États-Unis : trois Ghanéens extradés pour escroquerie de 100 M$
samedi 9 août 2025
Trois ressortissants ghanéens extradés vers les États-Unis et un quatrième toujours en fuite sont accusés d’avoir dirigé un réseau criminel ayant escroqué particuliers et entreprises de plus de 100 millions USD via des arnaques en ligne.
Les autorités américaines ont annoncé vendredi l’inculpation de quatre ressortissants ghanéens accusés d’avoir participé à un vaste réseau criminel ayant escroqué particuliers et entreprises à travers les États-Unis pour un montant supérieur à 100 millions de dollars via des arnaques amoureuses et des compromissions de courriels professionnels.
Le procureur du district sud de New York, Jay Clayton, et le directeur adjoint du bureau extérieur du FBI à New York, Christopher G. Raia, ont indiqué que trois des accusés – Isaac Oduro Boateng, alias « Kofi Boat » (36 ans), Inusah Ahmed, alias « Pascal » (40 ans), et Derrick Van Yeboah, alias « Van » (40 ans) – ont été extradés du Ghana et sont arrivés aux États-Unis le 7 août 2025. Ils devaient comparaître vendredi devant le juge Robert W. Lehrburger. Le quatrième suspect, Patrick Kwame Asare, alias « Borgar » (39 ans), est toujours en fuite.
Selon l’acte d’accusation, les prévenus, considérés comme membres de haut rang d’une organisation criminelle basée au Ghana, ciblaient notamment des personnes âgées et vulnérables à qui ils faisaient croire à des relations sentimentales fictives, dans le but de les pousser à envoyer de l’argent ou à faciliter le blanchiment des fonds issus d’autres victimes. Le réseau piratait également des courriels professionnels pour soutirer des transferts à des entreprises. Les sommes dérobées étaient ensuite blanchies en Afrique de l’Ouest et redistribuées à des individus surnommés « présidents », parmi lesquels figuraient Boateng et Ahmed.
Les quatre hommes sont poursuivis pour complot et fraude électronique, complot de blanchiment d’argent, complot en vue de recevoir de l’argent volé et réception d’argent volé, des charges passibles de peines allant jusqu’à 20 ans de prison pour certaines d’entre elles.
Le procureur Clayton a salué la coopération du Ghana, du Bureau des affaires internationales du ministère américain de la Justice, ainsi que du Bureau ghanéen de lutte contre la criminalité économique et organisée, de la police internationale (INTERPOL), de l’Autorité ghanéenne de cybersécurité et du Bureau national du renseignement, qui ont contribué aux extraditions.
Les charges restent à ce stade de simples accusations, les prévenus étant présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
(Source : APAnews, 9 août 2025)