OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Juin 2025 > En Afrique de l’Ouest et de l’Est, 30 % des crimes sont liés au cyberespace

En Afrique de l’Ouest et de l’Est, 30 % des crimes sont liés au cyberespace

mardi 24 juin 2025

Avec l’essor de l’IA en Afrique, les failles de cybersécurité se multiplient, exposant citoyens, institutions et infrastructures à des attaques de plus en plus subtiles. Dans ce contexte, les autorités peinent encore à contenir l’expansion rapide de la criminalité en ligne.

La cybercriminalité continue de gagner du terrain en Afrique, représentant jusqu’à 30 % des crimes signalés dans certaines régions, notamment en Afrique de l’Ouest et de l’Est, selon le dernier rapport d’évaluation d’Interpol sur la cybermenace sur le continent publié le lundi 23 juin.

L’évaluation annuelle des cybermenaces africaines souligne une montée en puissance des attaques numériques dans les États membres africains, avec des menaces de plus en plus sophistiquées. Les escroqueries en ligne, notamment via l’hameçonnage, les rançongiciels, les compromissions de courriels professionnels (BEC) et la sextorsion numérique figurent parmi les principales cybermenaces recensées.

Des menaces numériques variées et ciblées

Selon le rapport, certaines attaques ont visé des infrastructures critiques, comme l’Autorité des routes urbaines du Kenya ou encore le Bureau national des statistiques du Nigeria. En Afrique de l’Ouest, des groupes criminels comme le syndicat transnational Black Axe sont pointés du doigt dans des opérations de fraude BEC impliquant des millions de dollars.

Sur le continent, les chiffres sont révélateurs. En 2024, l’Afrique du Sud et l’Égypte ont enregistré le plus grand nombre de détections de rançongiciels, avec respectivement 17 849 et 12 281 cas. Le Nigeria (3459) et le Kenya (3030) suivent de près, confirmant la vulnérabilité des économies les plus numérisées.

Interpol alerte également sur une explosion des cas de sextorsion numérique, signalée dans 60 % des pays membres africains. Dans de nombreux cas, les images compromettantes utilisées sont souvent générées ou manipulées à l’aide de l’intelligence artificielle.

Des capacités de réponse limitées face à l’ampleur des cyberattaques

Malgré cette recrudescence, les capacités d’enquête et de réponse restent limitées. Neuf pays africains sur dix estiment qu’une amélioration significative de leurs capacités de maintien de l’ordre et de poursuites est nécessaire. Les systèmes de signalement d’incidents, de gestion de preuves numériques ou encore les bases de données sur les menaces sont peu répandus. Seuls 30 % des pays déclarent disposer d’un système de notification, 29 % d’un système de traitement des preuves numériques, et 19 % d’une base de données sur les cybermenaces.

À cela s’ajoutent des défis juridiques et institutionnels. Trois quarts des pays interrogés reconnaissent que leur cadre légal actuel est inadapté. Et 95 % évoquent un manque de formation, de ressources ou d’outils spécialisés pour lutter efficacement contre la cybercriminalité.

Par ailleurs, la coopération régionale et internationale demeure insuffisante. Pour 86 % des pays africains, la lenteur des mécanismes formels, l’absence de réseaux opérationnels et l’accès restreint aux données hébergées à l’étranger entravent les enquêtes. Et 89 % jugent également nécessaire de renforcer leur collaboration avec le secteur privé.

Interpol note cependant des avancées. Plusieurs États africains ont harmonisé leur législation avec les standards internationaux, investi dans des unités spécialisées et participé à des opérations majeures, telles que Serengeti et Carton Rouge, ayant permis plus de 1000 arrestations.

L’organisation appelle à un renforcement de la coopération intergouvernementale et avec le secteur privé, ainsi qu’à l’intégration des technologies émergentes pour mieux anticiper et contrer les menaces. Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’initiative AFJOC (African Joint Operation against Cybercrime), soutenue par le Royaume-Uni et visant à renforcer les capacités de cybersécurité des États africains.

Samira Njoya

(Source : WeAreTechAfrica, 24 juin 2025)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4716/5215 Régulation des télécoms
  • 423/5215 Télécentres/Cybercentres
  • 3575/5215 Economie numérique
  • 1949/5215 Politique nationale
  • 5215/5215 Fintech
  • 594/5215 Noms de domaine
  • 1918/5215 Produits et services
  • 1675/5215 Faits divers/Contentieux
  • 856/5215 Nouveau site web
  • 5097/5215 Infrastructures
  • 1998/5215 TIC pour l’éducation
  • 233/5215 Recherche
  • 315/5215 Projet
  • 3478/5215 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2084/5215 Sonatel/Orange
  • 1759/5215 Licences de télécommunications
  • 363/5215 Sudatel/Expresso
  • 1066/5215 Régulation des médias
  • 1384/5215 Applications
  • 1154/5215 Mouvements sociaux
  • 1716/5215 Données personnelles
  • 173/5215 Big Data/Données ouvertes
  • 696/5215 Mouvement consumériste
  • 428/5215 Médias
  • 774/5215 Appels internationaux entrants
  • 1912/5215 Formation
  • 144/5215 Logiciel libre
  • 2332/5215 Politiques africaines
  • 1068/5215 Fiscalité
  • 232/5215 Art et culture
  • 677/5215 Genre
  • 1647/5215 Point de vue
  • 1174/5215 Commerce électronique
  • 1852/5215 Manifestation
  • 483/5215 Presse en ligne
  • 181/5215 Piratage
  • 256/5215 Téléservices
  • 1039/5215 Biométrie/Identité numérique
  • 360/5215 Environnement/Santé
  • 416/5215 Législation/Réglementation
  • 416/5215 Gouvernance
  • 1963/5215 Portrait/Entretien
  • 184/5215 Radio
  • 828/5215 TIC pour la santé
  • 336/5215 Propriété intellectuelle
  • 94/5215 Langues/Localisation
  • 1220/5215 Médias/Réseaux sociaux
  • 2231/5215 Téléphonie
  • 248/5215 Désengagement de l’Etat
  • 1110/5215 Internet
  • 172/5215 Collectivités locales
  • 530/5215 Dédouanement électronique
  • 1320/5215 Usages et comportements
  • 1187/5215 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 645/5215 Audiovisuel
  • 3683/5215 Transformation digitale
  • 427/5215 Affaire Global Voice
  • 191/5215 Géomatique/Géolocalisation
  • 370/5215 Service universel
  • 762/5215 Sentel/Tigo
  • 249/5215 Vie politique
  • 1659/5215 Distinction/Nomination
  • 71/5215 Handicapés
  • 820/5215 Enseignement à distance
  • 889/5215 Contenus numériques
  • 689/5215 Gestion de l’ARTP
  • 229/5215 Radios communautaires
  • 1945/5215 Qualité de service
  • 506/5215 Privatisation/Libéralisation
  • 184/5215 SMSI
  • 583/5215 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3004/5215 Innovation/Entreprenariat
  • 1573/5215 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/5215 Internet des objets
  • 196/5215 Free Sénégal
  • 774/5215 Intelligence artificielle
  • 427/5215 Editorial
  • 26/5215 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous