E-administration : le Nigeria envisage l’harmonisation des données publiques
lundi 4 août 2025
Dans son processus de transformation numérique, le Nigeria poursuit la modernisation de son administration. Certaines autorités appellent à passer à l’étape suivante en harmonisant les données publiques.
Le directeur de l’Agence nationale nigériane pour le développement des technologies de l’information (NITDA), Kashifu Inuwa (photo), a relancé ce weekend le débat sur l’harmonisation des données publiques. Le but est d’accélérer la numérisation de l’identité civile et de renforcer la planification nationale.
« De l’enregistrement des personnes à la naissance à l’attribution d’une identité légale, en passant par le rattachement de ces informations à la planification et à la budgétisation nationales, la technologie peut nous aider à tout relier. Sans harmonisation de nos données, nous ne pouvons pas générer les informations dont nous avons besoin pour le développement national » a-t-il rappelé.
Cette initiative s’inscrit dans le programme « Renewed Hope » du président Bola Tinubu, qui place la gouvernance fondée sur les données au cœur de sa stratégie de développement. Pour la NITDA, l’intégration des systèmes permettra d’éliminer les redondances administratives, d’améliorer la qualité des politiques publiques et d’étendre l’inclusion numérique.
Le ministère de l’Intérieur abonde dans le même le sens. « Lorsque nous harmoniserons nos données, l’échange de données entre les agences gouvernementales se fera de manière fluide. Grâce à leur numéro d’identification national (NIN), les citoyens pourront accéder aux données nécessaires pour les demandes de passeport et l’enregistrement du numéro de vérification bancaire (BVN) sans avoir à fournir plusieurs fois les mêmes informations » a déclaré le ministre Olubunmi Tunji-Ojo.
Si elle aboutit, cette harmonisation ouvrira la voie à la mise en place d’une infrastructure publique numérique (DPI) robuste, capable de soutenir des services innovants, transparents et sécurisés. Elle pourrait aussi favoriser l’émergence d’un écosystème de données souverain, fondement essentiel d’une transformation numérique durable et inclusive du pays.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 4 août 2025)