En juillet, le gouvernement ghanéen avait menacé MultiChoice de révoquer sa licence si le groupe ne réduisait pas ses tarifs dans le pays. Si finalement il n’y avait eu ni réduction ni révocation, les autorités ghanéennes ont infligé une amende au groupe audiovisuel.
Au Ghana, les autorités ont décidé d’imposer à MultiChoice une amende journalière. L’information a été annoncée par le ministère de la Communication, des Technologies numériques qui a fait savoir que la maison-mère de DStv paierait 10 000 GHC, environ 915 $, par jour à compter du vendredi 15 août 2025. D’après les autorités, cette sanction est consécutive à l’absence de données réclamées à MultiChoice pour expliquer ses prix.
Selon les autorités ghanéennes, les prix du groupe audiovisuel sont trop élevés dans le pays. Le ministère de la Communication a même menacé de révoquer la licence d’exploitation de MultiChoice au Ghana si une réduction du prix n’est pas mise en place d’ici le 6 septembre.
Le ministre Samuel Nartey George s’est notamment plaint du fait que le bouquet premium de DStv, qui coûte 29 $ au Nigeria, revient à 83 $ au Ghana. Il a exigé de MultiChoice des données sur ses prix et des informations prouvant « l’environnement économique » qui les justifient au plan local.
Une fois les informations obtenues, le ministère procédera à un examen de la situation pour déterminer si les taxes sont à l’origine des coûts élevés de l’opérateur. Les hausses de prix de MultiChoice sont très critiquées dans de nombreux pays africains. Le Nigeria notamment a dû recourir à de nombreuses sanctions contre l’opérateur ces dernières années à ce propos.
Il faut toutefois signaler que la situation du groupe audiovisuel n’est pas reluisante, entre pertes d’abonnés et difficultés financières depuis quelques mois.
Servan Ahougnon
(Source : Agence Ecofin, 21 août 2025)