Guinée-Bissau : e-gov et Data centers à l’horizon 2030 dans la stratégie du numérique
mardi 4 février 2025
Le gouvernement bissau-guinéen veut suivre le train de la révolution technologique en cours en Afrique. Avec divers partenaires techniques et financiers, il lance le pays dans un processus de transformation numérique.
Les autorités bissau-guinéennes ont lancé la semaine dernière la stratégie nationale de transformation numérique 2025-2030, un projet soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et financé en partie par le gouvernement japonais. Les objectifs sont de moderniser les services de l’État, de diversifier l’économie et d’améliorer l’accès aux services essentiels.
« L’ère numérique est arrivée en Guinée-Bissau, et avec elle, un monde d’opportunités sans précédent. La technologie transforme la façon dont nous vivons, travaillons et sommes en relation les uns avec les autres. La stratégie nationale de transformation numérique que nous lançons aujourd’hui est une étape historique, un engagement de notre pays pour l’avenir. Elle trace une voie claire pour que la Guinée-Bissau devienne un pays plus numérisé, plus inclusif et plus prospère » a indiqué Rui Duarte Barros, le Premier ministre.
Le plan repose sur six axes stratégiques que sont le développement des infrastructures numériques, la numérisation des services publics, la promotion de l’économie numérique, le renforcement des capacités institutionnelles, l’intégration des plateformes numériques et la promotion de la littératie numérique.
D’après le rapport « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) publié en septembre 2024, la Guinée-Bissau affichait en 2024 un score de 0,3083 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) et occupait la 170e place sur 193 pays évalués dans le monde. Il faut noter que ce score est inférieur à la moyenne africaine qui s’est établie à 0,4247.
En ce qui concerne l’indice de l’infrastructure de télécommunications, une des composantes de l’EGDI, le pays affichait un score de 0,4902 sur 1, au-dessus de la moyenne du continent qui est de 0,4534. Le taux de pénétration de l’Internet était quant à lui de 31,6% au début de l’année 2024, selon DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 4 février 2025)