L’Algérie se dote d’un Comité scientifique pour renforcer sa stratégie numérique
mardi 28 octobre 2025
Déterminée à concrétiser ses ambitions numériques d’ici cinq ans, l’Algérie renforce sa gouvernance digitale. La mise en place d’un comité scientifique traduit une volonté de coordonner efficacement les efforts publics et privés autour d’une même vision.
Le gouvernement algérien a inauguré, jeudi 23 octobre à Alger, le Comité scientifique et technique du Haut‑Commissariat à la numérisation (CSTHCN), organe consultatif chargé d’orienter les politiques numériques nationales. La cérémonie a été animée par Meriem Benmouloud, haut-commissaire à la numérisation, qui a présenté cette instance comme une nouvelle étape dans le processus de transformation numérique du pays, engagé dans une démarche progressive et structurée vers la vision « Algérie Numérique 2030 ».
Les quinze membres du Comité, dont trois issus de la diaspora, rassemblent des experts reconnus dans les domaines de la numérisation, des technologies de l’information, de l’intelligence artificielle, des mathématiques, de l’économie et des transactions financières. Le Comité est chargé d’appuyer le gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de sa stratégie numérique. Ses missions portent notamment sur la formulation de recommandations, l’évaluation des projets législatifs et réglementaires relatifs à la digitalisation, ainsi que la production d’études et de rapports prospectifs destinés à anticiper les mutations technologiques et leurs retombées économiques.
La mise en place de ce comité constitue le dernier jalon dans le processus de parachèvement de la création du Haut-Commissariat à la numérisation, lancé en 2023 pour piloter la transformation numérique du pays. Deux ans plus tard, la stratégie nationale « Algérie Numérique 2030 » est finalisée et sera mise en œuvre très prochainement, concrétisant ainsi la vision du gouvernement. Elle prévoit notamment de former 500 000 spécialistes TIC, de connecter l’ensemble des institutions publiques et de porter la contribution de l’économie numérique à 20 % du PIB d’ici 2030.
Le numérique occupe une place stratégique croissante dans l’économie algérienne. Bien que le potentiel soit important, les analyses pointent un décalage entre les investissements lourds et les retombées économiques concrètes, ce qui explique l’importance d’un pilotage renforcé. Grâce à ce Comité, l’Algérie espère accélérer la mise en œuvre de ses politiques numériques, améliorer l’efficacité des services publics, favoriser l’inclusion numérique et libérer la valeur économique du secteur digital.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 28 octobre 2025)
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