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Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Février 2025 > Fracture numérique entre sexes : un frein à la croissance africaine

Fracture numérique entre sexes : un frein à la croissance africaine

mercredi 12 février 2025

Genre

A l’heure où le numérique devient un levier essentiel d’innovation et de croissance économique, l’Afrique reste freinée par une adoption limitée d’Internet et des TIC. Cette faiblesse s’accompagne d’une exclusion numérique marquée, un défi régulièrement souligné par des organismes de développement.

Selon le rapport « Measuring digital development : Facts and Figures 2024 » de l’Union internationale des télécommunications (UIT), 43 % des hommes utilisaient Internet en Afrique en 2024, contre seulement 31 % des femmes. Cette disparité crée un écart important dans l’accès à l’information et aux opportunités économiques, limitant ainsi le développement des compétences numériques chez les femmes. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique qu’environ 60 % des 785 millions de femmes qui n’ont pas accès à l’Internet mobile vivent en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, une situation qui pourrait coûter des milliards de dollars à l’économie africaine dans les cinq prochaines années.

Les causes de la fracture numérique

En Afrique, 73 % des hommes possédaient un téléphone mobile en 2024, contre 69 % des femmes. Cet écart dans la possession de téléphones portables contribue également au fossé numérique entre les sexes, étant donné que les téléphones portables sont le principal moyen d’accéder à Internet sur le continent. En comparaison avec d’autres régions, l’Afrique affiche les plus grandes disparités en matière d’utilisation d’Internet entre les hommes et les femmes.

Plusieurs facteurs économiques, sociaux et culturels expliquent également la persistance de la fracture numérique entre hommes et femmes en Afrique. Avec la majorité de la population africaine vivant avec moins de 5 $ par jour, le seul téléphone mobile que certains ménages peuvent s’offrir est généralement la propriété des hommes. Dans certaines sociétés, les femmes sont généralement cantonnées aux tâches domestiques et leur liberté financière est limitée. Le manque de compétences numériques et même un désintérêt des femmes pour le numérique sont aussi à prendre en compte.

Un frein à la croissance économique

La fracture numérique entre les sexes a des conséquences directes sur la croissance économique de l’Afrique. Selon la Fondation Mastercard, si les pays africains éliminaient plusieurs obstacles à la participation des femmes au marché du travail, y compris la réduction de la fracture numérique, le continent pourrait ajouter 287 milliards de dollars à son produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030. De son côté, la GSMA estime que combler cet écart pourrait générer des revenus supplémentaires de 60 milliards de dollars pour le secteur de la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne, soulignant ainsi l’opportunité économique d’une inclusion numérique accrue des femmes.

Vers des solutions durables

Face à ce défi, plusieurs organisations plaident pour des actions concrètes. Par exemple, la GSMA recommande d’accroître les investissements dans les infrastructures numériques afin d’améliorer la couverture réseau, notamment dans les zones rurales où les femmes sont les plus touchées. L’association évoque aussi l’accessibilité financière comme un autre obstacle à surmonter, et recommande de réduire les coûts d’accès à Internet et aux appareils mobiles pour favoriser l’inclusion. Elle cite également l’éducation comme devant jouer un rôle essentiel, avec la nécessité de développer des programmes de formation aux compétences numériques, ciblant spécifiquement les femmes et les jeunes filles. Enfin, la sensibilisation à la sécurité en ligne est, selon la GSMA, essentielle pour rassurer et encourager l’engagement des femmes dans l’espace numérique.

Si ces mesures sont appliquées de manière efficace, l’Afrique pourrait non seulement réduire les inégalités de genre, mais aussi libérer un potentiel économique considérable, propulsant ainsi le continent vers une croissance inclusive et durable.

(Source : Agence Ecofin, 12 février 2025)

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