Guinée : vers un cadre de collaboration inclusif pour la qualité des services télécoms
vendredi 21 février 2025
Les consommateurs télécoms guinéens se plaignent régulièrement de la dégradation de la qualité de service. En septembre 2024, la ministre chargée des Télécommunications a demandé aux différentes parties prenantes de prendre des mesures pour corriger cela.
L’Autorité de régulation des postes et télécommunications de Guinée (ARPT) veut développer un cadre de collaboration plus inclusif et participatif pour l’amélioration de la qualité de service. Dans un communiqué publié le jeudi 20 février, le régulateur télécoms a révélé qu’une initiative pilote a été mise en œuvre pour le marché de Madina à Conakry.
L’ARPT a mené une étude de terrain dans la zone du marché suite aux nombreuses plaintes formulées par les consommateurs afin d’identifier les problèmes liés à l’accessibilité et à la qualité des services. L’analyse a permis d’engager une série de dialogues constructifs avec les représentants des commerçants et les opérateurs en vue de mettre en place des solutions adaptées aux besoins des usagers.
Un comité de suivi a été mis en place par l’ARPT et est composé des représentants des commerçants ainsi que des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Ce comité aura pour mission de superviser la mise en œuvre des actions correctives nécessaires afin de garantir aux acteurs de la zone un cadre de travail plus adapté, selon le régulateur télécoms.
Cette initiative intervient dans un contexte où les consommateurs guinéens se plaignent fréquemment de la qualité des services fournis par les opérateurs télécoms. En septembre 2024, Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a dû exiger des différentes parties prenantes des mesures pour remédier à « la dégradation préoccupante du réseau et du débit Internet qui impacte la population guinéenne ». En décembre, le gouvernement a finalisé les travaux d’augmentation de la capacité sur le backbone national de fibre optique, qui passe de 50 à 200 gigabits par seconde.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la mission du régulateur « de veiller au respect des obligations contenues dans les cahiers des charges des opérateurs en matière de fourniture de services aux consommateurs ainsi qu’aux obligations réglementaires ». L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) estime qu’une bonne qualité de service peut améliorer l’expérience numérique et créer de nouvelles opportunités pour les individus et la communauté au sens large.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 21 février 2025)