % de la capacité mondiale des centres de données.

En raison de tous ces obstacles, des millions de personnes n’ont toujours pas un accès régulier à internet et aux smartphones. Ces disparités sont particulièrement marquées chez les jeunes, les habitants des zones rurales et les personnes appartenant aux 40 % des revenus les plus faibles. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, le taux de possession d’un smartphone chez les femmes est inférieur de 9 points de pourcentage (a) à celui des hommes. En cause, principalement, le frein du prix. En Afrique subsaharienne, le coût d’un smartphone d’entrée de gamme peut représenter jusqu’à 73 % du revenu mensuel moyen d’un ménage pauvre (a).

Au-delà des problèmes d’accès, il est indispensable de renforcer la culture numérique et la sécurité. Par exemple, 40 % des adultes qui possèdent un téléphone portable dans les pays à revenu faible et intermédiaire n’utilisent pas de mot de passe pour protéger leur appareil — cela concerne notamment la moitié des titulaires de comptes d’argent mobile en Afrique subsaharienne. Une législation robuste en matière de protection des consommateurs et un environnement réglementaire inclusif sont essentiels pour garantir que tous les travailleurs indépendants puissent participer en toute sécurité à l’économie numérique.

L’avenir de l’emploi est numérique. Il est crucial de répondre à tous ces enjeux qui touchent à l’accès et aux usages pour libérer pleinement le potentiel du travail numérique et permettre aux travailleurs indépendants de réussir dans cette nouvelle ère.

Christine Zhenwei Qiang, Stéphane Straub et Leora Klapper

(Source : Blogs de la Banque mondiale, 15 septembre 2025)

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